La Grèce, l'Allemagne, l'Europe, cultures et civilisations - page 3

Pour se reposer quelques minutes
jyld

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Liqueur a écrit :
arnold a écrit :Du mal a vous suivre sur ce coup la. Si effectivement la devaluation ou l'hyperinflation nous guette de ce cote de l'Atlantique, je ne vois pas ce en quoi il faut voir un complot Amerloque contre l'Europe. L'hyperinflation est une facon simple rapide et indolore pour payer ses dettes. Et en plus ca ne gene que ceux qui ont epargne. BHO n'est vraiment pas ma tasse de the mais la il ferait tres fort.



Je ne pense pas à un complot mais plus à une guerre des monnaies. Le déficit américain est particulier car le dollar étant monnaie de réserve et de référence il est financé par l'étranger. Tant que la confiance dans le dollar demeure, la FED peut imprimer et écouler ses dollars en toute "sérénité". Les autres monnaies suivent même en générale la tendance afin de ne pas léser leurs exportations. C'est le cas de la Chine qui dépend des exportations et ne peut pas se retourner sur son marché intérieur, insuffisant, pour attendre la fin de l'orage.

L'inflation, si elle peut permettre à un pays de purger ses déficits, a pour contre effet de ruiner la population. C'est un impôt grandeur nature dissimulé. Tant que l'inflation ne dérape pas, elle reste insidieuse et relativement indolore. Mais la gangrène commence à se propager, ramené au prix de l'or, on peut constater l'envolée des prix ces dernières années. Bien sûr les états parlent de spéculation sur ce métal, le fait est que ce sont les monnaies qui dégringolent plutôt que l'or qui monte. Imaginez devoir payer vos importations de pétrole en or et non en dollar... ce serait douloureux.

Donc pour en revenir au dollar, les USA sont dans l'impasse, soit ils prennent des mesures drastiques et Reagan à côté passerait pour un rigolo, soit ils se lancent dans la dévaluation (ce qui es beaucoup plus dangereux d'après moi, mais c'est un autre problème). Clairement Obama et ses conseillers sont pour l'option deux. Celle ci peut fonctionner à moindre frais, à condition que le dollar conserve sa valeur référence.

Or les temps ont changé, une monnaie fiable, qui s'appuie sur une zone de libre échange supérieure au marché américain est apparue : l'euro. Et l'Allemagne qui a fait les frais historique de l'hyper-inflation ne veut pas entendre parler de dévaluation. L'euro a monté face au dollar à des niveaux historiques et si les USA mettent le pied sur l'accélérateur de la planche à billets ce n'est pas prêt de s'inverser.

Certains états (Chine, Russie, Japon) commencent à constituer des réserves en euro et boudent le dollar. Le vent tourne et la politique d'inflation menée par la FED devient suicidaire. Imaginez que demain le prix du baril soit négocié en euro et plus en dollar, avec un dollar en perdition ? Ce serait pour les USA le coup de grâce que certaines monarchies pétrolières ne seraient pas forcément réticentes à donner.

Il faut donc faire plier l'euro, cela devient presque vital. Je ne pense pas à un complot, mais le sujet a très certainement été discuté dans des réunions ministérielles ou économiques au plus haut niveau. Impossible de faire plier l'Allemagne là dessus, par contre l'euro a des faiblesses de par sa constitution même, et la dégradation des notes est à mon avis partie de là.

Maintenant tout ceci n'est que mon avis personnel et les suppositions que je fais par rapport au déroulement des évènements, notamment le jeu de poker menteur entre S&P agence américaine et Fitch agence française (je te dégrade, tu me dégrades).

Si les USA ont aujourd'hui plus de latitude pour dévaluer ils sont loin d'être tirés d'affaire, et la dégradation de la Grèce etait à mon sens salutaire, car cela aurait explosé un jour ou l'autre. Plus on s'y prend tôt, plus on peut limiter les dommages collatéraux. Politique que l'on est malheureusement pas en train de suivre. Mais c'est là un autre débat.


:plus:
Clair et expliqué bien plus nettement que je ne l'ai fait.
arnold

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Liqueur a écrit :
arnold a écrit :Du mal a vous suivre sur ce coup la. Si effectivement la devaluation ou l'hyperinflation nous guette de ce cote de l'Atlantique, je ne vois pas ce en quoi il faut voir un complot Amerloque contre l'Europe. L'hyperinflation est une facon simple rapide et indolore pour payer ses dettes. Et en plus ca ne gene que ceux qui ont epargne. BHO n'est vraiment pas ma tasse de the mais la il ferait tres fort.



Je ne pense pas à un complot mais plus à une guerre des monnaies. Le déficit américain est particulier car le dollar étant monnaie de réserve et de référence il est financé par l'étranger. Tant que la confiance dans le dollar demeure, la FED peut imprimer et écouler ses dollars en toute "sérénité". Les autres monnaies suivent même en générale la tendance afin de ne pas léser leurs exportations. C'est le cas de la Chine qui dépend des exportations et ne peut pas se retourner sur son marché intérieur, insuffisant, pour attendre la fin de l'orage.

L'inflation, si elle peut permettre à un pays de purger ses déficits, a pour contre effet de ruiner la population. C'est un impôt grandeur nature dissimulé. Tant que l'inflation ne dérape pas, elle reste insidieuse et relativement indolore. Mais la gangrène commence à se propager, ramené au prix de l'or, on peut constater l'envolée des prix ces dernières années. Bien sûr les états parlent de spéculation sur ce métal, le fait est que ce sont les monnaies qui dégringolent plutôt que l'or qui monte. Imaginez devoir payer vos importations de pétrole en or et non en dollar... ce serait douloureux.

Donc pour en revenir au dollar, les USA sont dans l'impasse, soit ils prennent des mesures drastiques et Reagan à côté passerait pour un rigolo, soit ils se lancent dans la dévaluation (ce qui es beaucoup plus dangereux d'après moi, mais c'est un autre problème). Clairement Obama et ses conseillers sont pour l'option deux. Celle ci peut fonctionner à moindre frais, à condition que le dollar conserve sa valeur référence.

Or les temps ont changé, une monnaie fiable, qui s'appuie sur une zone de libre échange supérieure au marché américain est apparue : l'euro. Et l'Allemagne qui a fait les frais historique de l'hyper-inflation ne veut pas entendre parler de dévaluation. L'euro a monté face au dollar à des niveaux historiques et si les USA mettent le pied sur l'accélérateur de la planche à billets ce n'est pas prêt de s'inverser.

Certains états (Chine, Russie, Japon) commencent à constituer des réserves en euro et boudent le dollar. Le vent tourne et la politique d'inflation menée par la FED devient suicidaire. Imaginez que demain le prix du baril soit négocié en euro et plus en dollar, avec un dollar en perdition ? Ce serait pour les USA le coup de grâce que certaines monarchies pétrolières ne seraient pas forcément réticentes à donner.

Il faut donc faire plier l'euro, cela devient presque vital. Je ne pense pas à un complot, mais le sujet a très certainement été discuté dans des réunions ministérielles ou économiques au plus haut niveau. Impossible de faire plier l'Allemagne là dessus, par contre l'euro a des faiblesses de par sa constitution même, et la dégradation des notes est à mon avis partie de là.

Maintenant tout ceci n'est que mon avis personnel et les suppositions que je fais par rapport au déroulement des évènements, notamment le jeu de poker menteur entre S&P agence américaine et Fitch agence française (je te dégrade, tu me dégrades).

Si les USA ont aujourd'hui plus de latitude pour dévaluer ils sont loin d'être tirés d'affaire, et la dégradation de la Grèce etait à mon sens salutaire, car cela aurait explosé un jour ou l'autre. Plus on s'y prend tôt, plus on peut limiter les dommages collatéraux. Politique que l'on est malheureusement pas en train de suivre. Mais c'est là un autre débat.

Merci de l'effort d'expliquation mais je ne vois toujours pas le rapport, ni ou vous voulez en venir. Ca m'ennui un peu car generalement je comprend tout ce que vous dites. JY m'expliquera ::D:
Observateur

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Aucune bidouille financière ou monétaire ne pourra jamais se substituer aux activités créatrices de richesse. A partir du moment où on abandonne ces activités, le déclin survient inévitablement tôt ou tard.
jyld

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Observateur a écrit :Aucune bidouille financière ou monétaire ne pourra jamais se substituer aux activités créatrices de richesse. A partir du moment où on abandonne ces activités, le déclin survient inévitablement tôt ou tard.



Ainsi parlait Zarathrousta! :rolleyes:
Observateur

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jyld a écrit :
Observateur a écrit :Aucune bidouille financière ou monétaire ne pourra jamais se substituer aux activités créatrices de richesse. A partir du moment où on abandonne ces activités, le déclin survient inévitablement tôt ou tard.

Ainsi parlait Zarathrousta! :rolleyes:

Je reconnais que ce que j'ai écrit constitue une lapalissade, mais ce qui est étrange, c'est qu'il y a encore une majorité de gens qui ne l'ont pas encore compris...
jyld

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Observateur a écrit :
jyld a écrit :
Observateur a écrit :Aucune bidouille financière ou monétaire ne pourra jamais se substituer aux activités créatrices de richesse. A partir du moment où on abandonne ces activités, le déclin survient inévitablement tôt ou tard.

Ainsi parlait Zarathrousta! :rolleyes:

Je reconnais que ce que j'ai écrit constitue une lapalissade, mais ce qui est étrange, c'est qu'il y a encore une majorité de gens qui ne l'ont pas encore compris...

:lol:
Observateur

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jyld a écrit :
Observateur a écrit :
jyld a écrit :[quote="Observateur"]Aucune bidouille financière ou monétaire ne pourra jamais se substituer aux activités créatrices de richesse. A partir du moment où on abandonne ces activités, le déclin survient inévitablement tôt ou tard.

Ainsi parlait Zarathrousta! :rolleyes:

Je reconnais que ce que j'ai écrit constitue une lapalissade, mais ce qui est étrange, c'est qu'il y a encore une majorité de gens qui ne l'ont pas encore compris...

:lol:
[/quote]
Vous ne savez plus écrire ? :sif:
jyld

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Observateur a écrit :
jyld a écrit :
Observateur a écrit :[quote="jyld"][quote="Observateur"]Aucune bidouille financière ou monétaire ne pourra jamais se substituer aux activités créatrices de richesse. A partir du moment où on abandonne ces activités, le déclin survient inévitablement tôt ou tard.

Ainsi parlait Zarathrousta! :rolleyes:

Je reconnais que ce que j'ai écrit constitue une lapalissade, mais ce qui est étrange, c'est qu'il y a encore une majorité de gens qui ne l'ont pas encore compris...

:lol:
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Vous ne savez plus écrire ? :sif:
[/quote]

:lol:
Touché! je pensais l'avoir corrigé; il est vrai que j'ai parfois ( certains diront souvent...) des problèmes de frappe. la prochaine fois j'écrirai "machin"; mais vous seriez capable de me reprocher mon manque de précision!
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Je souris bêtement en lisant Liqueur car je n'arrive pas à comprendre où il veut en venir ::D:



Liqueur a écrit :L'Allemagne s'en tire mieux actuellement parce qu'elle est moins socialiste que d'autres. Il n'y a pas d'explications miracles.

Parce que dire que les pays qui vont bien sont ceux qui sont le moins socialiste n'est pas présenter l'antisocialisme comme explication miracle ?!?



Liqueur a écrit :Nous sommes confronté à un problème mondial et généralisé d'omnipotence de l'état et qui concerne toutes les démocraties. Les pays où le poids de l'état est moindre sont moins englués dans la crise.
Les pays où le poids de l'état était moindre s'appelaient Espagne, Irlande, Islande... :rolleyes:




Liqueur a écrit :Le fait que la Grèce a ou n'a pas participé au capitalisme n'a que peu à voir avec sa situation. Le fait qu'elle ait été longtemps communiste, oui. Les USA sont le pays le plus sensible actuellement, leurs agences de notation détournent les problème sur l'Europe, mais les USA sont en faillite. Ils ont choisi de faire marcher la planche à billets, c'est un jeu de dupe très dangereux.

L'empire Ottoman n'est pas pour rien dans l'instabilité grecque. ça peut se voir à l'influence disproportionnée des militaires mais les ramifications sont bien plus profondes.


Liqueur a écrit :Les USA sont le pays le plus sensible actuellement

Qu'est-ce qu'un pays sensible ?

Liqueur a écrit :leurs agences de notation détournent les problème sur l'Europe

Quelqu'un a la fièvre et c'est la faute au thermomètre, mais oui bien sûr :rolleyes:
Les agences de notation américaines ont également baissé la note américaine, et les agences de notation étrangères (chinoises par ex) n'ont pas ignoré les problèmes européens et ont souvent été plus sévères.

Liqueur a écrit :Ils ont choisi de faire marcher la planche à billets, c'est un jeu de dupe très dangereux.

Ah comme c'est bizarre, quand je regarde la masse monétaire américaine elle augmente bien moins rapidement que celle des BRICS ou d'autres pays. Et dans ces pays la situation est meilleure que les pays européens où elle se contracte...

Liqueur a écrit :Mario Draghi
Bon banquier, superbe politicien et très fort dans les jeux d'influence. J'ai été étonné de voir à quel point il est plus à l'aise à ces jeux que l'ancien Français.

Liqueur a écrit :La Grèce est depuis longtemps en faillite mais les politiques s'accrochent à leur chimères et ne veulent pas perdre la face. Une faillite bin gérée aurait été depuis longtemps la meilleure des solutions, on préfère les soins palliatifs, c'est la population qui paye.
+ 1000.

Liqueur a écrit :Pour en revenir à la dévaluation, cela ne règlera pas le problème de l'exportation. L'Allemagne exporte avec un euro fort, l'euro fort n'est pas la source du problème.

Mais l'euro faible est une solution.

Liqueur a écrit :les vraies mesures

Ah, je me demande quelles explications miracles se cachent derrière cette formule.

Liqueur a écrit :La vraie question : l'Allemagne acceptera-t'elle de payer le prix de la dévaluation, à cause d'états qui ne veulent pas se réformer et réduire leurs dépenses ?

Ne veulent ou ne peuvent pas ?
La Grèce devait voir ses rentrées fiscales augmenter de 8 % l'an dernier grâce à ses mesures anti-évasion fiscale et autres mais les chiffres des impôts publiés récemment ont montré une nette diminution des impôts...
Lionheart Avatar de l’utilisateur

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arnold a écrit :Du mal a vous suivre sur ce coup la. Si effectivement la devaluation ou l'hyperinflation nous guette de ce cote de l'Atlantique, je ne vois pas ce en quoi il faut voir un complot Amerloque contre l'Europe. L'hyperinflation est une facon simple rapide et indolore pour payer ses dettes. Et en plus ca ne gene que ceux qui ont epargne. BHO n'est vraiment pas ma tasse de the mais la il ferait tres fort.

AMHA, aucune hyperinflation à l'horizon aux US ou en Europe.
Et le moyen le plus simple de se débarasser de ses dettes est de faire défaut ::p:
Liqueur

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Lionheart a écrit :Je souris bêtement en lisant Liqueur car je n'arrive pas à comprendre où il veut en venir ::D:



Je ne veux en venir nulle part, j'emettais simplement l'idée que S&P avait probablement reçu quelques pressions de la part des autorités américaines pour dégrader la Grèce. Il suffit de comparer le timing avec les gros précédents : Argentine, Russie, Suède : en général les agences de notations sont plutot attentistes et ne dégradent pas les pays comme les entreprises, car les enjeux sont différents. Elles dégradent la note quand ces derniers ont des difficultés à placer leurs obligations sur le marché plutot que l'inverse. Pour la Grèce la dégradation fut rapide et directement dans la catégorie spéculative. Je ne conteste pas le fait que cela était justifié, simplement les règles tacites n'ont pas été suivies. Ce n'est qu'un avis personnel, libre à vous de penser différemment.

Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :L'Allemagne s'en tire mieux actuellement parce qu'elle est moins socialiste que d'autres. Il n'y a pas d'explications miracles.

Parce que dire que les pays qui vont bien sont ceux qui sont le moins socialiste n'est pas présenter l'antisocialisme comme explication miracle ?!?


La diminution du poids de l'état est meme la seule solution. J'appelle socialisme = état obèse, libre à vous de nommer cela autrement.


Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :Nous sommes confronté à un problème mondial et généralisé d'omnipotence de l'état et qui concerne toutes les démocraties. Les pays où le poids de l'état est moindre sont moins englués dans la crise.
Les pays où le poids de l'état était moindre s'appelaient Espagne, Irlande, Islande... :rolleyes:



Tout est relatif. L'Irlande a emprunté pour investir, au final c'est quand meme un état qui crée du déficit pour acheter de la croissance. Si les investissements ne sont pas judicieux, c'est le pays qui paye. Ce n'est pas le role d'un état de créer de la croissance, mais le role de ses entreprises. Emprunter pour acheter de la croissance a été le modèle de tous les pays occidentaux, il va etre difficile de trouver une exception.




Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :Le fait que la Grèce a ou n'a pas participé au capitalisme n'a que peu à voir avec sa situation. Le fait qu'elle ait été longtemps communiste, oui. Les USA sont le pays le plus sensible actuellement, leurs agences de notation détournent les problème sur l'Europe, mais les USA sont en faillite. Ils ont choisi de faire marcher la planche à billets, c'est un jeu de dupe très dangereux.

L'empire Ottoman n'est pas pour rien dans l'instabilité grecque. ça peut se voir à l'influence disproportionnée des militaires mais les ramifications sont bien plus profondes.


Rien compris.

Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :Les USA sont le pays le plus sensible actuellement

Qu'est-ce qu'un pays sensible ?


Je sous-entend domino qui risque de faire tomber tous les autres.

Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :leurs agences de notation détournent les problème sur l'Europe

Quelqu'un a la fièvre et c'est la faute au thermomètre, mais oui bien sûr :rolleyes:
Les agences de notation américaines ont également baissé la note américaine, et les agences de notation étrangères (chinoises par ex) n'ont pas ignoré les problèmes européens et ont souvent été plus sévères.


Je n'ai jamais accusé les agences de notations des problèmes actuels. J'ai juste énoncé l'hypothèse d'une pression américaine sur la notation grecque de manière à faire baisser l'euro dans l'optique de sauvegarder le dollar et non pas forcément de nuire à l'euro bien que ce soit là première conséquence.

Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :Ils ont choisi de faire marcher la planche à billets, c'est un jeu de dupe très dangereux.

Ah comme c'est bizarre, quand je regarde la masse monétaire américaine elle augmente bien moins rapidement que celle des BRICS ou d'autres pays. Et dans ces pays la situation est meilleure que les pays européens où elle se contracte...


Oui oui, regardez cela sur plusieurs années... Nous en reparlerons en 2020. Si vous voulez un vrai point de comparaison, c'est l'évolution par rapport à l'or qu'il faut suivre, et là l'ensembel des monnaies chutent et cela va encore continuer quelques années.


Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :Pour en revenir à la dévaluation, cela ne règlera pas le problème de l'exportation. L'Allemagne exporte avec un euro fort, l'euro fort n'est pas la source du problème.

Mais l'euro faible est une solution.


Ce n'est pas une solution, c'est une manipulation monétaire. Cela peut avoir des avantages mais a aussi des inconvénients. La manipulation monétaire par les états via les banques centrales étant une partie du problème il est bien curieux que vous voyez cela comme une solution.


Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :les vraies mesures

Ah, je me demande quelles explications miracles se cachent derrière cette formule.


Réduction du poids de l'état, arrets des deficits, simplification de la fiscalite par la mise en place d'une flat tax, mise en concurrence du système de sécurité sociale, passage à la retraite par capitalisation et abandon du système par répartition intergénérationnel, supression d'échelons administratifs (cantons, arrondissement, départements, ou équivalents suivant le pays), suppression de bon nombres de ministères, privatisation des transports, de l'énergie, et de tous les domaines non régaliens que l'état détient encore. Rapport au système bancaire : responsabilisation des banques : les banques payent leurs erreurs, aucune aide étatique. Annulation des accords de Bale. Arret de toutes les subventions de l'état et ce pour tous les domaines. Désengagement du FEFS, du FMI, de l'ONU... :mrgreen:


Eventuellement, mais aujourd'hui totalement utopique, séparation de la politique et de l'état. L'état est géré par une constitution claire (sécurité, justice, éventuellement éducation) qui ne varie pas au gré des politiques. Les politiques s'expriment sous forme d'associations auxquelles chacun est libre de participer ou non et agissent indépendamment de la gestion de l'état (dans le but de mettre en place une sécu par exemple ou quoi que ce soit) ce à quoi chacun est libre de cotiser ou non.


Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :La vraie question : l'Allemagne acceptera-t'elle de payer le prix de la dévaluation, à cause d'états qui ne veulent pas se réformer et réduire leurs dépenses ?

Ne veulent ou ne peuvent pas ?
La Grèce devait voir ses rentrées fiscales augmenter de 8 % l'an dernier grâce à ses mesures anti-évasion fiscale et autres mais les chiffres des impôts publiés récemment ont montré une nette diminution des impôts...



La Grèce a continué à laisser filer ses déficits et croit que ceux qui ont de l'argent vont le rapatrier en Grèce. Un peu comme si un réfugié politique revenait en URSS parce qu'on lui promettait de ne plus exterminer les opposants. Sur un malentendu, historiquement, cela a pu marcher... à compte goutte.

La France a la meme politique, elle table sur seulement 5% de déficit l'an prochain, prévoyant une croissance de +1%, tout en augmentant les impots tout azimuth. Desole mais pour moi cela s'appelle du socialisme (libre à vous de nommer cela autrement) et c'est voué à l'échec. On dira que c'est la faute de la crise et de l'ultra-libéralisme (impossible de nommer cela autrement, c'est dans tous les journaux).


PS: j'allais oublier dans les "vraies mesures", la plus cruciale : réinstauration de mégaupload au frais du contribuable américain. :sif:
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Liqueur a écrit :
Lionheart a écrit :
Liqueur a écrit :les vraies mesures

Ah, je me demande quelles explications miracles se cachent derrière cette formule.

Réduction du poids de l'état, arrets des deficits, simplification de la fiscalite par la mise en place d'une flat tax, mise en concurrence du système de sécurité sociale, passage à la retraite par capitalisation et abandon du système par répartition intergénérationnel, supression d'échelons administratifs (cantons, arrondissement, départements, ou équivalents suivant le pays), suppression de bon nombres de ministères, privatisation des transports, de l'énergie, et de tous les domaines non régaliens que l'état détient encore. Rapport au système bancaire : responsabilisation des banques : les banques payent leurs erreurs, aucune aide étatique. Annulation des accords de Bale. Arret de toutes les subventions de l'état et ce pour tous les domaines. Désengagement du FEFS, du FMI, de l'ONU... :mrgreen:


Eventuellement, mais aujourd'hui totalement utopique, séparation de la politique et de l'état. L'état est géré par une constitution claire (sécurité, justice, éventuellement éducation) qui ne varie pas au gré des politiques. Les politiques s'expriment sous forme d'associations auxquelles chacun est libre de participer ou non et agissent indépendamment de la gestion de l'état (dans le but de mettre en place une sécu par exemple ou quoi que ce soit) ce à quoi chacun est libre de cotiser ou non.

Tout ceci c'est la liste des dogmes du néolibéralisme Reagano-Thathérien, mais c'est complètement bidon, ça ne marche pas !

La réalité c'est qu'à partir du moment où on produit de moins en moins de richesses du fait des délocalisations et qu'on spécule au lieu de faire des investissements productifs, on s'appauvrit automatiquement, et la réduction des dépenses publiques n'y changera rien. Et aucune manip monétaire ou financière non plus...
Liqueur

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Observateur a écrit :Tout ceci c'est la liste des dogmes du néolibéralisme Reagano-Thathérien, mais c'est complètement bidon, ça ne marche pas !



oui quand Tatcher arrive au pouvoir l'Angleterre est juste au bord de la faillite dans une situation très critique et sous étroite surveillance du FMI, après des années de keynésianisme et de "mesures qui marchent". La politique de Tatcher au regard de l'histoire n'a effectivement pas marché...

Heureusement la Grèce alle n'arrête pas de prendre des mesures keynésiennes à l'extrême inverse du dogme "néolibéral Reagano-Tatchérien", et de plus avec l'aide de l'UE qui fait un apport sans précédent historique pour un pays dans cette situation. Malgré toutes ces mesures qui marchent, nous en sommes au énième plan de sauvetage (j'ai pas compté, mais apparemment ça marche vite et fort).

Rassurez vous, le Portugal, l'Italie ou la France suivent la politique grecque, donc tout va aller très très bien pour ces pays dans les prochaines années.

:flo:
:salut:
Liqueur

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Lionheart a écrit :AMHA, aucune hyperinflation à l'horizon aux US ou en Europe.
Et le moyen le plus simple de se débarasser de ses dettes est de faire défaut ::p:



Si l'on joue sur une monnaie faible, politique suivie par les USA, on s'oriente vers une forte inflation.


Quant à se débarrasser des dettes :
-faire défaut c'est voler principalement les banques et les investisseurs.
-dévaluer c'est voler principalement les citoyens

Il est évident que les états choisiront préférentiellement la deuxième solution, tout le monde n'est pas islandais.
Observateur

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Liqueur a écrit :
Observateur a écrit :Tout ceci c'est la liste des dogmes du néolibéralisme Reagano-Thathérien, mais c'est complètement bidon, ça ne marche pas !

oui quand Tatcher arrive au pouvoir l'Angleterre est juste au bord de la faillite dans une situation très critique et sous étroite surveillance du FMI, après des années de keynésianisme et de "mesures qui marchent". La politique de Tatcher au regard de l'histoire n'a effectivement pas marché...

La situation Britannique était effectivement très mauvaise lorsque Thatcher est arrivé au pouvoir, mais malgré la diminution de la lourdeur syndicale qui empêchait la modernisation de l'industrie Britannique, les résultats n'ont pas tellement été au rendez-vous. Les déficits ont provisoirement diminué grâce aux privatisations, mais ensuite la désindustrialisation s'est accéléré, le chômage et les inégalités ont augmenté, et Thatcher a fini par être désavouée par son propre camp.
Ses réformes n'ont guère été remises en cause par ses successeurs, mais aujourd'hui, la situation Britannique est loin d'être brillante :
L'économie britannique s'est contractée de 0,2% au dernier trimestre 2011 et les perspectives sont faibles pour cette année. Si l'économie continue à se contracter au premier trimestre, ce sera la récession. Les signaux d'alarme se multiplient. Le chômage est au plus haut depuis seize ans, à 8,4%. 19% de la population Britannique vit en dessous du seuil de pauvreté (13,5% en France).

Citation: a écrit :Heureusement la Grèce alle n'arrête pas de prendre des mesures keynésiennes à l'extrême inverse du dogme "néolibéral Reagano-Tatchérien", et de plus avec l'aide de l'UE qui fait un apport sans précédent historique pour un pays dans cette situation. Malgré toutes ces mesures qui marchent, nous en sommes au énième plan de sauvetage (j'ai pas compté, mais apparemment ça marche vite et fort).

Rassurez vous, le Portugal, l'Italie ou la France suivent la politique grecque, donc tout va aller très très bien pour ces pays dans les prochaines années.

Je n'ai jamais dit qu'il fallait prendre pour modèle la Grèce...

Mais pas plus les USA :
Les Etats-Unis ont accusé en 2011 un déficit commercial record avec la Chine, qui a représenté plus de la moitié du trou dans leurs échanges, et ce malgré l'appréciation de la monnaie chinoise.
Le déficit annuel global (biens et services compris) du pays a atteint son niveau le plus élevé depuis 2008 : 558,0 milliards de dollars. Celui avec la Chine (dans les biens uniquement) a grimpé à 295,5 milliards, battant largement le record établi en 2010.
Le déséquilibre dans les échanges entre la première et la deuxième économie mondiale reste toujours aussi criant. Les Etats-Unis ont importé 3,8 fois plus de biens depuis la Chine qu'ils n'en ont exporté vers ce pays.
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