Moi, je suis pas pour les choses moderne.
J'ai la tricité dans mon magasin, mais je la tue sitôt la tombée de la nuit.
Si j'entends entrer un client, je tourne le bouton, juste pour servir, mais si c'est une paysante,
je prend une bougie dans le paquet, je l'allume pour le temps de vendre et je la remets dans le paquet quand j'ai fini.
Celles là, même, je les vends un peu plus cher aux vieilles de la campagne ou à madame Pascale,
je leur dit qu'elles sont des bougies éprouvées, pasqu'elles prennent plus facilement.
C'est comme l'année où monsieur Alphabravo le conseiller municipal, il voulait faire bâtir des bains publics.
Une idée qui viendrait à personne. N'empêche qua ça a été discuté au Conseil.
Mais il a fallu abandonner le projet, pasque le maire a fini par comprendre que jamais une personne convenaple y serait été de peur d'être montrée au doigt.
Les étrangers auraient bien pensé qu'il fallait que nous soyons rudement sales pour être forcés d'avoir ça au milieu de la ville !
Ceux qui se sentent pas propres ont qu'à se laver au milieu de leur cuisine sans se montrer en public.
Un vrai moyen d'attraper la vermine des autres.
Une autre année, monsieur Lionearth aurait voulu qu'on installe l'eau aux cabinets qui sont à côté de la halle,
sous raison que ça sentait mauvais l'été. On en a parlé dans le magasin, un jour qu'il y avait madame Isabel,
moi j'ai dit "bien content d'en avoir, il n'y a pas si longtemps, on allait dans les carreyrous sur le derrière des gens qu'on aimait pas".
Autrefois mon pauvre père vendait des carreaux de vitres aux gens, qu'il coupait lui même sur la grande table.
Moi j'ai jamais su couper les verres, c'était pourtant d'un bon rapport quand on a construit toutes ces serres
pour faire des tomates qui n'ont pas de goût.
Maintenant je les fait venir toutes coupées, c'est moins intéressant, mais je m'y retrouve quand même.
Je l'ai même vu faire des pare-brise pour les autos avec du verre triplex.
Après tout le monde a voulu des pare brise bombés et ça il pouvait pas le faire.
Ce que je crains c'est quand madame Pascale vient avec deux bouts de laine. Un pour la longueur, un pour la largeur.
Après ils ne savent pas comment tirer la laine et elle rondine et chapaille quand il faut payer un carreau qui ne va pas à sa fenêtre.
À midi, je m'étais fait une petite omelette avec quelques champignons et de l'ail, et comme la vaisselle était vite faite
je suis allé jusqu'à la cale regarder la rivière avant d'ouvrir le magasin.
J'ai rencontré madame Candice de la rue des Cieutats (pas loin de chez le Ladent qui s'occupe tant de politique).
Elle parlait avec monsieur Jyld qui habite à côté, place de la Marine. Quand ils m'ont vu venir, elle lui a parlé à l'oreille et ils ont ri.
Je savais pas qu'ils étaient si bien. De solide, il s'est passé quelque chose entre eux, car ils avaient l'air bons amis.
D'abord quand il s'est rien passé, un homme n'aborde pas une femme dans la rue pour lui parler dans l'oreille.
J'en ai parlé à madame Isis, et maintenant tout le monde va les montrer du doigt. j'en suis contente, i
lls avaient qu'a se serrer on aurait rien su.
Son tindaurel de mari va devoir bien enfoncer son chapeau s'il veut pas que les cornes poussent. Ces hommes sont bien bêtes
J'allais ouvrir quand ces avions de Mont de Marsan sont passés dans le ciel. Ils faisaient un bruit à vous faire lever les cheveux sur la tête.
pire encore que les ronquements du père Indiana quand il fait sa sieste chez Orpi.
Monsieur Goldoz le bedeau m'a dit que ça devait être le fils Angebaroudeur qui venait faire un tour pour saluer son père en remuant les ailes.
Il est maintenant gradé et fait un petit tour au dessus de la borie de ses parents pour leur dire bonjour.
Je lui ai fait tirer les caissons de la vitrine, ça commence à être lourd pour moi et comme toujours je lui ai proposé un verre de mon vin
de ma vigne de Rayssac, pasque je sais bien qu'il dit toujours non.
Il va pas faire son service à l'église avec le parfum du Noah dans la gargagnole.
Vous les jeunes vous ne savez pas le Noah. C'est le plan Américain qu'on l'appelle, le philoxéra ne peut pas le crever,
alors après 1905 et les grandes manifestations de lou Cigal c'est lui qui a sauvé la vigne. Les autres l'ont greffé avec des syrah,
des folles blanches, des mourvèdres, etc mon père il a préféré garder le raisin comme il était.
Oh je sais bien que son vin rend fou, mais avec ce que j'en bois.
Madame Béatrice ne vient plus au magasin m'acheter sa lessive. je ne sais pas ce qu'elle a contre moi,
puisque c'est madame Isis qui a tout monté avec le Taccagno pour sa bouteille de lait.
Mais aussi quelle idée de la celer et de ne pas dire qu'elle allait chercher son lait à la vache de Franceprofonde.
Ça lui passera avant que ça me revienne comme on dit !
Je suis allé au fond du magasin tirer un peu de teepol pour madame Bubble, quand les avions sont repassés;
Cette fois ci, ils ont fait un gros bang, et la bouteille de teepol de madame Bubble qu'elle venait de me payer a été partagé.
Je lui en ai fait payer une seconde, maintenant il me faut nettoyer toute cette mousse.
J'avais pris la serpillère et je commençais quand monsieur Carpe, monsieur Julos, monsieur Barkor, et bien d'autres
ont envahi mon magasin pour me commander des vitres : le fils Angebaroudeur il avait tout cassé les carreaux dans la ville.
Il y a des choses modernes que j'aime bien dans le fond.
Vieilleries retrouvées sur Google
Je ne connaissais pas... 
Hélas Jyld n'est plus de ce monde et me manque terriblement quand je viens sur le forum... 
Hélas Jyld n'est plus de ce monde et me manque terriblement quand je viens sur le forum... 
C'était le bon temps Carlbarks et ça nous manque car j'aurais quand même savoir si la Bernarde avait enfin réussi à voir le loup...
"La poésie, c'est voir un arc en ciel dans une simple flaque d'eau" (J.L.C°)
On ne voit pas le temps passer...
Mais c'était le bon temps
Mais c'était le bon temps
Quand le bien pensant parle, on entend l'âne qui brait.
Vive le diesel et le nucléaire.
La bonne longueur pour les jambes, c'est quand les deux pieds touchent par terre.
Vive le diesel et le nucléaire.
La bonne longueur pour les jambes, c'est quand les deux pieds touchent par terre.
On y retrouve de vieilles connaissances... Comme le temps passe...
Accusée d'être une tueuse, alors Gaffe, c'est le Gone qui le dit et si il le dit, c'est qu'il doit bien avoir des preuves.
Brrrrrrrrrrrrr ....
Brrrrrrrrrrrrr ....
un pur joyau.... et tout le monde y allait de sa composition : c'était une complicité et d'une drôlerie admirables !!!
" un jour j'irais vivre en Théorie,
car en Théorie tout se passe toujours bien "
car en Théorie tout se passe toujours bien "
extraits ?...
"J’avais pas vu madame Isabel, dans un coin, elle prenait des croquis de nous en train de casser. Elle va sans doute en faire des pastels, qu’elle vendra dans la boutique de journaux de Monsieur Observateur, sous les cornières. "
"Au coup de sifflet, j'ai pu voir Madame Isabel, pas méfiante, être transformée en carnaval par deux ou trois de ces galapians. En Afrique, ils ne savent pas ça qui se fait chez nous.
Heureusement qu'elle avait un pantalon, la pauvre. Elle riait bien malgré tout ! "
etc, etc...
"J’avais pas vu madame Isabel, dans un coin, elle prenait des croquis de nous en train de casser. Elle va sans doute en faire des pastels, qu’elle vendra dans la boutique de journaux de Monsieur Observateur, sous les cornières. "
"Au coup de sifflet, j'ai pu voir Madame Isabel, pas méfiante, être transformée en carnaval par deux ou trois de ces galapians. En Afrique, ils ne savent pas ça qui se fait chez nous.
Heureusement qu'elle avait un pantalon, la pauvre. Elle riait bien malgré tout ! "
etc, etc...
" un jour j'irais vivre en Théorie,
car en Théorie tout se passe toujours bien "
car en Théorie tout se passe toujours bien "
Dernière édition par Chimène le 16 Nov 2016, 17:44, édité 1 fois.
Chimène a écrit :
et tout le monde y allait de sa composition : c'était une complicité et d'une drôlerie admirables !!!
Je dos avoir quelque part dans mes innombrables documents, d'autres petites histoires de cette
époque.
"La poésie, c'est voir un arc en ciel dans une simple flaque d'eau" (J.L.C°)
Isabel a écrit : Mais si je connais, j'ai la mémoire qui flanche...
Bien sûr que vous devez vous en souvenir, Isabel.
"La poésie, c'est voir un arc en ciel dans une simple flaque d'eau" (J.L.C°)
Je l'ai trouvé en cherchant si Wikipédia connaissait "trantoler" et bien entendu "le trantol" celui qui trantole. Par chance non seulement il connaissait : typique du sud-ouest et plutôt du Lot et Garonne (comme par hasard), mais il ne connaissait pas "cournifler" ni la "cournifle", qui est sans doute plus grave que trantoler.
Celui qui trantole aujourd'hui on dit qu'il glandouille. Celui qui cournifle, non seulement il trantole mais il n'est pas prêt de cesser, c'est son état normal.
Je suis bon pour travailler au dictionnaire !
Celui qui trantole aujourd'hui on dit qu'il glandouille. Celui qui cournifle, non seulement il trantole mais il n'est pas prêt de cesser, c'est son état normal.
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" un jour j'irais vivre en Théorie,
car en Théorie tout se passe toujours bien "
car en Théorie tout se passe toujours bien "
Vains dieux !
Un sacré retour en arrière...
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Des amitiés - non le mot n'est pas trop fort - totalement gratuites, sans arrière-pensées...
Un peu de nostalgie...
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