Bonne fête

Pour se reposer quelques minutes
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Pascale Avatar de l’utilisateur

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Merci bel ange.
N ayant plus la mienne aussi, je vais ce jour.
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Ange-Baroudeur

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Tous les ans, au moment de la fête des mères, en tout cas lorsque j'ai l'occasion de m'exprimer sur un forum du Net, j'y affiche un poème que j'ai concocté, il y a longtemps maintenant, en hommage à la mienne de maman, disparue.
Au delà, je le dédie à toutes celles du forum qui me feront l'honneur de le lire jusqu'au bout ...

^Å^ Bonne fête à toutes ! :flo:


Certains parfois recherchent leurs racines

Si le cœur vous en dit, je vous livre cette histoire simple, c'est celle d'un jeune homme, dont le père est d'une "grande et vieille" famille française, alors que la maman, aujourd'hui disparue, était une jeune femme Kurde Irakienne, chrétienne, sublime brune aux yeux bleus... L'Irak étant débarrassé de son abominable tyran, le fils décide de partir à la recherche de ses racines.

Le Retour

Oui, partir, même si la route me semble amère
C’est pour te retrouver, toi, ma si douce mère
C’est le souffle du ciel tordant ta chevelure
Que mon cœur va chercher, là où fut ta nature

Car ton esprit rêveur m’a dit d’étranges bruits
Dans les plaintes des arbres et les soupirs des nuits
Je veux me fondre en toi comme la neige au feu
Qu’un infini terrible égare mon œil bleu

Ce pays qui enfin a brisé ses idoles
Il ressuscitera libre de tous les dieux
Les hommes ne sont pas faits pour jouer tout leurs rôles !
Et la vie renaîtra le long des fleuves bleus.

Qu’il redevienne libre et l’homme aura la foi !
Vibre t-il aux accents d’une éternelle voix ?
La voix de la pensée est-elle plus qu’un rêve ?
Si l’homme naît si tard, si la vie est si brève…

Mai 2003 retour vers l’Irak


Ta terre

Sur la terre qui te vit naître, maman
Serein, abandonné seul sous son firmament
J’ai deviné là-bas des elfes et des fées
Le vent dessus ma tête m’apportait ses bouffées

Je revoyais ton front qui disait toujours oui
L’éclat de rire franc, sincère, épanoui
Ces beaux grands yeux si bleus, attentifs, aimants
Espiègles, radieux étaient ceux de maman !

Et puis ils se fermèrent et toute joie s’enfuit
La tristesse absolue m’enfonça dans sa nuit
A tout jamais je savais que désormais ma vie
Ne serait plus la même, qu’elle n’était plus bénie…

Aujourd’hui je respire l’air de tes montagnes
J’aurais vécu cela, arpenté ta campagne !
Alors je dis à tous : vivez, luttez , aimez !
Et restez dans la joie de ne rien voir plier

Et vous femmes d’ici, les temps sont revenus
Le grand cœur palpitant de ce pays est nu,
La famine, l’horreur, le combat dans le noir
Tout cela est fini, le devoir c’est l’espoir !

On fraternise, on rêve du succès ; nous offrons
Nos cœurs à l’espérance, à l’avenir nos fronts !

Juin 2003

^Å^


Nostalgie Espoir

Je regarde, je vois le soleil qui s’incline.
J’avais suivi ma mère en haut de la colline
Qui domine la plaine du côté du levant
Elle était près de moi, souriante, moi rêvant

Elle me montrait, au loin, un horizon spacieux
« Regarde, vois cette terre, immobile à tes yeux
Elle porte à la fois, sur la place où nous sommes,
Des blés et des cités, de l’or noir et des hommes

Vois, tout est vert au loin, tout rit tout est vivant
Elle livre le cèdre et le brin d’herbe au vent
Elle renaît de ses cendres et ton regard l’effleure
Bientôt l’on reverra doucement filer l’heure »

La vie bruissait partout et l’espoir renaissait
Mais déjà devant moi l’astre s’affaiblissait
Et bientôt au soleil, cette tête admirée
Disparut dans un flot de poussière dorée…

Juillet 2003

J’ai vu. (Le retour)

Serai-je un jour un fou qui blasphème et mendie ?
Rejeté de l’espoir par ma trop triste vie
J’ai vu tellement d’horreurs, de bruit et de fureur
Que le soir désormais n’est plus pour moi qu’aigreurs

Et quand la nuit descend à l’heure du sommeil
L’ Ange qui hier encore planait vers les merveilles
Se voit environné par de sombres corneilles
Et se retrouve seul quand son âme appareille…

Suant, pétri d’angoisse, soupirant, là près d’elle
Mon seul réconfort, ma seule goutte de miel
Elle m’attire elle m’apaise, et tout contre son sein
J’oublie, pour un instant, tout ces relents malsains

Le ciel voudrait-il avec moi faire un pacte ?
Où bien en jouera t-il comme un malin esprit !?
Oui, je vois les tombeaux qui s’entrouvrent et sourient !

Tout ces corps brisés, toute cette souffrance…
Dans le vent de la nuit, dans l’éternel silence,
Ces monstruosités maintenant me torturent…
Les soupirs de l’amour fredonnant leur romance
Devront jour après jour refermer mes blessures…

J’évoque mon courage et le sang de mes veines
Je me glisse sur son cœur, je lui dis « aime moi,
Tu es la seule, vois-tu, qui étanche ma peine,
Toi seule ferme mes yeux et chasse mon effroi »

....Pour toi, mon Angelette...

^Å^
Ombrageuse

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Merci de tout coeur, Ange, c'était beau .....
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