Après le crash de la sonde Bereshit, des «oursons d'eau» ont-ils colonisé la Lune ?
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Les tardigrades sont considérés comme quasiment indestructibles et pourraient avoir survécu au crash de la sonde.
La sonde israélienne Bereshit s'est écrasée sur la Lune, le 11 avril dernier, avec à son bord des milliers de tardigrades, parfois surnommés oursons d'eau. Considérés comme quasiment indestructibles, leur sort demeure incertain.
Les tardigrades sont-ils devenus les premiers résidents de la Lune ? La sonde israélienne Bereshit s'est écrasée sur la surface de la Lune dans la soirée du 11 avril 2019, suite à un problème moteur lors de la phase d'atterrissage. Construite par l'entreprise privée SpaceIL, la sonde devrait être le premier engin israélien à se poser sur le satellite naturel de la Terre. Si elle a été entièrement détruite dans l’incident, nul ne sait encore quel a été le sort du millier de tardigrades, parfois surnommés oursons d'eau, présents dans la sonde.
Ces petits arthropodes d'environ un millimètre de long sont considérés comme quasiment indestructibles, et pourraient ainsi avoir survécu, rapporte un article du site Wired relayé par Sciences et Avenir mardi 6 août. La capsule de la sonde israélienne en contenait près d'un millier, déshydraté mais pas morts.
La sonde israélienne Bereshit s'est écrasée sur la Lune, le 11 avril dernier, avec à son bord des milliers de tardigrades, parfois surnommés oursons d'eau. Sans réels objectifs scientifiques, cette sonde était avant tout destinée à marquer l'arrivée d'un nouveau pays dans le cercle très fermé des nations ayant gagné la Lune (Chine, Etats-Unis et Russie). SpaceIL, une organisation à but non lucratif, soutenait le projet depuis 2010 et avait ainsi noué un partenariat avec l'ONG américaine Arch Mission Fondation, dont le but est de stocker les connaissances de l'humanité à travers tout le Système solaire. Pour ce faire, elle utilise des dépôts redondants de sorte que ces connaissances soient préservées pour des millénaires.
Les premiers colons lunaires ?
Une capsule temporelle, conçue par l'ONG, avait donc été intégrée à la sonde. Elle contenait, entre autres, des disques numériques avec des dessins d'enfants, des chansons, des images de symboles israéliens, les souvenirs d'un rescapé de la Shoah ou encore une bible. Nova Spivack, un des fondateurs de l'Arch Mission Fondation, a récemment affirmé au site Wired que la capsule contenait également des extraits d'ADN humain. Mais ce n'est pas tout... un millier de tardigrades, déshydratés mais pas vraiment morts, étaient eux aussi présents.
La capsule a pu être éjectée pendant le crash et, compte tenu de sa solidité, résister à l’impact. Si cela est confirmé, il est fort probable que les tardigrades soient intacts, en cryptobiose, c'est-à-dire en pause métabolique. Ainsi, ils pourraient être les premiers résidents terrestres de la Lune.
De multiples tests ont en effet montré que les tardigrades (Milnesium tardigradum) pouvaient résister à des conditions extrêmes qui seraient fatales à la plupart des animaux terrestres, telles que le froid, le chaud, les ultraviolets, le manque d’eau et même un impact d’astéroïde !
Il n’y a toutefois aucune chance que ces animaux colonisent la Lune, les conditions n’y étant pas favorables.