À cause d’un canular, il se retrouve dans sa maison encerclée par la gendarmerie pendant deux heures
OuestFrance
Lundi soir, dans le petit village de Saint-Vivien, en Charente-Maritime, une maison a été encerclée par un important dispositif de gendarmerie et le voisinage confiné. Pour rien.
On n’est pas loin de La Rochelle, en Charente-Maritime. Le petit village de Saint-Vivien, 1 400 habitants, s’apprête à fermer ses volets. La journée de lundi a été calme, forcément, en ces temps de vacances scolaires. À la gendarmerie, en revanche, on s’agite. Un homme vient d’appeler. Il dit avoir tué sa mère et explique qu’il est retranché chez lui, dans sa maison, dont il donne l’adresse. Il affirme aussi qu’il n’hésitera pas à tirer sur toute personne qui s’approchera de lui.
Les militaires prennent la chose très au sérieux et décident de déployer un important dispositif. « On a vu passer les gendarmes, les pompiers, le Samu… témoigne au micro de France Bleu La Rochelle Annie, la patronne du petit bar-tabac Le Saint-Vivien qui était à ce moment-là derrière son comptoir. On a essayé de regarder ce qu’il se passait, mais on ne voyait pas grand-chose car on n’avait pas le droit de s’approcher. C’était impressionnant ! » Elle raconte que dans son commerce, les rumeurs vont alors bon train : « On s’imaginait une prise d’otage ou une arrestation pour trafic de drogue. »
Arrivés sur place, les gendarmes encerclent la maison et déclenchent en parallèle une procédure de vérification des faits. Ils alertent le maire, Vincent Demester. Une cellule de crise est rapidement constituée en mairie. Les voisins sont sommés de rester confinés chez eux. Marie-Laure, elle, était à son cours de danse dans le gymnase du centre-bourg, quand celui-ci a été évacué. « J’ai raccompagné une dame chez elle, puis je suis remontée chez moi en rasant les murs. C’était la nuit, j’étais toute seule donc j’étais inquiète. »
Vers 20 h, les gendarmes cherchent à entrer en contact avec l’individu sur place. Rien. Plusieurs négociateurs de la section de recherches arrivent sur les lieux quarante-cinq minutes plus tard. Un long moment se passe. Toujours rien. Le temps pour les gendarmes de se rendre compte que l’auteur de l’appel mensonger n’habitait pas dans la maison visée, cette dernière étant occupée par un couple de personnes âgées.
l était donc temps de se rendre à l’évidence : il s’agissait d’un simple canular. Marie-Laure tempête : « J’espère qu’ils le retrouveront, car c’était vraiment une mauvaise blague. » Des propos auxquels adhère sûrement l’homme innocent dont la maison a été encerclée. Il n’a pas souhaité témoigner. Une enquête a été ouverte pour retrouver l’auteur.