Questions existentielles - page 171

Pour se reposer quelques minutes
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Des analyses ADN pour prouver l'existence du monstre du Loch Ness
Le monstre de Loch Ness existe-t-il vraiment ? Le scientifique Neil Gemmel pense être en mesure de confirmer la présence du serpent de mer dans le lac écossais.
Le mystère du monstre du Loch Ness pourrait être très bientôt résolu. En effet, Neil Gemmel, un scientifique de l'université d'Otago en Nouvelle-Zélande, pense pouvoir confirmer la présence du serpent de mer le plus célèbre au monde.

"Nous pouvons détecter des milliers d’espèces"

D'après des analyses ADN, il serait en mesure de déterminer si la créature est bel et bien présente dans les eaux du lac des Highlands. "Nous utilisons l’ADN environnemental pour contrôler la biodiversité marine. Dans quelques litres d’eau, nous pouvons détecter des milliers d’espèces. La nouvelle technologie génomique est suffisamment fine pour effectuer ces relevés et nous pourrons utiliser des comparaisons avec les bases de données qui recouvrent la majorité des êtres vivants déjà connus", a-t-il affirmé au Daily Mail.

Dans les années 1930, le nom de Nessie a été attribué à cette créature. Au fil du temps, les amateurs de monstres marins ont fait le déplacement pour espérer la voir dans les eaux et les témoignages se sont accumulés. Néanmoins rien n'a jamais confirmé qu'elle existait vraiment.
En 2016, l'organisation Loch Ness Monster Sightings Register a recensé un très grand nombre d'observations dont huit ont été considérées comme sérieuses. Parmis elle, celle d'un habitant de la région, qui avec son fils et un ami, ont remarqué deux animaux marins de grandes tailles
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Les grands singes sont capables de deviner si une personne se trompe
Les grands singes comme les bonobos, les chimpanzés et les orangs-outans, sont apparemment capables, comme les humains, de deviner quand une personne se trompe, ont constaté des chercheurs.

« Comprendre quand quelqu’un d’autre croit quelque chose qui est faux est un signe de cognition sociale avancée et les scientifiques pensaient que les grands singes n’avaient pas cette capacité », expliquent ces primatologues dans leur étude publiée mercredi dans la revue américaine Plos One.

Ces scientifiques, menés par David Buttelmann, du Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology en Allemagne, sont parvenus à cette conclusion en soumettant 34 primates du zoo de Leipzig à un test mis au point pour des enfants âgés d’un an et demi.

Le test consiste en une personne plaçant un objet dans une des deux boîtes situées devant lui et, ce, en présence d’un grand singe. Ensuite une deuxième personne sort l’objet pour le mettre dans une autre boite puis verrouille les deux boites. Dans le premier cas de figure, le sujet numéro un reste dans la pièce et voit que l’objet a été déplacé, sachant exactement où il se trouve. Dans le second cas, la deuxième personne sort de la pièce et ignore que l’objet a été changé de place, ce qui fait qu’elle détient une fausse information et cherche quand elle revient à ouvrir la mauvaise boite.

Capacité d’anticiper
Le singe qui savait comment déverrouiller les deux boîtes pouvait décider laquelle ouvrir pour ces deux personnes pendant le test. Les chercheurs ont observé qu’à l’instar des jeunes enfants, ces primates avaient clairement aidé davantage la personne qui se trompait. Ce comportement suggère que ces grands singes utilisent leur compréhension de ce qu’une personne pense être la réalité pour décider de l’aider ou pas, expliquent ces chercheurs.

« Cette recherche montre pour la première fois que les chimpanzés, les bonobos ou les orangs-outans peuvent s’appuyer sur leur compréhension de fausses croyances pour venir en aide aux autres », estime David Buttelmann. Si ces observations sont confortées par d’autres expériences cela signifiera que les grands singes comme les humains pourraient être capables de « lire » dans la pensée des autres dans le cadre d’interactions sociales, concluent ces scientifiques.

Une autre recherche américano-japonaise publiée fin 2016 dans la revue américaine Science suggérait déjà la capacité de ces primates à deviner les intentions d’autres individus ou de comprendre ce que quelqu’un peut voir ou pas. Cette capacité apparaît chez les humains à partir de quinze mois.

Dans le sens de Darwin
Pour cette recherche, ces scientifiques ont utilisé l’oculométrie, une technique d’enregistrement du mouvement des yeux qu’ils ont appliquée à une quarantaine de primates, dont 19 chimpanzés, alors qu’ils leur montraient deux courts-métrages.

Dans le premier film, un humain armé d’un gourdin poursuit un acteur déguisé en King Kong qui se réfugie dans l’une des deux bottes de foin à proximité. Puis King Kong change de cachette d’abord sous le regard de l’homme, puis quand ce dernier ne le voit pas. Dans le second court métrage, King Kong cache une pierre dans une boîte sous les yeux d’un homme, puis la déplace à plusieurs reprises sous le regard -ou non- de l’humain, qui tente de la récupérer dans les deux cas.

Grâce à l’oculométrie, ces scientifiques ont pu déterminer que ces primates ont le plus souvent regardé vers l’endroit où l’acteur croyait -à tort- trouver la pierre ou King Kong. Ces singes ont même prédit la réaction de l’acteur sans que ce dernier ne donne d’indices, comme un regard ou un mouvement, selon les chercheurs.

Les résultats de toutes ces expériences abondent dans le sens d’une réflexion de Charles Darwin, le père de la théorie de l’évolution en 1871. Il écrivait « qu’aussi importante soit-elle, la différence entre l’esprit de l’homme et celui des animaux les plus supérieurs n’est certainement qu’une différence de degré et non d’espèce ».

(Source : AFP)
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La Norvège va bâtir le premier tunnel maritime
La Norvège a donné mercredi son feu vert à la construction sous une montagne du premier tunnel maritime au monde, afin d’éviter aux bateaux des eaux périlleuses.

Foré dans un relief séparant deux fjords de l’ouest du pays, le boyau de 1,7 km de long et 36 mètres de large doit permettre d’éviter une navigation particulièrement délicate au large de la péninsule de Stad, zone souvent balayée par les tempêtes. «Le tunnel pour bateaux de Stad va enfin être construit», a déclaré le ministre norvégien des Transports, Ketil Solvik-Olsen, en présentant un vaste plan de transport sur la période 2018-2029.

«Le gouvernement assure maintenant un passage plus sûr et plus fiable des eaux les plus dangereuses et les plus rudes pour le transport de marchandises le long des côtes norvégiennes», a-t-il dit dans un communiqué. La mer du Nord est souvent démontée au large de la péninsule, et bon nombre de navires doivent attendre une accalmie avant de pouvoir passer au large. Déjà à leur époque, les Vikings, pourtant navigateurs émérites, hésitaient à emprunter ces eaux et préféraient hisser et transporter d’un fjord à l’autre leurs embarcations par la voie terrestre.

Ailleurs dans le monde, des tunnels pour péniches existent déjà, comme sur le canal du Midi en France, mais celui de Stad sera le premier à pouvoir accueillir des navires d’une jauge brute allant jusqu’à 16 000 tonneaux pour le transport de fret et de passagers, y compris l’emblématique Express côtier Bergen-Kirkenes, qui relie le sud au nord du pays. Le projet estimé à 2,7 milliards de couronnes (295 millions d’euros) devrait nécessiter entre trois et quatre ans avec un début des travaux dans la première moitié du plan pluriannuel, selon le gouvernement.

(Source : 20 Minutes, AFP)
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Qu’advient-il des bagages perdus dans les aéroports?
C’est à Scottsboro, petite ville au nord de l’Alabama (États-Unis), que la famille Owens s’adonne à ce drôle de commerce, initié en 1970 par Doyle Owens, qui se lançait alors dans l’aventure avec trois-cents dollars empruntés à une banque.
Aujourd’hui, porté par son succès, le Lost Luggage Store (“Magasin des bagages perdus”) est devenu un véritable lieu touristique dans sa région et attise la curiosité de nombreux médias, du Washington Post au Wall Street Journal.Après la mort du fondateur, ses deux enfants ont repris en main le bâtiment de 4 600 m² au sein duquel se côtoient vêtements, brosses à dents et poussettes.
Fonctionnement
Mais comment ces articles atterrissent-ils dans cette immense boutique? “Passé une période de trois mois au cours de laquelle les propriétaires peuvent se manifester, les compagnies aériennes nous revendent les bagages devenus orphelins (environ un pourcent). Ils arrivent alors en semi-remorques à notre usine, où ils sont triés par notre personnel, qui n’en garde que les meilleurs. Notre objectif est de vendre, donner, recycler et trouver un nouveau foyer pour les objets perdus”, détaille le site internet de l’entreprise. Environ sept mille objets “orphelins” seraient ainsi quotidiennement acheminés vers le centre.
Parmi ceux-ci, certains sont insolites, comme une caméra de la NASA, censée équiper un satellite, ou un système de guidage de missiles destiné à être utilisé par l’armée américaine. Dans ces (rares) cas, les trouvailles ne sont toutefois pas mises en vente et retournent le plus rapidement possible à leur propriétaire, facilement identifiable.
Votre ordinateur s’y trouve peut-être
Si vous avez un jour égaré une valise sur laquelle vous n’avez jamais remis la main, peut-être celle-ci s’est-elle retrouvée outre-Atlantique, vendue aux chercheurs et/ou aux curieux. Statistiquement, cette probabilité est d’ailleurs plus importante pour un résident européen. En effet, selon un rapport de Société internationale de Télécommunication aéronautique, le Vieux Continent posséderait le ratio bagages perdus /nombre de voyageurs le plus élevé du globe : neuf valises pour mille passagers, contre 3,2 en Amérique du Nord et deux en Asie.
Source: Figaro
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Le corps humain ne nourrissait pas les cannibales
Une étude publiée dans la revue "Nature" révèle la valeur nutritive de l'être humain, pour comprendre les habitudes cannibales de l'homme de Neandertal


Que vaut le corps humain, lorsqu'il est réduit à l'état de viande ? C'est l'étrange question posée par James Coles, chercheur à l'université de Brighton. Dans une étude sur le cannibalisme de l'homme de Neandertal, le scientifique a voulu comprendre ce qui poussait nos ancêtres à se dévorer entre eux. Réponse : ce n'était pas vraiment pour se nourrir. James Coles a calculé les valeurs nutritionnelles du corps humain et en a conclu que notre chair n'était pas nourrissante, comparée à la faune du préhistorique. Dans son étude publiée dans la revue Nature et repérée par LCI, le spécialiste du paléolithique avance qu'un individu de 65 kilos apporte près de 32 300 calories (si l'on ne considère que ses muscles) et pourrait ainsi nourrir quelque 60 personnes.
C'est toutefois beaucoup moins que l'apport d'un mammouth (3,6 millions de calories), d'un rhinocéros (1,26 million de calories) ou encore un bison (612 000 calories). Le chercheur, qui a réalisé ces estimations à partir d'études antérieures sur la composition chimique du corps humain, s'est même livré à un calcul organe par organe. Ainsi, les tissus adipeux (les masses grasses du corps) sont sans surprise les plus caloriques du corps humain et représentent à eux seuls près de 50 000 calories. Derrière, le squelette représente quant à lui 25 300 calories, suivi des cuisses (13 300 calories) et de la peau (10 200 calories). En bout de liste, les dents et leurs quelque 36 calories se révèlent être de bien piètres aliments.
Un cannibalisme « social » et « culturel »

Mais alors pourquoi les Néandertaliens préféraient-ils l'homme au chamois – qui apporte à peu près la même valeur calorique que l'humain –, au renne, à l'ours ou au cheval ? Même si les hommes étaient des proies parfois plus simples à chasser que les animaux sauvages, des hypothèses « sociales et culturelles » sont avancées par le chercheur. « Même les épisodes de cannibalisme les plus anciens pourraient être des actes sociaux qui avaient une signification culturelle pour les consommateurs, au-delà du repas facile », peut-on lire dans l'étude. Le chercheur suggère, par exemple, que nos ancêtres puissent avoir dévoré les personnes décédées de causes naturelles. Cette étude avance même que notre « Cro-Magnon » d'ancêtre aurait pu être bien plus complexe au niveau social que ce que nous pensions.
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Pour la première fois, une atmosphère détectée autour d’une soeur jumelle de la Terre
Des astronomes ont détecté, pour la première fois, la présence d’une atmosphère autour d’une planète rocheuse, en dehors de notre système solaire. Cette découverte constitue un pas de plus dans la quête de la vie dans l’Univers.

Pour la première fois, une équipe internationale d’astronomes a détecté une atmosphère autour d’une exoplanète rocheuse, d’une taille proche de celle de notre planète, à l’extérieur de notre système solaire. Ce monde lointain, baptisé GJ 1132b, se trouve dans la constellation des Voiles, à 39 années-lumière de notre planète.

« Un pas important »
« Il ne s’agit pas encore de la détection de la vie sur une autre planète, mais cette observation représente un pas important dans la bonne direction », assure John Southwork, chercheur à l’université de Keele et principal auteur de l’article de The Astronomical Journal.

Jusqu’ici, aucune atmosphère n’avait encore été détectée sur une planète aussi petite. La présence d’une atmosphère contenant des traces d’eau et de méthane est une donnée indispensable pour espérer détecter un jour de la vie en dehors de notre système solaire.

« Un monde liquide »
« Il est possible qu’il s’agisse d’un monde liquide, avec une atmosphère de vapeur brûlante », poursuit encore John Southworth.

Pour parvenir à leurs fins, les scientifiques ont utilisé le télescope européen ESO/MPG, basé au Chili, pour saisir des images de l’étoile GJ 1132b (découverte en 2015) et mesurer la réduction d’intensité lumineuse avec chaque passage de la planète.

(Source: The Astronomical Journal, Sciences & Avenir)
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Les fourmis ont inventé l’agriculture des millions d’années avant les humains
Poussées par la sécheresse, les fourmis ont inventé l’agriculture des millions d’années avant les humains, selon une étude publiée mercredi dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B.

« Les fourmis champignonnistes représentent l’un des rares groupes d’animaux à avoir développé l’agriculture », explique à l’AFP Michael Branstetter du Smithsonian’s National Museum of Natural History aux Etats-Unis, coauteur de l’étude.

Leurs fourmilières abritent des champs souterrains où elles font pousser les champignons qui constituent l’essentiel de leur régime alimentaire. Les capacités précoces de certaines fourmis en matière d’agriculture étaient déjà connues des chercheurs. Mais le mystère demeure sur la manière dont ces minuscules insectes qui ne sont pas « des êtres conscients comme les humains » se sont mis à cultiver des champignons des millions d’années avant que les humains ne découvrent l’agriculture.

A l’origine, on croyait qu’une première fourmi, de façon fortuite, avait réussi une récolte et que ses descendants avaient perpétué sa technique. La réalité semble plus complexe, vu le niveau de savoir-faire atteint par ces insectes.

Les fourmis « agricultrices » sont capables de protéger leurs cultures des maladies, des parasites ou des sécheresses à une échelle et à un niveau d’efficacité qui rivalise avec l’agriculture humaine. Elles ont même créé de nouvelles espèces de champignons qui ne pourraient survivre sans les soins prodigués, à l’état sauvage.

En analysant l’ADN de 119 espèces de fourmis, des chercheurs américains ont généré « le premier arbre complet de l’évolution des fourmis champignonnistes » et identifié le plus vieil ancêtre de ces cultivatrices. « Nous avons découvert que les fourmis se sont probablement mises à l’agriculture dans des habitats secs d’Amérique du Sud », explique Michael Branstetter.

Des régions où les champignons, qui ont besoin d’humidité, ne pouvaient se développer à l’état sauvage. « Nous avons également constaté que la culture des champignons a commencé il y a 30 millions d’années pendant une période où la planète se refroidissait, où les zones sèches devenaient de plus en plus répandues », ajoute le chercheur.

(Source : AFP)
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Comment récupérer des terres riches à partir de déchets
“Comment récupérer des ressources précieuses à partir de déchets industriels? Les scientifiques grecs ont développé une nouvelle technologie pour extraire les éléments de terres rares du minerai usé – de manière durable et respectueuse de l’environnement”

Cette usine appelée “Aluminium de Grèce” traite d‘énormes dépôts locaux de minerai de bauxite. Chaque tonne d’aluminium engendre 1,6 tonne de résidu de bauxite, souvent appelée «boue rouge». Pour l’une des plus grandes installations de ce genre en Europe, cela signifie environ 2 mille tonnes de boue rouge fraîche – tous les jours.

Vicky Vassiliadou, Ingénieur des mines et en métallurgie, Aluminium de Greece:
“On pourrait imaginer les résidus comme des déchets. Mais pour nous, c’est un minerai pour l’avenir. Ce résidu de bauxite contient du fer, du titane, du silicium, des métaux des terres rares et du scandium. À l’avenir, ce sera le minerai principal pour produire tous ces éléments. “

Les terres rares sont particulièrement précieuses. Parfois appelés les «vitamines des métaux», ces éléments modifient radicalement les propriétés des matériaux. Cela rend les terres rares irremplaçables dans les éoliennes, les voitures, les ordinateurs, les smartphones et d’autres applications high-tech.

Dr. Efthymios Balomenos, Chercheur sénior à l‘École d’ingénierie minière et métallurgique, NTUA

“Ce résidu particulier de bauxite contient environ 1,5 kg de terre rare par tonne. Cela peut ne pas sembler très impressionnant jusqu‘à ce que vous faites les calculs. Ajouter 700 000 tonnes par an: nous sommes assis sur 10% de la demande annuelle européenne des terres rares “.

Ce dont nous avons besoin, c’est un moyen peu coûteux d’extraire ces éléments précieux. C’est l’un des nombreux objectifs d’un projet de recherche européen visant à atténuer la dépendance totale de l’Europe à l‘égard des terres rares importées. Les ingénieurs d’Athènes ont développé une méthode simple pour dissoudre et éliminer les éléments de terres rares de la boue rouge.

Professeur Ioannis Paspaliaris, Ingénieur des mines et de la métallurgie à l‘École d’ingénierie minière et métallurgique, NTUA; Coordinateur du projet EURARE

“L’avantage majeur de ce processus est qu’il peut prendre sélectivement des éléments de terres rares. Il ne dissout pas toute la matière solide – juste les éléments dont nous avons besoin. C’est un avantage économique et environnemental.”

La clé de la réussite est d’utiliser un liquide ionique plutôt que des solvants plus traditionnels. Les liquides ioniques sont des sels fondus qui peuvent rester liquides à température ambiante. Les chercheurs font de la poudre de boue rouge – ce sont les mêmes résidus secs issus de la production d’aluminium.

Panagiotis Davris, Étudiant en doctorat, chercheur en hydrométallurgie REE, école d’ingénierie minière et métallurgique, NTUA
“Nous allons verser le résidu de bauxite dans le réacteur qui contient une solution de liquide ionique. La façon dont ce lessivage fonctionne est semblable à la fabrication de thé ou de café – vous extrayez essentiellement les composants dont vous avez besoin.”

Il faut quelques heures pour que les éléments des terres rares se dissolvent complètement dans le liquide ionique. Le mélange est ensuite filtré pour éliminer le résidu solide qui peut ensuite être recyclé.

Enfin, on ajoute de l’acide pour restaurer le liquide ionique à son état initial, prêt à être utilisé à nouveau. Il reste un extrait précieux d‘éléments de terres rares.

Denis Loctier, euronews:
“Quelles propriétés des liquides ioniques leur donnent des avantages par rapport aux solvants traditionnels?”

Panagiotis Davris
“Ils sont supérieurs parce que les liquides ioniques sont ininflammables et non volatiles, de sorte que nous pouvons travailler avec eux à des températures plus élevées sans risque d’incendie ou de santé”.

Ces puissants “solvants du futur” peuvent être conçus individuellement, avec leurs propriétés chimiques affinées, ouvrant la voie à une utilisation plus durable des ressources fossiles.

(Source : Euronews)
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Une larve dévoreuse de plastique, nouvel espoir pour l’environnement
La découverte d’une larve capable de dévorer le polyéthylène, l’une des matières plastiques les plus résistantes, utilisées dans de nombreux emballages, offre la perspective de bio-dégrader rapidement ce polluant qui s’accumule dans l’environnement, notamment les océans.

« Les déchets plastiques sont un problème environnemental mondial, surtout le polyéthylène, particulièrement résistant et qui très difficilement dégradable naturellement », explique Federica Bertocchini, une chercheuse au Centre espagnol de la recherche nationale (CSIC), auteur de la découverte de cette larve de la fausse teigne de la cire (Galleria mellonella), un papillon très répandu.

Chaque année, quelque 80 millions de tonnes de polyéthylène sont produites dans le monde, précisent ces chercheurs dont la découverte est publiée lundi dans la revue américaine Current Biology.

Cette larve, élevée commercialement en grand nombre pour servir d’appât pour la pêche, est à l’état sauvage un parasite des ruches qui se niche dans la cire d’abeilles, partout en Europe. Cette scientifique, également apicultrice amateur, a observé que les sacs en plastique dans lesquels elle plaçait la cire des ruches infectée par ce parasite, étaient rapidement criblés de trous.

D’autres observations avec un sac de supermarché au Royaume-Uni, soumis à une centaine de ces larves, ont montré que celles-ci pouvaient endommager le plastique en moins d’une heure.

(Source : Belga)
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J'ai entendu ça ce matin. Pourquoi pas? ^_^
"Je n'ai pas de rancune contre les imbéciles, s'ils font des progrès" (Coluche)

"The greatest enemy of knowledge is not ignorance, it is the illusion of knowledge." (Stephen Hawking)

"L'authenticité de cette anecdote est en effet plus que douteuse, mais ça ne retire rien à sa validité !" (Sheldon "Obs" Cooper)
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L’histoire humaine Américaine repoussée à 130 000 ans
Des scientifiques ont daté mercredi de 130’000 ans la présence humaine sur le continent américain, «vieillissant» de plus de 100’000 ans les premiers «Américains» et invitant à repenser l’histoire du peuplement du Nouveau monde.

Les traces trouvées en Californie «indiquent qu’une espèce d’hominidés vivait en Amérique du Nord 115’000 ans plus tôt que ce que nous pensions», explique Judy Gradwohl la présidente du Muséum d’histoire naturel de San Diego. L’établissement a piloté l’étude publiée mercredi dans la revue «Nature».

L’équipe de chercheurs affirme avoir réussi à dater des outils de pierre et des ossements d’un mastodonte, un ancêtre de l’éléphant aujourd’hui disparu, portant selon eux les traces d’une intervention humaine.

«Des os et plusieurs dents prouvent clairement que des humains les ont volontairement cassés en faisant preuve d’habilité et d’expérience», explique Steve Holen, coauteur de l’étude, dans un communiqué du Muséum d’histoire naturelle de San Diego.

Spécialistes divisés

Anthropologues et archéologues sont divisés sur les origines du peuplement du continent américain. Jusqu’à maintenant, la thèse dominante était que les premiers hommes – des Homo sapiens – à avoir foulé le sol du Nouveau monde étaient arrivés d’Asie il y a environ 14’500 ans.

Des scientifiques avancent que la colonisation a pu se faire par l’intérieur des terres en empruntant un corridor de 1500 km de long, qui reliait la Sibérie orientale au continent nord-américain et en partie noyé aujourd’hui sous le détroit de Béring. Mais d’autres suggèrent que les premiers hommes sont arrivés en longeant le Pacifique depuis l’Alaska, à pied ou par la mer.

Mais ces hommes arrivés d’Asie ne seraient donc peut-être pas les premiers «Américains», selon cette nouvelle étude. Pour ses auteurs, une espèce du genre Homo non identifiée serait à l’origine des traces de présence humaine retrouvées sur le site archéologique de la région de San Diego, le Cerutti Mastodon Site, fouillé au début des années 1990.

Jusqu’à aujourd’hui restées muettes, ces reliques ont pu livrer leur secret grâce à la méthode de datation par l’uranium-thorium qui permet de remonter à des périodes très anciennes.

Ces hommes ayant laissé ces traces ne sont probablement pas des Homo Sapiens, l’homme moderne, puisque ce dernier n’est supposé avoir quitté l’Afrique qu’il y a environ 100’000 ans. Pour les chercheurs, il s’agit plutôt d’un de ses cousins disparus, Homo erectus, Néandertaliens ou même des Denisoviens.

(Source : AFP)
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Ouvrir les yeux devant les évidences
Devant certaines réalités, pourquoi les évidences semblent-elles si difficiles à assumer ? Tous les scientifiques le disent : notre planète va mal et les prochaines années seront déterminantes pour la préserver. Remise en cause d’un paradigme.

« Toutes les grandes vérités commencent par être des blasphèmes », a écrit George Bernard Shaw, prix Nobel de littérature en 1939. Il semble en effet que l’homme ait un penchant pour nier les évidences, dès lors qu’elles obligent une grande remise en question. Les exemples sont légion. Au 18e siècle, ceux qui prétendent avoir vu des météorites — des pierres qui tombent du ciel — se trompent forcément, et les savants comme Lavoisier, « preuves » à l’appui, démontrent l’absurdité des témoignages. Un peu plus tôt, Galilée est condamné à la prison à vie parce qu’il affirme que la Terre tourne sur elle-même. L’idée est pourtant défendue par l’astronome Nicolas Copernic depuis plus de quinze ans. Dans les années soixante-dix, le commandant Cousteau clame déjà que la mer méditerranée n’est plus qu’une poubelle qui se vide de sa faune marine. Ce n’est que vingt ans plus tard que les actions de protection voient le jour et se développent de manière conséquente. Près de quarante ans, c’est le temps qu’il aura fallu à l’humanité pour passer des premières interrogations environnementales, à une réalité à peu près admise que la protection de nos écosystèmes relève d’un enjeu majeur.

La situation est identique dans notre quotidien, lorsqu’on apprend la mort d’un proche, ou qu’un ami prétend vivre une expérience surnaturelle… Ces événements remettent en cause nos fondamentaux et impliquent trop de questions auxquelles personne ne peut répondre : Qu’est-ce que la conscience ? Existe-t-il un au-delà ? Sommes-nous seuls dans l’univers ? Sortir du cadre de ce que nous avons appris être la réalité, génère de la peur et nous ne sommes pas prêts à l’affronter. A moins d’un grand choc. Ce choc des consciences, c’est ce que Clive Hamilton nous impose dans son livre Requiem pour l’espèce humaine, publié en France aux éditions Les Presses de Sciences Po.

Selon lui, l’homme se considère encore au centre du monde et croit pouvoir contrôler son environnement comme le ferait un technicien. En 250 pages, Clive Hamilton, membre du bureau pour le changement climatique du gouvernement australien et professeur d’éthique à l’Université Charles Sturt, nous demande d’ouvrir les yeux sur les dangers inévitables du réchauffement climatique « qui provoquera au cours de ce XXI siècle, une transformation radicale du monde ». Le sujet n’est pas nouveau. Seulement, l’auteur va plus loin : il nous propose de comprendre pourquoi nous sommes si nombreux à ne pas prendre conscience de l’urgence de la situation. Son analyse est la suivante : comme face à la mort d’un proche, qu’il s’agisse des politiques, des scientifiques ou de la population en général, nous sommes dans le déni, incapables d’agir.

Des données indiscutables

Aujourd’hui, les données sont claires. Tout commence en 1988, lorsque l’ONU attire l’attention du monde entier sur ce phénomène en extension qui menace la planète, en créant le groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). L’objectif à atteindre : diminuer les émissions des gaz à effet de serre de 25 % en dessous des valeurs de 1990. Car les chiffres sont confirmés par les faits : les températures s’élèvent et provoquent la fonte des glaciers de montagne, de la banquise, des calottes polaires. De nombreuses espèces marines remontent vers les pôles, les insectes des pays chauds colonisent déjà nos régions et de plus en plus de cyclones tropicaux ravagent les côtes de pays jusqu’alors épargnés.

En envisageant les choses sous leur aspect le plus optimiste, c’est à dire en considérant que tous les pays tiennent de manière ferme leurs engagements de réduction d’émission des gaz à effet de serre, en arrêtant la déforestation, en divisant par deux les émissions associées à la production de nourriture — objectifs très loin d’être atteints — nous aurons tout de même envoyé dans l’atmosphère 3000 milliards de tonnes de gaz supplémentaires à la fin du 21ème siècle. Cela provoquera un réchauffement d’environ 4°C en 2100, ce qui génèrera des changements climatiques incontrôlables. La fonte des glaces du Groenland provoquera à elle seule une élévation du niveau des mers de 7 mètres.

Mais d’après l’auteur, à cette température, toutes les glaces auront fondu et compte tenu de la dilatation thermique des océans, la montée du niveau des mers sera de… 25 mètres. Les contours géographiques seront redessinés de manière spectaculaire. En se référant à différentes études*, Clive Hamilton évoque une ère chaotique qui durera des milliers d’années. Des bouleversements qui seront tels que la question de la survivance de l’humanité se posera sérieusement. Ce scénario n’est pas une fiction ou une hypothèse alarmiste, c’est ce qui est en passe de se produire…

A qui la faute ?

Depuis deux siècles, 75 % de l’augmentation des émissions des gaz à effet de serre est imputable aux pays riches. Actuellement, les pays émergents et en pleine croissance – Chine, Inde, Brésil – renforcent le scénario catastrophe. La dépendance des pays riches aux énergies fossiles et celle des pays émergents, au charbon, sont le problème majeur. Car les gaz à effet de serre sont attribuables à trois sources différentes.

La première, la plus importante – 50 % environ – est liée à l’utilisation du pétrole (production d’énergie, transports, industries). La deuxième – 12 à 25 % d’après Clive Hamilton – est due à la déforestation et à la combustion du charbon (centrales électriques, chauffage), et la dernière, qui représente 23 %, est liée à la production de gaz autres que le CO2 (le méthane et l’oxyde d’azote) imputables à l’élevage du bétail et aux engrais. Le problème des centrales à charbon, l’industrie la plus polluante qui soit, est qu’elle est en pleine expansion. Même l’Allemagne, réputée « verte », est en train d’abandonner le nucléaire au profit du charbon, sous le prétexte fallacieux que l’on trouvera – un jour sans doute – le moyen d’absorber le carbone émis par sa combustion. Une promesse impossible à tenir, et qui nous mène droit au désastre.

Un effet boule de neige, si l’on peut dire, augmente les effets négatifs de ces émissions de gaz. Plus la température augmente, et plus les « absorbeurs » naturels de ces gaz, disparaissent. Une augmentation de 4°C de la température moyenne de la Terre détruira 85 % de la forêt tropicale amazonienne par les sécheresses et incendies répétés que cela engendrera. Mais le plus grave sera l’impact sur les océans, qui sont les véritables poumons de la planète. En effet, 75 % de la surface de la Terre est constituée des océans, qui abritent le phytoplancton, un organisme qui absorbe le dioxyde de carbone et rejette de l’oxygène. Une légère augmentation de la température provoque une acidification des mers, ce qui conduira à la disparition de ces organismes. Si le phytoplancton meurt, cela perturbera dramatiquement et irrémédiablement le plus important cycle naturel d’absorption du carbone.

Pourquoi un tel déni face à la réalité ?

D’après le psychologue Léon Festinger, lorsque nous apprenons une très mauvaise nouvelle, et que nos certitudes s’effondrent devant l’inimaginable, nous entrons dans un phénomène qu’il a appelé la dissonance cognitive. Nous ne voyons de la réalité que les détails qui sont acceptables, ceux qui renforcent nos convictions. Tous les autres éléments sont occultés. Nous côtoyons uniquement les personnes qui pensent comme nous, et rejetons les autres. Un peu comme devant les nombreux signaux qui annonçaient avec certitude l’holocauste d’Hitler, ou lorsqu’un médecin apprend à une mère que son enfant va mourir, nous fermons les yeux sans y croire.

Cela ne peut pas être possible. Parce que la situation est si grave qu’elle devient impensable. En termes de réchauffement climatique, nous sommes aujourd’hui dans cette situation où l’impensable se produit. James Hansen, l’un des experts climatiques les plus connus au monde, assure : « Nous disposons aujourd’hui de suffisamment d’informations pour affirmer avec quasi-certitude que, si on laisse faire, les scénarios de l’évolution climatique conduiront à une élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres à l’échelle du siècle, avec des conséquences désastreuses. »

Les preuves scientifiques du réchauffement climatique sont là. Plus personne ne peut les nier. Ceux qui continuent de contester l’évidence, précise l’auteur, sont ceux qui possèdent un intérêt financier ou ceux qui trouvent cette réalité trop douloureuse. En clair, le pouvoir politique des lobbies des combustibles fossiles est tel, qu’il suffit à entretenir et même renforcer cette attitude irrationnelle de déni chez le plus grand nombre. Accepter la réalité du réchauffement climatique requiert un courage hors du commun : celui de réagir.

Et ce n’est pas facile. D’abord parce que le réchauffement climatique arrive comme ultime fléau d’une série d’annonces apocalyptiques. La déforestation, la pollution, la disparition des espèces végétales et animales, l’émergence de nouveaux virus, la stérilité, etc… Ces dernières années, il y a tant de sujets préoccupants que la lassitude nous gagne. Pas facile d’agir en planéto-responsable lorsqu’on sait qu’un enfant âgé de 11 ans a déjà vu 25.000 publicités dont le slogan commercial se résume au principe que le bonheur passe par la consommation. On a systématiquement étouffé chez eux, depuis leur naissance, toute velléité de restreindre leurs envies, précise l’auteur.

Et pourtant, il est impératif de modifier nos habitudes de consommation et d’éviter le gaspillage. C’est à dire faire la différence entre ce que nous achetons et ce que nous utilisons. Réduire les émissions de gaz à effet de serre n’implique pas d’abandonner le confort moderne. Eviter les voitures qui ne servent jamais, les maisons de campagne inhabitées, les logements trop grands. Nous sommes emplis du plaisir d’acquérir plutôt que du plaisir de consommer. Changer ses ampoules, marcher pour faire ses courses, ne faire bouillir que la quantité d’eau dont nous avons besoin, ne faire tourner la machine à laver le linge que lorsqu’elle est remplie, faire sécher le linge à l’air, manger moins de viande et consommer moins d’essence, sont quelques exemples cités par l’auteur. Des petits gestes individuels certes, mais les plus grands océans ne sont jamais faits que de milliards de gouttes d’eau.

Cependant, un frein pernicieux et supplémentaire vient contrecarrer ces bonnes volontés : la crise et ses conséquences sur notre confort. La précarité dans laquelle nous sommes tous plus ou moins plongés, nous rend aveugles à ce qui est plus grand que nous : le destin de notre planète, et celui de nos enfants. Nous nous inquiétons pour le contenu de notre porte-monnaie, mais à quoi bon si c’est l’humanité toute entière qui disparaît ? Il est impératif de ne pas sacrifier l’avenir au présent. Notre destin est commun. Nous devons agir comme si notre vie en dépendait, car c’est vraiment le cas !

Las, nous sommes faibles et arrogants, prétend Clive Hamilton, et nous restons impassibles devant les avertissements désespérés des scientifiques. « Pour conserver un espoir quelconque d’éviter la catastrophe, pour que l’avenir ne nous échappe pas complètement, précise l’auteur, il faudrait que les émissions des gaz à effet de serre atteignent leur maximum au cours des prochaines années, et certainement avant 2020, puis qu’elles se mettent à décroître rapidement jusqu’à ce que la production d’énergie et les procédés industriels soient totalement dé-carbonés. » Il devient impératif que les nations polluantes soient capables de prendre des résolutions fermes concernant leurs industries et leurs émissions nocives. Et notamment que les lois ne protègent plus ceux qui polluent l’atmosphère et qui menacent notre survie.

Quelles sont les solutions ?

Elisabeth Kübler-Ross a évoqué les cinq étapes face au deuil, principe que l’on peut appliquer au réchauffement climatique dont les conséquences demeurent à nos yeux encore tout fait inconcevables : Face au choc, d’abord le déni. Puis la colère, le marchandage, enfin la dépression, avant l’acceptation. Pour sortir du cycle, il ne reste que l’action. Choisir une attitude responsable pour éviter que la situation n’empire est une chose, mais que pouvons-nous faire pour absorber le trop plein de gaz déjà émis ? Clive Hamilton évoque certaines solutions technologiques futuristes, pour atteindre au plus vite les nouveaux objectifs des climatologues. Capturer et Stocker le Carbone (CSC) sous terre ou développer la géo-ingénierie, cette technique qui consiste à injecter du dioxyde de soufre dans la stratosphère afin de diminuer les effets réchauffant du soleil.

Peu réalistes actuellement, l’auteur valorise d’autres solutions qui font déjà leurs preuves : les énergies renouvelables en remplacement des énergies fossiles. Le Danemark, qui tire 21% de ses besoins de l’énergie du vent, prouve qu’une volonté politique peut faire la différence. Associé à de plus grandes capacités de stockage de l’énergie, développer le solaire et l’éolien à grande échelle représente une partie de la solution, d’autant que leur construction est d’un coût dérisoire comparé aux techniques polluantes. D’autres exemples montrent la voie. La ville de New York a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 19 % depuis 2005, ce qui la place aux deux tiers de l’objectif que s’était fixé le maire sortant Michael Bloomberg il y a cinq ans.

Et si nous considérions autrement notre planète…

D’après Clive Hamilton, notre attitude à l’égard du réchauffement climatique dépend des liens que nous entretenons avec la nature. Certains vivent repliés sur eux-mêmes, sur leur confort exclusif, d’autres envisagent leur environnement, la nature, comme faisant partie de leur identité. Notre réponse au réchauffement climatique doit passer par une transformation des consciences. Nous devons renouer des liens avec la nature. La détruire pour la reconstruire n’est pas la solution.

Bon nombre de personnes considèrent la planète comme un être vivant. Les chamanes d’Amazonie qui n’ont jamais rompu le lien avec les arbres et les végétaux, disent que plus on laisse d’espace à la nature, et plus on lui donne la chance de combler les vides et de rétablir les équilibres. Est-ce que la technologie doit être la seule solution aux dégâts infligés par notre technologie ? Et si considérer la planète sous un autre angle permettait de trouver d’autres solutions aujourd’hui encore inconnues ? Convaincus de notre toute-puissance face aux éléments, combien de fois avons-nous érigé des murs pour contenir des rivières en crue ? Avons-nous réalisé qu’en couvrant 100 % des sols de nos villes d’asphalte et de ciment, qu’en arrachant les arbres pour ne laisser aucune parcelle de sol où la pluie puisse s’infiltrer, nous avons transformé les zones citadines en aquariums ? Il faut redonner de la place à la terre et aux végétaux.

Et ne pas oublier que les arbres sont présents sur Terre depuis 380 millions d’années alors que l’humanité a commencé à voir le jour il y a à peine 5 millions d’années. Pour que des solutions viables émergent pour lutter contre le réchauffement climatique, écoutons nos aïeuls – la nature – nous dicter la bonne attitude.

* Nicholas Stern « The economics of the Climate Change », Robert Socolow et steve Pacula, Université de Princeton, Kevin Anderson et Alice Bows « Reframing the Climate Change Challenge ».

(Source : INREES)
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Des bactéries « sorties de nulle part » après une éruption volcanique sous-marine
D’étranges bactéries à fourrure ont été aperçues en train de coloniser la surface d’un volcan sous-marin près des îles Canaries juste après une éruption à 130 mètres de profondeur.

L’éruption du volcan Tagoro en octobre 2011, à 1 800 mètres au sud du port de la Restinga sur l’île d’El Hierro (archipel des Canaries), a produit en six mois un édifice volcanique sous-marin de 312 mètres de hauteur, dont le sommet est à 89 mètres sous la surface marine. Sous l’eau, sa base est de forme subcirculaire et s’étend par contre jusqu’à 738 mètres. De telles éruptions, tout comme celles qui se produisent sur terre, anéantissent normalement toutes les formes de vie proches, dans ce cas précis sur environ neuf kilomètres carrés. Mais la vie est robuste et qui va à la chasse perd sa place comme en témoigne cette étrange découverte rapportée dans la revue Nature Ecology & Evolution.

En 2014, soit environ trois ans après l’éruption qui remodelait neuf kilomètres carrés de fond marin, des chercheurs ont exploré la région via un sous-marin robotique équipé de caméras et de bras pour recueillir des échantillons. Des colonies de bactéries à fourrure blanche ont alors été repérées à environ 130 mètres sous la surface. À leur grande surprise, ils trouvèrent le volcan recouvert de ce qui ressemblait à des cheveux blancs. Ils ont utilisé des échantillons recueillis qu’ils ont ensuite analysés en laboratoire.

« Quelque chose de très étrange nous apparaissait : une jolie couverture de filaments blancs très longs, et très inhabituels. C’était la première fois que nous observions quelque chose comme ça », se souvient Roberto Danovaro, de l’Université Polytechnique de Marche, en Italie. Chaque filament mesurait jusqu’à 3 centimètres de long pour environ 36 à 90 micromètres de large. (À titre de référence, les cheveux humains ont entre 17 et 180 micromètres de large). Ces bactéries ont été baptisées « les cheveux de Vénus », rappelant la peinture de Botticelli de la déesse Vénus sortant de la mer.

L’analyse génétique a notamment montré que ces bactéries étaient très différentes de tous les autres microbes connus. Selon Danovaro, le plus frappant était la quantité de fonctions métaboliques permettant aux bactéries de se développer dans un environnement aussi hostile. En temps normal, la plupart des organismes sont tués par le sulfure d’hydrogène qui s’échappe des roches en fusion. Pour elle, c’est une source d’énergie tout comme pour les bactéries qui poussent autour des évents hydrothermiques.

Les chercheurs ne peuvent pas dire avec certitude combien de temps après l’apparition ces bactéries ont investi les lieux, mais ils soupçonnent que l’emménagement s’est produit dès que la température a commencé à chuter, passant sous la barre des 100 °C. D’où viennent-ils ? Les chercheurs l’ignorent : « Ces organismes sortent de nulle part », s’étonne Roberto Danovaro qui pense que ces bactéries pourraient par contre nous aider à imaginer ce à quoi ressemblait la vie dans l’océan primordial il y a des milliards d’années, quand les éruptions volcaniques sous-marines étaient beaucoup plus fréquentes.

(Source : Science Post, Nature Ecology & Evolution)
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Les chercheurs ont découvert un nouveau « super pouvoir » du rat-taupe
Cet animal mystérieux d’Afrique de l’Est « peut survivre près de 18 minutes sans oxygène ».

Dans une étude publiée jeudi 20 avril dans la revue Science, des scientifiques révèlent une nouvelle découverte concernant le rat-taupe. « Ils montrent quelques signes de vieillissement, sont résistants à plusieurs douleurs et surtout n’ont jamais de cancer. Maintenant, les scientifiques ont découvert un autre super pouvoir: le rat-taupe peut survivre près de 18 minutes sans oxygène », écrit Kai Kupferschmidt, journaliste pour la revue américaine Science.

Chez les humains et tous les autres mammifères connus, les cellules cérébrales commencent à mourir quand elles sont privées d’oxygène, se retrouvant ainsi à cours d’énergie. Mais le rat-taupe nu dispose d’un mécanisme de secours. En effet, son métabolisme change de mode de fonctionnement en utilisant comme sucre le fructose au lieu du glucose, contenu dans l’organisme pour créer suffisamment d’énergie et assurer ainsi pendant plusieurs heures le fonctionnement d’organes essentiels comme le coeur et le cerveau.

Survivre au moins 5 heures

Les végétaux comme le rat-taupe nu –apparemment le seul mammifère doté de cette capacité– ont un métabolisme capable de transformer le fructose en énergie sans utiliser d’oxygène. « Ce rongeur a tout simplement réorganisé son métabolisme pour le rendre tolérant à un environnement ayant peu d’oxygène », a indiqué Thomas Park, professeur de biologie à l’Université d’Illinois à Chicago, qui étudie ces étranges créatures depuis près de deux décennies.

Avec un faible niveau d’oxygène qui tuerait un humain en quelques minutes, le rat-taupe nu peut survivre au moins cinq heures, a-t-il précisé. Les humains ont besoin d’une atmosphère contenant au moins 10% d’oxygène. L’air que nous respirons en contient normalement 21%. En dessous de 10%, l’organisme ne peut générer assez d’énergie pour assurer les fonctions vitales des cellules.

Dans les mêmes conditions de privation d’oxygène, le rat-taupe nu voit sa respiration et son rythme cardiaque se ralentir, puisant dans les grandes quantités de fructose libérées dans son sang pour produire de l’énergie jusqu’à ce que l’oxygène redevienne suffisant.

Selon les scientifiques, comprendre la façon dont ce petit rongeur d’Afrique de l’Est active ce processus biologique pourrait éventuellement ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour des victimes de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral dont l’organisme a été privé d’oxygène.

Un animal mystérieux

Il peut même survivre 18 minutes privé oxygène sans aucune séquelle. L’expérience menée par ces chercheurs a montré que ces rongeurs ont alors cessé totalement de se mouvoir et leur rythme cardiaque est passé de 200 à 50 pulsations à la minute. « Ils ont pu survivre sans aucun dommage neurologique apparent », a précisé Jane Reznick, une biologiste moléculaire du Centre Max Delbrück de médecine moléculaire à Berlin, un des co-auteurs de la recherche.

Les scientifiques ont également observé que ces animaux étaient protégés contre un manque d’oxygène qui provoque une accumulation de fluides dans les poumons dont souffrent les alpinistes à haute altitude et qui peut être mortel. Ils estiment que ce métabolisme unique est une adaptation à son habitat très peu oxygéné. Car, à la différence des mammifères vivant en terriers, ce rongeur partage des galeries souterraines peu ventilées avec une centaine de congénères.

Les souris ont une espérance de vie maximum de trois ans alors que le plus vieux des rats-taupes connu est mort à 32 ans. Ces chercheurs notent que le rat-taupe nu reste peu étudié comme animal modèle de recherche. Les scientifiques ont ainsi découvert leur très grande tolérance à la douleur en 2009 et achevé le séquençage de leur génome seulement en 2011.

Ce petit rongeur continue à être mystérieux: ces scientifiques n’ont pas pu ainsi déterminer l’origine du fructose. Ces rongeurs vivent en société, à l’instar des abeilles, dans des colonies souterraines pouvant atteindre 300 membres où une reine donne naissance à des enfants travailleurs.

(Source : huffingtonpost.fr)
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