Mystère autour de la mort de centaines de hérissons
LEXPRESS.fr
Une collecte de fonds a été lancée pour lancer de coûteuses analyses, pour comprendre pourquoi ces animaux meurent en masse.
Qu'est-ce qui provoque la mort de centaines de hérissons en Normandie ? Le phénomène a été répertorié en Seine-Maritime, dans l'Eure mais aussi dans le Calvados... et suscite de nombreuses interrogations.
A chaque fois, l'association Chêne, le centre de sauvegarde pour animaux basé à Allouville-Bellefosse (Seine-Maritime), dresse le même constat : les hérissons de la région "meurent sans explication et rapidement, en moins de 48 heures", affirme Alain Beaufils, le responsable de l'association à France Bleu.
Une collecte de fonds a été lancée pour lancer de coûteuses analyses, pour comprendre pourquoi ces animaux meurent en masse.
En un an, près de 300 mammifères à poils piquants ont été retrouvés morts dans la région. Mais tout porte à croire que le phénomène ne se limite pas à la Normandie : "C'est plus ou moins fort en fonction des régions", soutient la même source, qui indique que "des centres belges ont le même problème".
Coûteuses analyses toxicologiques
La théorie de l'empoisonnement a été abandonnée. Reste à savoir ce qui provoque une telle hécatombe. Des éléments de recherche pointent une possible atteinte du système immunitaire des petites victimes. "Quand on [étudie] les hérissons après leur mort pour établir un diagnostic, on constate des problèmes sur les organes, confie Alain Beaufils. Poumons, intestins, foies, c'est souvent différent."
Pour en avoir le coeur net, l'équipe de l'association Chêne veut lancer des analyses toxicologiques. Problème : celles-ci sont très coûteuses. C'est pour cela qu'un appel à financement a été lancé afin de démarrer des études et trouver des explications concrètes.
En France, le hérisson est une espèce protégée depuis 1981. Il est interdit de le détruire, de le transporter, de le naturaliser, de le mettre en vente dans toute la Communauté Européenne en application des articles L. 411-1, L. 411-2 du Code de l'environnement.