jyld a écrit :j'espère que l'on ne va pas recommencer dans le même genre!
Perso j'aime plutôt le franc parler de Zemour.
le sujet revient par la fenêtre:
-Je ne crois pas , personellement avoir nié qu'il y avait une partie de l'extrême droite qui dès le début s'est ralliée à De gaulle.Si j'ai bien entendu, Zemour raconte que tous ces ralliés s'engueulaient à qui mieux mieux et que De gaulle les a envoyer ch....( dixit Zemour)
Sur le fil "Bruno Roger Petit sévèrement taclé" vous aviez déclaré ceci :
"que certains partisans de l' extrême droite aient choisi le camp de la résistance, c'est vrai et c'est tant mieux; n'essayez pas de nous faire avaler qu'ils furent une majorité; Vous savez très bien que ce ne fut pas le cas"
Votre propos est donc en contradiction totale avec les travaux les plus exhaustifs effectués sur ce sujet, ceux de l'historien Israélien Simon Epstein, sur lesquels Eric Zemmour s'appuie ici quand il déclare que 90% des Résistants, en 40 (donc les premiers Résistants) sont issus de l'Action Française, donc l'extrême-droite de l'époque. Comme le dit Zemmour, en s'appuyant encore sur les travaux d'Epstein, qu'aucun historien ne conteste, les rares hommes de gauche qui se trouvent dans la Résistance en 40 sont tous juifs.
Vous avez par ailleurs une grille de lecture fort amusante des propos de Zemmour : De Gaulle, n'envoie pas "ch..." les hommes d'extrême-droite, comme votre interprétation le laisse entendre. Zemmour parle des quelques juifs de gauche qui s'engueulent avec les autres Résistants (tous d'extrême droite) devant De Gaulle. Ce dernier, dit Zemmour, les envoie TOUS ch... Ce qui est très différent de ce que laissent sous-entendre vos propos...
L'emploi, ici du terme "rallié" est abusif et insultant pour les premiers Résistants, qui, pour la plupart d'entre eux (comme Henri Frenay) n'ont pas attendu l'appel du 18 juin pour entrer en Résistance, c'est d'ailleurs pourquoi De Gaulle aura beaucoup de mal à imposer son autorité auprès de la Résistance intérieure. On peut par contre parler de "ralliés" pour les Résistants de gauche non-juifs, comme Jean Moulin qui n'ont pas rejoint la Résistance avant l'été 41, et la rupture du pacte germano-soviétique.
jyld a écrit :
- je crois aussi que la gauche n' a pas a donner de leçons de morale à qui que ce soit concernant cette période.
Voilà une remarque pétrie de bon sens dont certains devraient s'inspirer ici.
jyld a écrit :
- au delà des clivages politiques de l'époque, la résistance , au départ à été basée sur des réactions personelles de chacun. ceci explique la cacophonie du début et la nécessité d'unifier la résistance intérieure, tâche que De Gaulle confiera plus tard à jean Moulin ( qui en passant avait plus que des sympathies communistes , ce qui n'enlève rien à son courage).
Curieux que vous refusiez de pousser plus loin la recherche des mobiles de ces "réactions personnelles". Avez vous peur d'être surpris par la vérité, telle que l'a démontrée Simon Epstein ? Il est en effet empiriquement démontré que, chez les premiers Résistants (ceux de 40) ces "réactions personnelles" furent le résultat d'un patriotisme "extrême" qu'on ne rencontrait pratiquement qu'à l'extrême-droite, et qui les a conduits à refuser de cesser le combat, alors que le pays était envahi, l'armée battue, les populations jetées sur les routes, pendant que le PCF faisait titrer dans la parution clandestine du journal l'Humanité : "bienvenue à nos camarades Allemands".
Quant à Jean Moulin, il n'est pas concerné par ce débat, puisqu'il n'est pas rentré en Résistance avant l'été 41. Il ne fait donc pas partie des premiers Résistants, et a attendu d'être renvoyé du corps préfectoral pour se rapprocher de la Résistance, qu'il ne rejoindra qu'après la rupture du pacte germano-soviétique, comme la plupart des résistants issus de la gauche.
jyld a écrit :
par contre ce que je conteste depuis le début concernant la position de nos FNistes du forum c'est leur façon de se servir des évènements de cette période pour tenter de dédouaner l'extrême droite dans son ensemble de toute implication dans la politique de collaboration en essayant de faire porter la totalité de la responsabilité à la Gauche;
Le FN n'a évidemment à se dédouaner de rien du tout, puisque ce parti a été créé autour des années 70, sur la base des mouvements "Algérie Française" parmi lesquels les anciens Résistants étaient légion (sans mauvais jeu de mots). Il n'a donc aucune part de responsabilité dans la collaboration...
D'ailleurs, nombre de membres ou sympathisants du FN sont venus de la Résistance, comme Pierre Sergent, Antoine Izquierdo, le Général Valette d'Osia (chef de la Résistance en Haute Savoie -la plus héroïque, avec le maquis des Glières-), et de très nombreux autres, qu'il serait trop long d'énumérer ici... sauf si vous insistez ;))
jyld a écrit :
-S'il me paraît difficilement niable qu'il y a eu dès le départ des ralliements d'une partie de l'extrême droite à au mouvement des Français libres il est tout aussi évident avait dans les mouvements d'extrême droite de cette époque des éléments fascisants qui ont adhéré sans réserve à la politique de " révolution nationale" voulue par Pétain; Soit dit en passsant, vouloir faire passer pétain pour un démocrate et un républicain convaincu, c'est un peu fort de café tout de même.
Comme je vous l'ai déjà démontré, parler de "ralliements d'extrême droite" est abusif et relève de la contre-vérité historique, puisque la Résistance a été créée, en 40, par des hommes issus de l'extrême-droite, à commencer par De Gaulle et Henri Frenay, mais aussi des hommes comme Leclerc de Hauteclocque.
Votre grille de lecture de cette période historique est complètement biaisée :
Il est démontré (par les travaux d'Epstein -les plus avancés sur les idées politiques de la Résistance et de la collaboration-) que, en 1940 :
- L'écrasante majorité des Résistants sont issus de l'extrême-droite.
- Les mouvements collaborationnistes sont issus de la gauche pacifiste.
Vichy, pour sa part, a été une ligne de confrontation et de lutte d'influence où s'affrontaient ces deux dernières catégories (ce qui explique, par exemple le parcours de Mitterrand).
Quant à Pétain, j'imagine que vous trouverez "un peu fort de café tout de même" cette remarque que faisait Léon Blum à son sujet, au moment du Front Populaire : "le plus noble, le plus humain de nos chefs militaire"... Pour quelqu'un qui était identifié, selon vous, comme un ennemi de la démocratie, c'est effectivement un peu fort... :D
jyld a écrit :
-l'idéologie propagée par Un Maurras un Rebatet et bien d'autres avait des odeurs de souffre. Hitler a su les utiliser à bon escient.
Hitler avait bien d'autres chats à fouetter, entre 40 et 45 que de s'occuper de Maurras et Rebatet... Surtout que Maurras, viscéralement anti-Allemands, avait peu de chances de susciter la sympathie d'Hitler et que Rebatet n'a jamais eu un rayonnement intellectuel conséquent (à la différence de Maurras).
Vous ne trouverez aucune source historique pour attester d'un moindre intérêt d'Hitler pour cet intellectuel (Maurras) et cet écrivain (Rebatet).
jyld a écrit :
- Vichy est allé au delà des exigences Allemandes: rafle du vel d'hiv par exemple où l'on a livré aussi les enfants....
Effectivement, et cette disposition a été prise par le socialiste Laval, proche des milieux collaborationnistes (donc de gauche), qui a été imposé à Pétain, par les Allemands, comme premier ministre.
jyld a écrit :
Alors bien sûr on peut ressortir tous les débats que l'on voudra sur la Papons, Touvier, Bousquet de cette triste époque; le seul qui, à mon avis a su à cette même époque se faire "une certaine idée de la France" était un certain général condamné à mort par contumace.je sais que nous avons la chance d'avoir sur ce forum des historiens émérites à la vindicte facile contre les ignorants que nous sommes. leur tentative de récupération est par trop flagrante pour que nous nous y laissions prendre.
Vous maîtrisez visiblement fort mal cette page d'Histoire, si vous vous imaginez que De Gaulle s'est retrouvé seul a avoir "une certaine idée de la France"... Intéressez vous donc à des figures comme Henri Frenay (issu de l'extrême-droite, comme De Gaulle) fondateur deu mouvement Combat, qui a toujours regroupé plus de la moitié des effectifs de la Résistance Intérieure, et sur lequel De Gaulle a eu grand mal à imposer son autorité.
jyld a écrit :
De Gaulle n'aimait pas trop la politique des partis: il n'avait pas tort.
Faites attention, vous tenez des propos maurrassiens... Paradoxe quand tu nous tiens !! :D