HAPPY HAPPY APOTHICAIRE

Drôlerie organisée
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jules Avatar de l’utilisateur

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Un jour, par hasard, je suis tombé sur un vieux livre aux pages jaunies qui racontait l'histoire d'un royaume dans un pays que l'on dit imaginaire.
Ce royaume, comme beaucoup d'autres, était habité par un Roi et sa cour qui vivaient dans l’opulence et le peuple corvéable à merci cherchait tant bien que mal à survive en courbant l'échine.
Un jour un seigneur, qui n'avait pas les bonnes grâces de tout le peuple, prit le pouvoir et régna en maître absolu sur le royaume.
Ce Roi qui était très imbu de sa personne pensait que lui et sa cour représentait tout, l'argent et le pouvoir, et que les autres n'étaient rien. Qu'un paysan qui avait fait une mauvaise récolte n'avait qu'à traverser le chemin pour cultiver le champ d'en face et que certains gueux vivant aux confins du royaume n'étaient que des ivrognes et des illettrés.
Son grand plaisir, comme la reine de Blanche Neige, était de se placer chaque jour devant son miroir pour lui demander si il était le plus beau et le plus intelligent du royaume.
Le peuple avait bien essayé de manifester sa colère mais le roi avait fait donner la garde et des gueux avaient été molestés et certains enfermés dans les geôles du château.
Un jour une vilaine maladie se répandit dans tout le royaume. Elle était arrivée sans que l'on puisse comprendre comment, peut-être un colporteur venant d'une lointaine contrée ou bien un apprenti sorcier s'était trompé dans ses incantations.
Beaucoup de gens commençaient à être malades et le mal se répandait très vite. Le roi avait compris que si les gueux arrêtaient de travailler, l'or des impôts ne remplirait plus les caisses. Il fallait faire vite et le roi envoya des chevaliers dans tout le royaume pour trouver l'apothicaire qui pourrait fabriquer un remède.
L'un d'eux plus malin et plus filou que les autres flaira la bonne affaire et proposa de fournir au roi une potion qui serait, à ses dires, très efficace contre le mal inconnu en avalant le contenu de deux fioles.
Le roi lui promis de le couvrir d'or à la condition qu'il en fournisse une grande quantité. L'apothicaire qui avait déjà eu des problèmes lors de préparations médicinales demanda à ne pas être jeté dans les oubliettes du château au cas où des problèmes surviendraient suite à la prise du breuvage. Le roi le rassura car pour l'argent il suffisait d'augmenter les impôts et pour le reste il en faisait son affaire.
Le roi, pour essayer de limiter la propagation de la maladie, avait fait fermer les tavernes et interdit les fêtes de villages et lorsque qu'une partie du peuple eut pris la potion il remit tout le monde au travail. Bien sûr, certains d'entre eux ressentaient des douleurs bizarres et l'on dit même qu'il y eu des morts mais il fut interdit de colporter ces mensonges qui n'étaient pas conformes à la parole royale.
Après quelques mois, le nombre de cas commençait à remonter et le roi en demanda la cause. L’apothicaire qui engrangeait les bourses remplies d'or dans le coffre de son officine se voyait mal avec une corde autour du cou, jura que sa potion était efficace mais que la gravité de la maladie nécessitait une fiole supplémentaire.
Les gueux commençaient à se plaindre et ne se pressaient plus pour venir au château chercher une nouvelle dose de potion magique.
Comment une poignée de sans dent, de crotteux pouvait tenir tête à sa majesté, le roi eut une idée royale comme lui seul pouvait en avoir, il convoqua ses ministres et d'un commun accord décidèrent de priver les récalcitrants du peu de droit qu'ils pouvaient encore avoir, comme leur interdire l’entrée des tavernes. Il fallait les mettre au ban des accusées, leur faire porter la responsabilité de cette maladie et les faire passer pour des pestiférés. Sa majesté dans sa grande bonté laissa même entendre qu’il faudrait peut-être envisager la prise d'autres doses à la grande joie de l’apothicaire, qui se voyait un tellement riche qu'il pourrait un jour être admis à la cour.
Malheureusement les dernières pages du livre ont certainement été rongées par quelques souris en quête de nourriture me privant ainsi de la fin de l'histoire
taccagno Avatar de l’utilisateur

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Tristement vrai.
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Incarcération, Soumission, Extermination (devise macronnasse de la France)
So let’s walk down Pennsylvania Avenue. (c'est pour l'idée, une autre avenue ailleurs fera aussi l'affaire) Let'go Brandon!
Nous vivons maintenant dans un pays où les journalistes sucent plus de bites que les prostituées (© Blanche Gardin)
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