Observateur a écrit :bumpy a écrit :Pour en revenir à l'accouchement, un bouquin assez décapant :
Petit manuel de guérilla à l’usage des femmes enceintes
de Françoise Edmonde Morin
800 000 femmes accouchent chaque année. La plupart subissent à cette occasion des agressions médicales : leur vulve est coupée par un bistouri, leur bras est attaché à une perfusion, leur corps est ceinturé par un appareil, leurs pieds sont emprisonnés dans les étriers. Or, dans 85% des cas, ces interventions sont inutiles et même nuisibles à la mère et à l’enfant et les femmes ne le savent pas.
L’objet d’un tel livre est de leur donner des arguments pour refuser les interventions médicales ou y être associées. J’aimerais qu’il constitue un outil de discussion, la base d’un contrat plus éclairé entre femmes et médecins.
Mettre un enfant au monde est un évènement privé, familial, qui se passe en territoire féminin, il conviendrait de faire en sorte que les médecins ne jouent plus aussi souvent avec leur "plateau technique", qu’ils apprennent l’humilité qui consiste à n’intervenir qu’en cas de nécessité absolue.
Alors, cessera la confiscation de la maternité.
Avant de s'élever contre la sur-médicalisation de l'accouchement, il faut se rappeler ce que c'était "au bon vieux temps" :
l’accouchement d’autrefois est souvent meurtrier : à cause de l’impuissance de la médecine ou de l’impéritie des matrones, on estime à 1 ou 2% la mortalité des femmes en couches dans la France du XVIIIème siècle. Ce risque se renouvelant à chaque grossesse, comme les femmes ont en moyenne cinq enfants, ce sont 10% des femmes en âge de procréer qui meurent à la suite d’un accouchement.
Source
Le problème est qu'on est passé d'un extrême à l'autre.