Il était une fois, une jeune fille qui était allé dans la montagne ramasser du bois mort pour faire le feu. En ce temps là il n'y avait pas d'écolos coincés pour l'interdire. Elle ramassait ses branches sans se rendre compte que l'ours était là, caché dans les fourrés, aussi quand elle a voulu rentrer chez elle, il s'est jeté sur elle, l'a emmenée dans sa caverne mis devant la porte un énorme rocher pour ne pas qu'elle s'échappe, et la pauvre, il a bien fallu qu'elle devienne la femme de ce gros poilu.
Oh il n'était pas méchant avec elle, il lui ramenait des agneaux, des salades qu'il allait voler, des bresches de miel bien entendu, on sait que les ours aiment ça. Et même des vêtements qu'il prenait sur les cordes à linge. Au bout de neuf mois il leur est né un garçon, un peu velu, mais beaucoup moins que son père, et déjà grandet pour son âge.
L'enfant grandit entre son père qui jouait à la lutte avec lui, et sa mère qui lui racontait souvent la vie des hommes. Quand l'ours était sorti il la consolait en lui disant que quand il serait plus grand et plus fort, il bougerait la pierre et ils rentreraient chez eux.
Chaque semaine il essayait, c'est pas pour cette fois maman, dans un an peut être ? C'est pas encore maman dans un mois sans doute, dans une semaine c'est sûr, et puis un jour, la pierre il l'a soulevée et ils sont parti tous les deux en courant. L'ours les a bien poursuivis, mais il était parti trop tard il ne les a pas rattrapé et ils ont eu le temps de bien fermer la porte au verrou. Longtemps après on l'entendait aux abords des maisons, pleurer. Jean qu'on appelait alors Jean de l'Ours était vraiment très fort. Il aidait bien les voisins, mais les voisins étaient pauvres et même s'il faisait à lui seul le travail d'une dizaine d'hommes on ne le payait pas bien cher.
Un beau matin il dit à sa mère : maman je veux partir découvrir le monde, ne t'en fais pas je reviendrai riche et tu pourras te reposer. Pars mon fils, je sais bien que tu es un bon petit, je compte sur toi.
Jean s'en va par la route et arrive dans un village bien plus gros. il va voir le forgeron et lui demande s’il n'avait pas besoin d'un gaffet. L'autre le voyant fort, le prends en apprentissage et lui donne un marteau, une enclume et lui dit de taper fort sur le fer à cheval qu'il fallait modeler. Jean tape fort comme on le lui a dit il casse l'enclume en deux éclate le marteau...
Viédaze que tu es fort. Ne tape pas comme une brute tu vas tout me casser.
Fort comme il était il a vite appris le métier et plus rien ne lui était impossible : la grille du châtelain, les ferronneries des portes, des fenêtres, les balcons, il savait tout faire. Un jour, il demande à son patron : quand c'est la paie ? et l'autre qui n'y arrivait pas avec toutes les taxes, les charges et les impôts lui dit qu'il ne pouvait pas lui donner grand chose.
Donnez moi le fer qui tombe de l'enclume, je m'estimerai payé.
D'accord dit le forgeron content de s'en tirer à si bon compte.
Et Jean se remet à cogner que c'était un plaisir, du fer tombé il en a eu vite assez pour se forger une canne de sept quintaux. Fort comme il était il la maniait comme un fétu de paille.
Voulant continuer à voir du pays, il s'en va de chez le forgeron et marche que marchera, il arrive dans un pays où il voit un gros garçon jouer au palets avec des meules de moulins.
Viédaze que tu est fort comment on te dis ? On me dit Meule de moulin. et tu n'as pas l'air fluet toi non plus.
Si nous faisons route ensemble il n'y a pas grand monde qui pourrait nous embêter. L'autre range ses meules et les voilà parti.
Ils arrivent quelques temps après dans une forêt ou un garçon de leur âge est en train de tordre le tronc de quelques chênes pour entourer un fagot, un de ces fagots sainte Vierge, rien que de gros troncs d'arbres !
Viédaze que tu es fort, comment tu t'appelles, Moi on me dit Tord chênes mais vous n'avez pas l'air faibles vous non plus. Eh c'est vrai, tu devrais venir avec nous il n'y a pas grand monde qui nous chercherait des noises ! D'accord, je mène ce fagot à la ferme et je vous suis. Les voilà en route.
Quelques temps après ils voient un autre garçon de leur âge qui tenait une colline a bout de bras.
Viédaze que tu es fort qu'est ce que tu fais là ?
« Je soulève cette motte pour que les vendangeurs n'aient pas à la contourner, ils passent dessous, je la remet en place et ça leur fait économiser de la route ». Tu devrais venir avec nous, à tous les quatre nous ne risquerons pas grand chose.
Et les voila partis.
Un soir ils ne savaient pas trop où ils étaient, un peu égarés dans une forêt, Jean de l'Ours monte sur un arbre pour se repérer et voit la lumière d'une fenêtre. Ils y vont, c'est un château, tout éclairé, le repas est servi, mais il n'y a personne. Affamés ils s'installent à table et se mettent à manger. la soirée avance : toujours personne ils vont dans les chambres, se trouvent des lits tout faits. Et qu'allons nous faire si le propriétaire revient ? « Si le propriétaire revient dit Jean de l'Ours nous aurons le plaisir de le connaître et nous pourrons le remercier pour ce repas et ces bons lits ». Ils se couchent, la nuit se passe sans histoire, et le lendemain Tord Chêne se dévoue pour faire la cuisine, et les autres partent à la chasse dans la grande forêt, quand le repas sera prêt, je sonne la cloche et vous pourrez venir manger.
Ils s'en vont chasser, Tord chênes est dans la cuisine quand tout à coup dans la cheminée tombent des bras, des jambes, une tête, tout ça s'agite se forme et c'est un gros homme noir qui lui demande méchamment "allume moi ma pipe". Il se baisse pour ramasser une braise l’autre lui tombe sur le dos, et il ramasse alors une raclée qui le laisse par terre. À midi la cloche ne sonne pas et les autres qui commencent à avoir faim reviennent voir ce qui se passe, ils raniment Tords Chêne qui leur raconte qu'il a glissé sur le carrelage et il est tombé sur le bucher les buches en tombant l'ont roués de coups.
Je passe un peu, le lendemain c'est Meules de Moulins qui se fait cogner, le jour suivant c'est Porte montagne, tous racontent une histoire et ne veulent pas parler du gros homme noir.
Enfin c'est le tour de Jean de l'Ours et il les assure qu'à midi la cloche sonnera. Bien entendu le gros homme noir arrive par petits morceaux. "Allume ma pipe" "Allumez la vous même" "Allume ma pipe je te dis" "Non vous êtes assez grand pour ça" ils se mettent tous les deux à se filer une de ces avoines ! ça tombe ça se relève ça cogne, ça s'étrangle... Jean de l’Ours arrive à attraper sa canne de sept quintaux et se met à taper sur le gros homme noir comme sur un tambour. Il le laisse étendu, fait sa cuisine et sonne la cloche à l'heure dite.
Les autres surpris se disent que le gros homme noir n'a pas du venir qu'il a de la chance.. Arrivés au château, ils trouvent Jean de l'Ours les poings sur les hanches qui les traite de menteurs. Le gros homme noir je l'ai laissé pour mort, mais pendant que je faisais la cuisine il a dû partir par là dessous. Ils vont voir à la cave et tombent sur une sorte de puits, que ce n'était pas de la plaisanterie. Ils prennent toutes les cordes qu'ils peuvent trouver, les attachent à une comporte comme nacelle, et tentent de descendre. Mais au bout de dix mètres, pris d'angoisses ils se font tous remonter. Jean commence à bouillir intérieurement : laissez moi faire je m'en vais te le retrouver le gros homme noir. Et il descend, il descend c'était vraiment profond. Il arrive dans une sorte de grotte où un château pareil à celui de la surface est bâti. Il y va et trouve une pauvre vieille toute apeurée.
"C'est vous grande brute qui avez mis mon homme dans cet état" ?
Oui je veux le voir,
"non non vous allez me le tuer" Il pousse la vieille, qui était en train de préparer la pommade qui guérit tout pour son homme, entre dans la chambre, le gros homme est là sur le lit plein de pommade, ça va déjà mieux. Jean prends sa canne et te lui file encore une de ces trempes ! Arrête arrête je te dirais le trésor de ce château. Jean arrête et le gros homme noir le mène dans une pièce pleine de pierreries et d'or. Jean les prends et les mets dans la comporte qui a servie à le descendre au bout de la corde et fait le signal pour que les autres la remontent. Il demande qu'on la lui renvoie, à ce moment il voit les trois filles du roi qui étaient prisonnières du gros homme. Galant il les laisse monter.
Quand il veut monter lui même les autres ont décroché la corde et sont partis avec les trois filles, les pierreries et l'or. Il va voir la vieille et lui demande s'il n'y a pas un autre moyen pour sortir du trou. Elle lui indique une aigle, tellement vieille qu'elle est toute blanche. La vieille lui donne aussi des chevreaux : quand l'aigle réclame "Carn" il faut lui donner de la viande qu'elle reprenne des forces. Il monte dans la comporte, l'aigle s'envole, vole vole, soudain elle crie "Carn" il lui donne un chevreau, elle monde encore et recommence à crier "Carn", il lui donne un second chevreau.
Ils sont presque arrivés qu'elle se met encore à crier. Jean de l'Ours se coupe alors un steak dans la cuisse, le lui donne et ils arrivent au bord. En boitillant il part à la recherche de ses compagnons, qu'il trouve entrain de boire en compagnie des filles du roi qui, elles, ne sont pas contentes, puisqu'elles n'en ont vu aucun d’eux les délivrer.
Quand ils voit Jean de l'Ours et sa canne de sept quintaux, ils sautent par la fenêtre et sans doute qu'ils courent encore.
Jean épouse les trois filles du roi, la plus jeune avait appris de la vieille la pommade qui guérit tout, elle lui guérit sa cuisse, ils sont revenus au château dans la forêt après avoir été chercher la mère de Jean de l'Ours, je crois qu'ils y sont encore.
cric crac mon counto es acabat.