Juste après avoir décollé, l’avion fait demi-tour à cause… d’une odeur de chaussettes sales
OuestFrance
Drôle de mésaventure pour la centaine de passagers d’un vol Londres-Zurich de la compagnie aérienne Swiss. Le 7 novembre, leur avion a rebroussé chemin vers l’aéroport de départ peu après le décollage. La raison ? Une odeur nauséabonde de chaussettes sales. La compagnie, arguant de « circonstances exceptionnelles », refuse toute indemnisation.
Les voyages en avion ne sont pas toujours un long fleuve tranquille. Problèmes techniques, conditions météo, passager malade… En plus des retards, il arrive aussi régulièrement que les appareils soient contraints d’atterrir plus rapidement que prévu, de se dérouter ou de revenir à leur point de départ. Les passagers d’un vol de la compagnie Swiss International Airlines en ont fait l’expérience. Mais les circonstances invoquées étaient cette fois-ci pour le moins insolite, rapporte Capital. La menace qui a détourné l’avion de son trajet initial venait… d’une paire de chaussettes sales !
Pas d’indemnisation pour des chaussettes
L’affaire remonte au 7 novembre 2021 et a été relayée par le site Airlive.net. L’appareil venait de décoller de Londres au Royaume-Uni pour rejoindre Zurich en Suisse avec une centaine de voyageurs à bord, quand les pilotes ont détecté une odeur nauséabonde dans le cockpit. Par précaution, ils ont alors pris la décision de faire demi-tour.
La compagnie a d’abord prétendu que ce changement de vol imprévu était dû à une urgence médicale. Jusqu’à ce qu’un passager, obligé de passer une nuit à l’hôtel pour prendre un autre vol, réclame une indemnisation. Dans sa réponse, la compagnie aérienne suisse a fini par lever le secret sur retour prématuré : « L’avion prévu pour effectuer la rotation a été contraint de retourner à Londres en raison d’une odeur de chaussettes sales dans le cockpit », a précisé Swiss, refusant toute compensation financière.
« Circonstances extraordinaires »
La compagnie, qui rappelle que « la sécurité est la priorité », a simplement présenté ses excuses au passager, car elle considère qu’il s’agissait « de circonstances extraordinaires » et qu’un incident « inévitable » ne peut pas donner droit à une indemnisation, comme le prévoit le règlement européen. L’Europe impose en effet aux compagnies aériennes de dédommager à hauteur « de 250 à 600 € », selon les cas, « les passagers qui subissent un retard ou une annulation de vol, une surréservation ou un refus d’embarquement ».
Une forte odeur d’excréments
Cette affaire olfactive n’est pas une première dans l’histoire aéronautique. Des effluves pestilentiels ont à plusieurs reprises déjà forcé des avions à faire demi-tour. En 2015, par exemple, un commandant de bord de la British Airways en route vers Dubaï avait pris la décision de ramener les passagers à leur point de départ à l’aéroport de Heathrow en Angleterre en raison… d’une forte odeur d’excréments.
En 2019, les pilotes d’un vol canadien entre Montréal et Vancouver ont dû déclencher les masques à oxygène et demander un atterrissage d’urgence. En cause cette fois-là : une cargaison de durians. L’odeur particulièrement forte et écœurante de ce fruit tropical avait investi toute la cabine, rendant le trajet insoutenable pour les passagers.