Questions existentielles - page 222

Pour se reposer quelques minutes
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L’étonnante histoire du mystérieux squelette vert de Laval
Par Florence STOLLESTEINER
À Laval, en Mayenne, la comtesse Anne d’Alègre, morte au XVIIe siècle, est bien connue. Son fils, Guy XX, beaucoup moins. Pourtant, ce dernier a une particularité très rare : son squelette est entièrement vert.
« Vous voulez voir le Hulk de Laval ? » Jérôme Tréguier a le regard amusé. Dans les réserves du Musée des Sciences de Laval (Mayenne), le responsable des lieux serpente entre les crocodiles, vélos d’antan ou vitrines contenant des minéraux. S’arrête, ouvre un tiroir. Et en extrait des ossements. « Regardez, ils sont entièrement verts ! Et pas juste teintés de vert : regardez l’intérieur des os ! »

De plus, ce n’est pas n’importe quel squelette : il s’agit de celui de Guy XX, le fils d’Anne d’Alègre. Elle, est connue à Laval pour avoir été mariée au comte de Laval Guy XIX, jusqu’à la mort de ce dernier, en 1586. Mais aussi pour la découverte inattendue de ses ossements, lors de fouilles archéologiques, en 1987.

Frappé par un miracle

Mais pourquoi le fils d’une comtesse aurait eu les os verts ? Il faut remonter le fil de son histoire pour comprendre.

Né en 1585 à Laval, le petit Guy est d’abord protestant, comme sa mère, une calviniste convaincue. Si convaincue qu’elle s’enfuit avec lui à Sedan (Ardennes), pour échapper à l’emprise d’Henri III, qui voulait reconvertir la famille de Laval au catholicisme.
À 18 ans, il quitte Sedan et arrive à la cour d’Henri IV. « Il devient conseiller du roi, raconte Jérôme Tréguier. Mais, comme on veut le marier à une riche comtesse et qu’il préfère les voyages, il part en Italie. »

On est alors en 1604, il a 19 ans. Le 19 septembre, il assiste au « miracle de saint Janvier » (des fioles de sang qui se liquéfient « toutes seules »). « Il en resta frappé », écrit l’abbé Angot dans son texte sur Guy XX de Laval, publié en 1891.

Un corps déchiré entre deux églises

Guy XX rencontre le Pape et, finalement, tombe sous le charme de la religion catholique. C’est décidé : il se convertit. Et signe son arrêt de mort.

Car Guy XX « prend parti pour les princes catholiques », écrit toujours l’abbé Angot. Et va combattre pour eux les Turcs en Hongrie.

Le 3 décembre 1605, Guy XX est tué par une balle. Il avait 20 ans. Son corps est rapatrié à Laval. Mais là, souci : qui va l’enterrer ? Les protestants ou les catholiques ?

« Pendant trois ans, ils vont se le disputer, résume Jérôme Tréguier. Et donc, pendant trois ans, le cercueil va rester sur des tréteaux. »

Un squelette oublié

Finalement, la dépouille sera rendue aux protestants, tandis que les catholiques repartent avec le cœur. Mais, pendant toutes ces années d’attente, le corps, en état de décomposition, a été en contact avec du plomb et du cuivre, présents dans le cercueil. « Tout ça ensemble a fait que le squelette est devenu complètement vert. »

En 1803, le couvent des Jacobins, où avait été enterré le corps, est rasé pour construire la préfecture. « Daniel Oehlert, le conservateur du Musée d’Histoire naturelle et de Paléontologie de Laval, récupère le squelette. » Pour être transportés, les ossements sont mis dans des cartons… qui finiront par être oubliés, avant d’être redécouverts par hasard en 2007.

Depuis, le « Hulk de Laval » a eu droit à des publications scientifiques, « car il représente quand même un cas très rare. Mais il n’a jamais été exposé, regrette Jérôme Tréguier, à part un os de son bassin, à côté du squelette de sa mère. »

Pourquoi ? « L’opportunité ne s’est pas encore présentée. » Et pourquoi pas pour la prochaine sortie d’un film de super-héros ?
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Insolites : les objets les plus étranges saisis dans les aéroports en 2019
LINFO.RE
L’agence nationale américaine de sécurité dans les transports, la Transportation Security Administration (TSA) a listé les objets insolites confisqués dans les aéroports l’an dernier. Vous n’allez pas en croire vos yeux !
Le classement de la TSA
Certains passagers tentent toujours de passer outre les dispositifs imposés dans les aéroports concernant les articles interdits en cabine ou dans les bagages à main sur les vols. Armes, animaux ou encore fumier d’élan, la TSA a sorti la liste des objets les plus insolites saisis dans les aéroports en 2019. Dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, l’agence américaine a relevé des choses dangereuses, mais aussi exceptionnelles et décalées.
Des objets dangereux
Parmi les objets insolites cités par la TSA figurent trois épées de samouraï de différentes longueurs retrouvées dans les bagages d’un passager. Un voyageur de l’aéroport international d’Anchorage a essayé de monter à bord d’un avion avec des fusées de signalisation. Un couteau de boucher n’a pas échappé aux forces de l’ordre à l’aéroport de Tri-Cities dans le Tennessee. Par ailleurs, les contrôleurs ont saisi un couteau à cran d’arrêt en forme de pistolet à l’aéroport international de Miami et un airbag à l’aéroport international d’Orlando, rapporte Sputnik. A ces articles s’ajoutent une scie électrique confisquée à l’aéroport international Bradley dans le Connecticut, des saïs utilisés dans les arts martiaux saisis à l’aéroport de La Guardia à New York et un pistolet fléchette récupéré à l’aéroport international d’Orlando-Melbourne.

Découverte "sauvage"
Dans la liste des découvertes étranges relevées par TSA figure un serpent saisi à l’aéroport de Newark dans le New Jersey. La cerise sur le gâteau, cette trouvaille faite à l’aéroport international de Juneau en Alaska est à inscrire dans la catégorie "sauvage". En effet, un passager de cet aéroport a essayé de voyager avec un sac plein de fumier d’élan. Pour justifier ces bagages sauvages, le propriétaire du sac a expliqué qu’il a gardé ces excréments en souvenir de son "aventure en Alaska".
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Saint-Valentin : ils battent le record du monde du baiser-spaghetti
Une chaîne de restaurants a rassemblé 135 couples ou duos, vendredi. Suffisant pour établir un nouveau record du monde, selon « Le Parisien »
LePoint.fr
Quand l'actualité politique fait la part belle aux histoires de mœurs, d'aucuns ont décidé de se prêter au jeu de l'amour. Vendredi, à La Défense, dans les Hauts-de-Seine, la chaîne de restaurants italiens Vapiano a réuni 135 couples ou duos prêts, au sein de l'établissement du Dôme de La Défense, à s'embrasser simultanément en mangeant un spaghetti, rapporte Le Parisien.

Une opération de communication opportune, en ce jour de Saint-Valentin, et un clin d'œil au film de Disney La Belle et le Clochard. Le dessin animé, sorti en 1955, mettait en scène Lady et Clochard, deux chiens aux origines sociales diamétralement opposées, mais finalement réunis autour d'un plat de pâtes dans un « italian kiss » (« baiser à l'italienne », en français), véritable point de départ de leur attachement mutuel.
Élodie Gossuin et Denitsa Ikonomova
Parmi les participants, vendredi, des travailleurs du quartier de La Défense, mais aussi quelques influenceurs ou célébrités, comme l'ex-Miss France Élodie Gossuin, la danseuse Denitsa Ikonomova, ou encore l'animateur de radio Vincent Cerutti et son épouse Hapsatou Sy, rapporte le site L'Hôtellerie-Restauration. Et pour reconnaître le record du monde, qui s'établissait jusqu'à présent à 125 participants, une représentante du Guinness World Records avait fait le déplacement jusqu'au restaurant Vapiano. Les 135 duos réunis, en plus d'avoir la chance de célébrer l'amour, se sont vus offrir l'intégralité de leur repas.
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Insolite. De l’acide picrique découvert à la déchetterie de Guipavas
OuestFrance
Ce samedi 15 février 2020, à Guipavas, à Lavalot, vers 12 h 45, un flacon d’acide picrique a été découvert. Ce produit chimique peut se révéler hautement
explosif selon son état. Les gendarmes ont fait évacuer la déchetterie durant une heure. Le flacon a été mis de côté, en attendant que les démineurs viennent le récupérer, lundi.
Ce samedi 15 février 2020, à Guipavas, à la déchetterie de Lavalot, vers 12 h 45, un flacon d’acide picrique a été découvert. Il s’agit d’un produit chimique qui peut se révéler hautement explosif s’il est agité ou s’il est durci.

Alertés par la direction de l’établissement, les gendarmes ont fait évacuer la déchetterie. Ils ont ensuite appelé les démineurs de la sécurité civile de la Brest qui ont conseillé de mettre le flacon de côté, en attendant qu’ils viennent le récupérer, lundi.

Une heure plus tard, la déchetterie a ensuite rouvert normalement.

Selon la gendarmerie, c’est sans doute un particulier qui a vidé sa cave et a déposé le flacon à la déchetterie sans prendre garde à son contenu et à sa dangerosité.
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Insolite : selon un ex-végan, manger les entrailles crues d’un cerf le "fait planer"
LINFO.RE
"Ce ne sont que les entrailles d’un beau cerf frais"
Prem, un Britannique de 31 ans et ex-végan, s’est reconverti en carnivore. Près 10 ans de véganisme, ce trentenaire ne consomme plus que de la viande crue. Dans l’émission télé, "How to Steal Pigs and Influence People", Prem et ses amis étaient filmés en train de dévorer des entrailles crues d’un cerf durant un pique-nique.

A l’écran, avec du sang qui lui coulait de la bouche, Prem a expliqué que : "Ce ne sont que les entrailles d’un beau cerf frais". Il a aussi ajouté que cela le "fait littéralement planer", rapporte Sputniknews.com.

Réactions des internautes
Des téléspectateurs n’ont pas tardé à réagir à ces images sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, un internaute a écrit : "C’est vraiment l’être humain le plus malade que j’aie jamais vu à la télévision ! Je ne suis pas végétarien ou végétalien, mais cela m’a horrifié". Un autre tweet, cité par Daily Mail, disait : "Voir des ex-végétaliens manger des cerfs crus en public […]. C’est plus que dégoûtant. Oh mon Dieu. D’un extrême à l’autre... je me sens faible".
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10 000 dollars à gagner pour qui imaginera une ville martienne où vivront un million de personnes
OuestFrance
Le projet SpaceX du milliardaire américain Elon Musk prévoit de coloniser la planète Mars avec un million de personnes. Un concours a été organisé pour créer de toutes pièces cette future ville autosuffisante, avec des critères très stricts.
Le projet d’aller sur Mars d’ici quelques années existe bel et bien. Le milliardaire américain Elon Musk a créé SpaceX, un programme qui pourrait permettre à des voyageurs de s’installer la planète Mars dans un futur proche.

SpaceX vient de lancer un grand concours pour créer la future ville de Mars, avec 10 000 dollars (9 230 € environ) de gain pour le vainqueur. Car oui, le but n’est pas seulement d’aller sur Mars, mais bien de coloniser la planète rouge. Elon Musk prévoit d’y amener un million de personnes d’ici à 2060.

Une ville autosuffisante

Mais si autant d’êtres humains s’installent sur cette planète, il faudra bien leur procurer un habitat, des ressources, de l’énergie… Tout est en effet prévu dans le concours, lancé par la Mars Society, organisation internationale qui promeut l’exploration et la colonisation de la planète rouge. Et les créateurs devront penser à tout : « La ville doit être autosuffisante dans la mesure du possible, c’est-à-dire qu’elle doit compter le moins possible d’importations en provenance de la Terre », peut-on lire dans le descriptif du concours.
Pour produire tout ce dont les gens vivant sur Mars auront besoin, il faudrait en réalité plus d’un million de personnes… Les participants au concours doivent donc penser aux robots ou à l’intelligence artificielle, par exemple, pour rendre le système viable.

Rien n’est laissé au hasard, le descriptif expliquant que, dans cette future ville, il devra être possible de produire des denrées et matériaux essentiels (nourriture, tissus, acier, etc.) mais également de les transformer.

Exporter vers la Terre

Seuls éléments qui viendront directement de Terre : les composants clés, comme l’électronique de pointe. Les futurs colons de Mars devront être autosuffisants, mais le commerce sera encore nécessaire, car il y aura besoin d’importer certains produits. La ville martienne devra donc être capable de trouver ou fabriquer des produits qui pourraient être vendus à la Terre. Enfin, chaque participant au concours devra quantifier le coût de l’opération et démontrer qu’elle est réalisable.

Parmi les critères de notation, figurent les points suivants : « Comment la ville devrait-elle être gouvernée ? Comment faire de la ville un lieu attrayant et agréable à vivre ? À quoi devra ressembler la société martienne ? » Autant de questions auxquels les participants devront répondre pour postuler. Le projet doit alors être présenté dans un dossier de maximum 20 pages, avant le 30 juin 2020.

Les dix meilleurs seront alors sélectionnés pour présenter leur projet devant un jury lors de la convention annuelle de la Mars Society, en octobre 2020 à Los Angeles. Pour les cinq premiers du concours, les récompenses iront de 500 dollars pour le cinquième, à 10 000 dollars pour le premier prix. Une belle récompense, qui exigera toutefois un grand nombre d’heures de travail.
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Au Japon, qu’est-ce que cette fête qui rassemble des milliers d’hommes nus ?
OuestFrance
Vêtus d’un simple pagne, des milliers de Japonais se rassemblent chaque année à Okayama, sur l’île de Honshu. Cette fête, appelée « Hadaka Matsuri », célèbre la prospérité et la fertilité.
Des milliers d’hommes, entièrement nus ou presque, se battant pour attraper un bâton sacré. Au Japon, la fête de « Hadaka Matsuri » donne lieu à des scènes qui peuvent paraître cocasses. Mais la scène n’est pas tirée d’un de ces jeux TV dont les Japonais sont friands.

Des milliers d’hommes pour deux bâtons sacrés

Bien au contraire, il s’agit d’une fête religieuse ancestrale qui célèbre, depuis 300 ans, dans tout le pays, la prospérité et la fertilité. Les hommes qui y participent ne sont pas simplement en slip ou caleçon : ils portent un fundoshi, le sous-vêtement traditionnel masculin au Japon, où la semi-nudité est un symbole sain et sacré.

Plusieurs rassemblements ont lieu au Japon, le principal étant à Okayama. Ils sont organisés traditionnellement le troisième samedi de février. Un prêtre lance deux bâtons sacrés dans la foule, et, pour ajouter à la confusion, cent paquets de brindilles sont envoyés en même temps.

Une véritable empoignade commence alors pour les récupérer. Selon les croyances shintoïstes, religion qui compte plus de 90 millions d’adeptes au Japon, l’heureux vainqueur serait assuré de vivre une année de bonheur.

Bain d’eau glacé et dessins de boue

Mais la bataille pour le bâton sacré n’est pas le seul rituel du « Hadaka Matsuri ». Parmi les autres traditions perpétuées, celle du défilé, en file indienne, chacun tenant un bébé dans les bras, jusqu’à une mare. Une fois entrés dans l’eau, les hommes dessinent des traits de boue sur le visage de l’enfant dans l’espoir qu’il vive en bonne santé et qu’il grandisse sans problème.

L’événement comprend également un bain dans l’eau froide, pendant une heure ou deux, destiné à purifier l’âme.
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Seine-Maritime : Un lynx a été aperçu en liberté
FÉLIN Le jeune animal « gentil comme tout », de 15 kg, aurait pris peur lors de la tempête Dennis et se serait enfui de l’élevage privé de sa propriétaire

20 Minutes
Un lynx du désert a été vu ce dimanche et ce lundi dans des propriétés privées de Bréauté et Bernières (Seine-Maritime), à quelques kilomètres sud de Fécamp, a indiqué la gendarmerie du département ce mardi sur Twitter. Il est demandé aux témoins apercevant le félin de ne pas chercher à l’attraper mais de signaler sa présence aux autorités en appelant le 17, rapporte le site d’actualité 76 Actu.

« L’Office français de la biodiversité va enquêter. A priori, il s’agirait d’un lynx d’une espèce non européenne », précisent les militaires sur le réseau social.
Échappé d’un élevage privé
Également appelé lynx de Perse ou caracal, originaire d’Afrique ou d’Asie, l’animal serait en fait un petit échappé d’un élevage privé au cours du week-end, relate 76 Actu. La propriétaire du félin est activement à la recherche de celui-ci. Le petit félin de 15 kg aurait été apeuré à cause des bourrasques de la tempête Dennis. Il a ensuite pris la fuite.
Le lynx désormais en liberté serait « gentil comme tout », d’après la clinique vétérinaire de Lillebonne, qui demande aux habitants de ne surtout pas le blesser. Les professionnels tentent de suivre la piste de l’animal en observant les traces qu’il a laissées derrière lui. « L’enquête progresse », a fait savoir la gendarmerie de Seine-Maritime sur Twitter ce mardi.
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Une dizaine de « bateaux fantômes » dériveraient sur l’océan en ce moment
OuestFrance
Pendant un an, il a dérivé sans équipage. Le MV Alta, un cargo de 77 mètres de long, s’est échoué le 16 février sur les côtes irlandaises. Un phénomène exceptionnel qui pourrait cependant venir à se répéter.

Un géant des mers, sans équipage, posé sur des rochers. Le 16 février 2020, le MV Alta s’est échoué sur les côtes irlandaises. Le cargo de 77 mètres a dérivé pendant plus d’un an sur l’océan Atlantique. Improbable. Et pourtant, ce « bateau fantôme » ne serait pas le seul sur l’océan. D’après l’association environnementale française Robin des Bois, ils seraient une dizaine de gros navires dans cette situation.

Une faible valeur marchande des bateaux

Mais comment est-il possible qu'on laisse de tels engins dériver en pleine mer ? La réponse tient en plusieurs éléments pour le président de l’association Robin des Bois, Jacky Bonnemains. « D’abord, pour qu’un armateur abandonne son bateau, il ne doit plus avoir de valeur marchande », pose le militant. C’était par exemple le cas du MV Alta. « Généralement, il s’agit d’armateurs occasionnels, qui ne disposent pas d’autres bateaux et se foutent de leur image », précise Jacky Bonnemains.
Ensuite, le bateau laissé à l’abandon l’est généralement dans les eaux internationales. Sans quoi les autorités des pays doivent intervenir. « Si un navire représente un danger pour la navigation par un risque de collision ou pour l’environnement, l’État français peut mettre en demeure le propriétaire ou l’armateur de faire cesser le danger représenté par le navire au titre de la convention internationale de Nairobi sur l’enlèvement des épaves », illustre le ministère des Transports. Et Jacky Bonnemains de répondre : « C’est tout de même invraisemblable que les pays ne s’intéressent aux bateaux qu’au moment où ils s’approchent des côtes. »

Le système de balises obligatoire mais pas forcément respecté

Il existe bien un système de balise qui permet de recenser les bateaux en mer. Mais la plupart des grands bateaux qui se perdent sur les océans sont vieux. Et donc dépourvus de ce type de système. « Les règles internationales de navigation prévoient que tout navire doit en permanence assurer une veille visuelle et auditive appropriée, en utilisant également tous les moyens disponibles qui sont adaptés aux circonstances et conditions existantes, de manière à permettre une pleine appréciation de la situation et du risque d’abordage », rappelle le ministère des Transports.
Pourtant, le MV Alta a dérivé pendant plus d’un an sur les océans mondiaux. Preuve qu’il est possible de passer à travers les radars. « Imaginez tout de même qu’un navire de 77m de long, qui a été repéré dès 2018 par les garde-côtes US, a continué sa route des mois sans feux de signalisation. C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu d’accident avant qu’il ne s’échoue », s’agace le président de l’association Robin des Bois.

L’utilisation de pavillons étrangers dont les pays sont peu regardants

Souvent, ces navires en perditions sont affublés d’un pavillon étranger. Pour le cas du MV Alta, celui de la Tanzanie. « Un pavillon connu pour être utilisé régulièrement dans des trafics de drogue » d’après Jacky Bonnemains. Pour preuve, en 2018, le gouvernement tanzanien a stoppé la délivrance de pavillons après de nombreuses affaires de ce type. Cela n’a en revanche jamais été reproché au navire échoué sur les côtes irlandaises.
Enfin, la dernière raison qui pousse à la multiplication, toute relative, de navires abandonnés : le remorquage. En effet, il est très compliqué de remorquer de tels bateaux en pleine mer. « Les armateurs ne vont pas payer plus que le prix de la cargaison et du navire pour le récupérer », ironise Jacky Bonnemains.

Et même quand une procédure de remorquage est lancée, certains bateaux peuvent être abandonnés. C’est le cas du MV Lyubov Orlova. « Le paquebot russe a quitté le Canada pour un chantier de démolition à Saint-Domingue quand le remorqueur a cassé. Résultat, il a disparu dans l’océan sans que personne n’intervienne », s’agace le président de l’association Robin des Bois.

MV Lyubov Orlova, Sam Rataulangi PB 1 600 et chalutier japonais

Mais ce n’est pas le seul bateau à avoir été retrouvé à la dérive ces dernières années. « On recense en effet quelques cas de navires qui ont dérivé pendant plusieurs semaines ou mois en mer. En général, ce sont des navires sans équipage, remorqués vers un port de réparation ou de démantèlement et dont la remorque casse, par exemple en raison de mauvaises conditions météorologiques, sans que l’on puisse ensuite réinstaller une remorque », convient le ministère des Transports.

Le Sam Rataulangi PB 1 600 a été perdu pendant plus de 9 ans. Ce cargo Indonésien a été retrouvé en 2018 par des pêcheurs en Birmanie. Idem, un chalutier a traversé l’Atlantique après le tsunami connu par le Japon en 2011. Il n’a été retrouvé qu’en an plus tard au Canada.

Pour l’association Robin des Bois, ce phénomène risque de se répéter de plus en plus régulièrement. « Aujourd’hui, avec la multiplication des tempêtes et le changement des courants, on risque de voir débarquer de plus en plus de bateaux fantômes sur nos côtes », présage Jacky Bonnemains.

Et le militant de conclure : « On estime qu’il y a une dizaine de gros bateaux en perdition sur les océans. Personne n’est à l’abri de se retrouver avec un cargo échoué. Pas même la France. » D’autant que l’échouage de ces bateaux peut devenir une importante source de pollution. Pour rappel, des hydrocarbures ont été retrouvés dans le MV Alta.
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Le tombeau de Romulus, le roi fondateur de Rome, vient-il d’être découvert ?
OuestFrance
Au cœur de Rome, après un an de recherches, l’équipe du Parc archéologique du Colisée a annoncé avoir découvert un sarcophage bien particulier. Ce dernier pourrait être celui de Romulus, le fondateur mythique de la ville.
a découverte est jugée exceptionnelle par les archéologues. Ce qui pourrait être le tombeau de Romulus, le roi fondateur de Rome, a été présenté pour la première fois au public vendredi 21 février, faisant remonter la Ville éternelle à ses origines il y a 3 000 ans.

Le site était connu des spécialistes, et notamment de l’Italien Giacomo Boni (1859-1925) qui, dès le XIXe siècle, avait émis l’hypothèse que sur le Forum romain, autour du Comitium (espace prévu pour les réunions publiques dans l’Antiquité) pouvait se trouver un heroon, monument érigé à la mémoire d’un personnage illustre ou héroïque, qui aurait pu être le fondateur de la ville.
Une information oubliée pendant un siècle
Des fouilles récentes, effectuées par le Parc archéologique du Colisée, ont permis de confirmer cette hypothèse en remettant au jour un sarcophage de tuf (connu de Giacomo Boni) d’environ 1,40 mètre de long, associé à un élément circulaire, probablement un autel, les deux éléments remontant au VIe siècle avant J.-C., a annoncé le Parc*
Dans ses travaux, Giacomo Boni n’avait pas interprété ce lieu, il l’avait seulement décrit en disant qu’il y avait vu une caisse ou une vasque (qui correspond au sacophage) et un cylindre en pierre, a déclaré vendredi la directrice du Parc, Alfonsina Russo, en présentant pour la première fois le site à la presse.

Cette information a ensuite été oubliée pendant un siècle, tout comme la localisation précise du lieu et ça a été pour nous une grande découverte de le retrouver tel que Boni l’avait décrit, a-t-elle ajouté.

« Une suggestion basée sur des sources antiques »
Les responsables du Parc archéologique ont tenu à préciser qu’il était impossible d’affirmer scientifiquement qu’il s’agit bien du tombeau de Romulus.

C’est seulement une suggestion basée sur des sources antiques qui, toutes, pour cette zone du Forum, évoquent la présence du sépulcre de Romulus, a expliqué la responsable des fouilles, Patrizia Fortini.
C’est à coup sûr un monument important, la forme de caisse fait penser à un mémorial, à un lieu de mémoire mais ce qu’il fut réellement, on ne peut pas le dire, a ajouté cette archéologue.

Des jumeaux allaités par une louve
La fondation légendaire de Rome fut fixée au 21 avril de l’an -753 av. J.-C. par Romulus, ce dernier ayant tué son frère Remus pour avoir franchi le sillon qu’il avait tracé afin de marquer l’enceinte de la cité nouvelle.

Popularisée par des auteurs antiques comme Tite-Live (-59,17), Ovide (-43,17) ou encore Plutarque (46-125), l’existence des jumeaux allaités par une louve – figure devenue le symbole de Rome – a toujours divisé les historiens.

Plutôt qu’une vérité historique, certains auteurs, comme l’Allemand Théodore Mommsen (1817-1903), ont considéré cette gémellité comme le symbole du double consulat romain tandis que l’Italien Ettore Pais (1856-1939) y voyait l’opposition plèbe-patriciat.

Mythe et réalité
Un épisode de cette légende a été mis en lumière par l’archéologie à la fin des années 1980 par une équipe de scientifiques, dirigée par l’archéologue italien Andrea Carandini, qui dans une zone incomplètement explorée du Forum découvrit une longue et profonde entaille jalonnée de grosses pierres.

Pour Carandini, il s’agissait bien là du pomoerium, le sillon sacré tracé par Romulus.

La mort de Romulus elle aussi oscille entre mythe et réalité. La version la plus souvent retenue est qu’il aurait été tué par des sénateurs en colère qui, après l’avoir démembré, auraient dispersé des morceaux de son corps dans différents endroits de la ville. Une théorie qui plaide pour une absence de cadavre, et donc de tombe.

Selon une autre tradition, portée par l’auteur antique Varron (au Ier siècle av J.-C.), la tombe de Romulus se trouverait dans un lieu situé sur le Comitium et où le premier des sept rois de Rome aurait été tué.

Le fait que Romulus ait existé ou pas n’est pas l’essentiel, ce qui importe c’est que cette figure soit considérée comme le point de départ choisi par les anciens pour marquer la naissance politique de la ville, analyse l’archéologue Paolo Carafa.

Les archéologues du Parc du Colisée proposent de reconnaître ces deux objets – le sarcophage et le cylindre de pierre – comme la tombe de Romulus mais je dirais qu’à partir de cette découverte doit à présent s’ouvrir un débat scientifique, estime ce spécialiste de l’Antiquité romaine à l’université La Sapienza de Rome.
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Lot-et-Garonne : Arrêté pour un grand excès de vitesse, il explique que son TOC l’oblige à rouler à 110 km/h
20minutes
EXCUSE ORIGINALE Vendredi, les gendarmes ont intercepté un automobiliste qui roulait 50 km/h au-dessus de la limite autorisée. Il a invoqué un trouble obsessionnel compulsif pour justifier son comportement
Vendredi, des gendarmes du peloton autoroutier de Marmande ont arrêté un automobiliste à Houeilles sur la route départementale D8 qui fonçait à 142 km/h au lieu de 80 km/h (134 km/h retenue soit un dépassement de 50 km/h). Le quadragénaire contrôlé va servir sans ciller aux militaires une justification assez originale qu’ils racontent sur leur page Facebook.
l avance très sérieusement « conduire toujours à 110 km/h car il précise avoir un TOC ( trouble obsessionnel compulsif) au point de devoir conduire avec l’aiguille de son compteur droit devant elle dans le sens de la direction de marche soit 110 km/h ». Et si au moment du contrôle il dépassait cette vitesse, c’est qu’il ne regardait pas l’aiguille « car il venait de doubler un camion mais maintient que son TOC l’oblige à rouler à 110 km/h… Hors agglomération. »

Les gendarmes ont retiré son permis au quadragénaire qui a aussi perdu six points. Il est également passible d’une amende allant jusqu’à 1.500 euros.
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Belgique : des murs construits à base d'ossements humains découverts sous la cathédrale de Gand
LaDepeche
Une équipe d'archéologues belges ont fait une découverte impressionnante lors d'un chantier sous la cathédrale Saint-Bavon, à Gand. Des murs entièrement construits à base d'ossements humains ont été mis à jour. Une découverte "unique" selon Ruben Willaert, à la tête de l'équipe archéologique.

La cathédrale Saint-Bavon, à Gand (Belgique), était déjà célèbre pour son œuvre, L'Adoration de l'Agneau mystique de Jan Van Eyck. Aujourd'hui, elle est à nouveau sur les devants de la scène internationale avec une découverte archéologique sans précédent. Des murs entièrement construits d'ossements humains ont été mis au jour par une équipe d'archéologues belges.
Une découverte "unique en Belgique"
"Cette découverte est unique en Belgique", s'est exprimé un porte-parole de l'équipe de Ruben Willaert, à la tête de l'équipe archéologique en charge des travaux, dans les colonnes du Brussels Times. Les murs étaient principalement composés de tibias et d'os de cuisses alors que les trous étaient comblés par des crânes.
Ces ossements appartenaient à des adultes et datent de plusieurs siècles, entre le XVe et le XVIIIe siècle, selon les premières estimations. Ruben Willaert a lui-même partagé cette découverte sans précédent sur sa page Facebook.
Des murs construits sur l'ancien cimetière
L'endroit où ont été découverts les murs correspond à l'emplacement de l'ancien cimetière de la ville de Gand. "Quand on nettoie un cimetière, on ne pouvait pas simplement jeter les os, explique Janiek De Gryse, un second archéologue à la tête du projet. Les gens croyaient en une résurrection des corps, donc les os étaient considérés comme la partie la plus importante. Ils les gardaient." Ces murs semblent alors avoir été érigés au moment où le cimetière a été nettoyé pour laisser place à de nouvelles tombes.
Les travaux archéologiques ont été lancés en vue de la construction d'un nouveau centre d'accueil des visiteurs de la cathédrale. Si la découverte est unique en Belgique, de telles mises au jour ont déjà eu lieu dans d'autres monuments historiques. Notamment, dans les Catacombes, à Paris, où les restes de six millions de personnes avaient été découverts. Dans le cas de la cathédrale Saint-Bavon, il a déjà été annoncé que les ossements allaient être retirés.
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Les premiers séismes détectés sur la planète Mars révèlent leurs secrets
Par Philippe LABROT (SEIS/InSight, IPGP), Charles YANA (SEIS) et Philippe LOGNONNÉ (IPGP)
Un capteur ultrasensible d’origine française a été installé sur Mars par la mission InSight de la Nasa, pour surveiller les séismes qui secouent la planète rouge. Les premiers résultats viennent d’être publiés. Ils sont aussi spectaculaires qu’inattendus.

Si, après la Terre, Mars est de loin la planète la plus étudiée du système solaire, seule sa surface commence à nous être familière : nous ne savons en effet presque rien de ce qui se trouve en dessous. Comme toutes les planètes telluriques, la planète rouge possède une structure interne composée de trois couches : croûte, manteau et noyau. Mais nos connaissances sur l’épaisseur, l’état (solide ou liquide), la densité et la composition de ces enveloppes sont très approximatives. Or la structure interne est fondamentale pour comprendre l’origine et l’évolution géologique d’un corps planétaire, tout comme son potentiel à accueillir le vivant.

La mission InSight de la Nasa a été envoyée vers Mars pour résoudre l’énigme de ses profondeurs, avec un atout principal, un sismomètre ultrasensible et ultrarésistant d’origine française, SEIS. Après un atterrissage en fanfare le 26 novembre 2018, puis la dépose et l’installation du sismomètre au niveau du sol poussiéreux de la plaine d’Elysium entre décembre et février 2019, l’instrument s’est mis à l’écoute de l’activité sismique martienne.

Une De Viking à InSight, 40 ans d’attente pour le premier sismomètre martien

La première tentative pour percer les mystères de l’intérieur de la planète rouge par le biais de la sismologie avait eu lieu dès 1976, avec les atterrisseurs américains Viking, les premiers à parvenir intacts à la surface de Mars. Si cette mission a été l’un des plus grands succès de la conquête spatiale, les sismologues étaient restés sur leur faim : le sismomètre de l’atterrisseur Viking 1 ne put être mis en service, et entre 1976 et 1978, celui de Viking 2 n’enregistra que les secousses provoquées par les assauts répétés du vent sur la structure de la sonde.

Quarante ans plus tard, la première chose que le sismomètre SEIS mesura sur Mars, lors de sa mise en route sur le pont d’InSight, fut également… les vents. Avec ses panneaux solaires, l’atterrisseur est même deux fois plus sensible aux bourrasques que les sondes Viking. Mais cette fois-ci, nous avions tout prévu. La construction de cet instrument, fruit d’une vingtaine d’années de recherche, nous avait été confiée par la Nasa car nous étions, à l’époque, la seule équipe dans le monde avec les compétences nécessaires.

Grâce à son bras robotique, et contrairement à Viking, la sonde InSight fut capable de déposer son sismomètre directement sur le sol, puis de le recouvrir avec un bouclier de protection éolien et thermique diablement efficace. Dans cette configuration, le bruit causé par le vent parvient en effet à être diminué d’un facteur pouvant aller jusqu’à 1 000.

Les effets de cette opération à haut risque qui demanda deux mois furent stupéfiants : lorsque l’instrument, les pieds plantés dans la poussière ocre, fut rallumé sous sa cloche, il ouvrit pour les planétologues une fenêtre vers un domaine de fréquences et de vibrations jusqu’alors inconnu et inaccessible.

Très rapidement, l’analyse des premières données montra que la période la plus propice aux observations se situait en soirée, quelque part entre le coucher du soleil et minuit (en heures martiennes). À ce moment-là, l’environnement martien devient incroyablement calme, et le niveau de bruit, qui parasite les mesures, s’effondre.

La plaine d’Elysium est alors si tranquille et paisible que les sismologues peuvent détecter des tremblements infimes de la surface, correspondant à des déplacements équivalents au diamètre d’un atome, et explorer en toute liberté des bandes de fréquence qui sont saturées de signaux parasites sur Terre.

Dans l’insolite et déconcertante plénitude de la nuit martienne, les premières secousses sismiques se mirent à apparaître sur les spectrogrammes. Le premier séisme jamais enregistré sur la planète rouge s’est produit le 7 avril 2019 (sur le calendrier de mission, il s’agissait du sol 128 ; un jour martien s’appelle un sol, et le premier sol, le sol 0, correspondant à l’atterrissage). Et avec lui est née une nouvelle discipline : la sismologie martienne.
Les premiers séismes

Le séisme du sol 128 était pourtant très timide. Classée parmi les séismes de haute fréquence, la majeure partie de son énergie vibratoire était située au-dessus de 1 Hz (c’est-à-dire une vibration par seconde). Son intensité était si faible que son épicentre n’a pas pu être localisé sur la grande mappemonde de Mars. Pourtant, il prouvait que la planète rouge était bel et bien active sismiquement. Ce séisme fut également le premier d’une très longue série. Parmi les quelque 300 événements détectés jusqu’à aujourd’hui, ceux de haute fréquence sont effectivement les plus nombreux.

Les secousses de haute fréquence demeurent également mystérieuses : leur nombre ne cesse d’augmenter au fil des mois, ce qui signifie qu’elles sont peut-être liées à un phénomène cyclique, impliquant un réchauffement saisonnier et des ébranlements de surface (glissements de terrain, chutes de pierre), ou le parcours de Mars sur son orbite.

De plus, la plupart seraient indétectables si elles n’étaient pas intensifiées par une étrange résonance située à 2,4 Hz. Le sismomètre SEIS capte en effet continuellement un ensemble de vibrations, qui se répètent 2,4 fois par seconde, et qui gagnent en force quand un événement de haute fréquence se produit. D’origine inconnue, ce phénomène agit comme un amplificateur sismique naturel, pour le plus grand bonheur des sismologues.

Il y a cependant encore plus intéressant que les séismes de haute fréquence : ce sont ceux de basse fréquence (dont le contenu énergétique est situé cette fois-ci en dessous de la valeur seuil de 1 Hz, c’est-à-dire une vibration par seconde). Beaucoup plus rares, ces derniers sont aussi plus puissants, et proviendraient de zones bien plus profondes.

Si les séismes de haute fréquence semblent confinés dans la croûte martienne, les séismes de basse fréquence pourraient prendre naissance aussi bien dans la croûte que dans le manteau
De la poignée de séismes de basse fréquence observés jusqu’ici, celui du sol 173 (23 mai 2019) est assuré de rester dans les livres d’histoire des sciences. Avec une magnitude respectable de 3,6, il permit pour la première fois aux sismologues de pointer avec précision l’arrivée du front des ondes P (ondes de dilatation-compression désignées ainsi car elles arrivent en premier sur les stations sismiques), puis celui des ondes S de cisaillement (moins véloces, elles arrivent généralement en second).

Le pointage des ondes P et S permit de déterminer la distance du séisme : environ 1 600 kilomètres de la sonde InSight. L’étude de la polarisation des trains d’ondes permit ensuite d’effectuer une opération habituellement très délicate quand on ne possède qu’un seul sismomètre en action, et non pas un grand nombre : l’estimation de l’azimut, c’est-à-dire la direction de l’épicentre par rapport au nord.

Les scientifiques découvrirent alors que le séisme du sol 173 avait pris naissance à 1 600 kilomètres à l’est d’InSight, dans un secteur de la surface martienne dénommé Cerberus Fossae.

Les failles de Cerberus Fossae

Cette région très vaste zébrée d’immenses failles avait depuis longtemps été repérée depuis l’orbite par les sismologues. De nombreux indices laissaient en effet penser que l’endroit avait encore été très récemment – moins de 10 millions d’années – le siège d’une activité tectonique et volcanique.

La découverte, sur certains versants abrupts, de traces très fraîches laissées par la chute de lourds blocs rocheux, suggérait même qu’ici, le sol n’avait en fait jamais vraiment cessé de trembler. Si les analyses menées sur les données fournies par SEIS se confirment, les sismologues ont vu juste : Cerberus Fossae n’est rien de moins que la première zone sismique active jamais découverte sur la planète rouge.
Comme un bonheur ne vient jamais seul, au cours du sol 235 (26 juillet 2019), SEIS détecta un second séisme de basse fréquence dont l’épicentre était également situé dans le secteur de Cerberus Fossae. D’une magnitude équivalente à celle du sol 173, la secousse du sol 235 permit de surcroît aux scientifiques d’observer pour la première fois une réplique : 35 minutes après le séisme principal, le sismomètre enregistra un nouvel évènement, frère jumeau du premier.

Le voile se lève sur la structure interne de Mars

Grâce aux deux séismes significatifs des sols 173 et 235, les géophysiciens purent commencer à sonder l’intérieur de Mars, et en particulier la croûte supérieure.

En analysant la façon dont certaines ondes P se convertissent en ondes S lorsqu’elles rencontrent des discontinuités, ils mirent en évidence la présence d’une couche d’environ 10 km d’épaisseur, constituée de matériaux volcaniques altérés et endommagés. En dessous de cette dernière se trouveraient des roches plus saines et compactes, et ce jusqu’au manteau.
Plus proche de la surface, pour caractériser le site d’atterrissage, les scientifiques d’InSight mirent en œuvre trois techniques innovantes de sondage. En étudiant la résonance des trois pieds coniques du sismomètre, ils furent d’abord en mesure de déterminer l’élasticité d’une couche durcie du sol de quelques centimètres d’épaisseur, appelée duricrust.

En écoutant les milliers d’à-coups provoqués par le pénétrateur HP3 dans son effort pour s’enfoncer sous la surface, il fut ensuite possible d’estimer l’épaisseur et certaines propriétés physiques du régolite situé sous la cuirasse de la duricrust.

Enfin, grâce aux tourbillons de poussière qui traversent, très nombreux, la plaine d’Elysium, et qui soulèvent imperceptiblement le sol en l’aspirant le long de leur passage, SEIS a pu contempler ce qui se trouve sous ses pieds, jusqu’à environ 10 mètres et estimer l’épaisseur de la partie très peu consolidée qui ne semble pas dépasser 3 mètres.

Vers la structure profonde de Mars

Si les résultats de cette première année d’étude sont décidément très encourageants, les sismologues martiens ne sont cependant pas au bout de leur peine. Certes, il ne fait plus aucun doute que Mars est une planète sismiquement active, mais sur les quelque 300 événements identifiés jusqu’à ce jour, la plupart sont de faible intensité, et donc insuffisants pour parvenir aux couches les plus profondes de la planète. Jusqu’à présent, les séismes martiens ne génèrent pas non plus d’ondes de surface, y compris celles capables de faire un tour complet de la planète, et qui auraient dû permettre aux sismologues de réaliser une mesure de vitesse sur une distance très bien connue : la circonférence de Mars !
Un autre phénomène, dû à l’immense fracturation de la croûte, vient également fortement perturber les mesures. Soumise au martelage continu de chutes d’astéroïdes sur de très longues périodes, la croûte martienne est effectivement intensément concassée et fissurée. Lorsqu’elles doivent la traverser, juste avant de rejoindre SEIS, les ondes sismiques se réverbèrent dans toutes les directions.

Forcés de parcourir des distances supplémentaires, certains trains d’ondes prennent du retard et arrivent à la station en même temps que d’autres ayant suivi des chemins différents.

Les conséquences d’un tel phénomène sont redoutables pour SEIS : lorsqu’un séisme se produit, au lieu d’entendre de manière très nette le craquement bref de la rupture des matériaux rocheux (les ondes sismiques se propageant en effet dans le sol avec des lois proches de celles du son), l’instrument détecte une succession d’échos, qui s’étirent dans le temps sur plusieurs dizaines de minutes.

Sur Mars, ce phénomène semble intermédiaire entre ce qui est observé sur Terre et sur la Lune, ouvrant tout à la fois les perspectives d’une approche comparée en sismologie planétaire, mais créant également de nombreux défis pour les scientifiques chargés d’expliquer au mieux ces nouvelles données.
Mars a toujours été une planète difficile d’approche, qui demande à ses explorateurs persévérance et efforts incessants, avant d’accepter enfin de livrer ses secrets. Pour l’instant, seule la croûte supérieure a pu être investiguée, et sur la première carte de séismicité martienne, seuls trois séismes sont punaisés : ceux des sols 173 et 235, ainsi qu’un autre, détecté au cours du sol 183 (3 juin 2019) et placé pour l’instant à côté de la structure énigmatique d’Orcus Patera (une dépression elliptique qui pourrait être un cratère d’impact ou un volcan).

À l’exception de ce triplet, tous les autres sont disposés sur de grands cercles, situés à plus ou moins grandes distances de l’atterrisseur InSight, sans qu’il soit possible de leur affecter un azimut, c’est-à-dire une direction.

Inlassablement, par l’intermédiaire de SEIS, les sismologues continuent donc d’écouter l’activité sismique martienne. Chaque jour, ils espèrent désormais apercevoir sur les spectrogrammes la trace du premier grand séisme martien. Celui qui permettra enfin de traverser le Moho, cette discontinuité qui sépare la croûte du manteau. Celui qui permettra enfin d’atteindre, des milliers de kilomètres sous la surface, le noyau métallique, le cœur de la planète rouge.

À propos des auteurs : Philippe Labrot est responsable communication SEIS/InSight, Institut de physique du globe de Paris (IPGP) ; Charles Yana est chef de Projet Opérations SEIS pour la mission InSight, Centre national d’études spatiales (CNES) ; Philippe Lognonné est professeur en Géophysique et Planétologie, Institut de physique du globe de Paris (IPGP).
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