La Grèce, l'Allemagne, l'Europe, cultures et civilisations - page 2

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Observateur

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Pontikas a écrit :C'est pourtant aussi pourquoi j'ai dit 'dans une durée limitée' et sous contrôle. Une inflation de 5-6% pourrait redonner un pouvoir d'achat et donc un redémarrage de de l'économie.

Un redémarrage de quelle économie ?
Celle des pays occidentaux, ou celle des pays pratiquant le dumping social ?
taccagno Avatar de l’utilisateur

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Une inflation qui redonnerait du pouvoir d'achat??
Mais ne sais tu pas que les hausses de salaires ont des années de retard sur l'inflation et sont toujours largement inférieures à l'inflation? J'ai le souvenir du premier choc pétrolier. Nous avons eu en France une inflation de plus de 10% par an, jusque dans les années 80. Nous avons aussi eu le chômage.

L'inflation, belle idée. Nous avons déjà le chômage, une inflation qui dérape, toujours plus forte que les hausses de salaires et tu veux donner un coup de fouet au chômage.

Bravo! :)-):
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Covid-19, mensongeS d'Etat.
Incarcération, Soumission, Extermination (devise macronnasse de la France)
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Liqueur

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Pontikas a écrit :Tac, ce n'est pas l'Allemagne qui 'paierait' ... C'est à la BCE de jouer son rôle en de faire marcher sous controle et dans une durée à déterminer, la planche à billets. Sauf que l'Allemagne si oppose because son système de retraites est basé sur la capitalisation ... et se heurtera à la fragilisation de celui-ci. Et comme dirait l'autre, quand les Allemands font la 'revolution' .... y font pas dans le détail ... :mallow:


Facile de taper sur la Grèce (et pour de bonnes raisons) à qui l'Allemagne exporte bon an mal an ... 8 Mds€ ... Ceci dit, elle tape un peu moins sur l'Italie à qui elle vend pour 60 Md€ par an ..




Bien sûr que si, si l'on mutualise les déficits, ceux qui vont payer sont tout simplement ceux qui peuvent payer. Ils se réduisent comme peau de chagrin.

L'Allemagne s'en tire mieux actuellement parce qu'elle est moins socialiste que d'autres. Il n'y a pas d'explications miracles. Nous sommes confronté à un problème mondial et généralisé d'omnipotence de l'état et qui concerne toutes les démocraties. Les pays où le poids de l'état est moindre sont moins englués dans la crise.
La relance keynésienne n'a jamais marché et même si elle marchait, plus personne n'en a les moyens.

Le fait que la Grèce a ou n'a pas participé au capitalisme n'a que peu à voir avec sa situation. Le fait qu'elle ait été longtemps communiste, oui. Les USA sont le pays le plus sensible actuellement, leurs agences de notation détournent les problème sur l'Europe, mais les USA sont en faillite. Ils ont choisi de faire marcher la planche à billets, c'est un jeu de dupe très dangereux.

L'Allemagne en a payé le prix historiquement, et c'est LA raison de sa défense de l'euro fort.

L'Allemagne est en train de perdre cette bataille. Mario Draghi, c'est le ver dans le fruit, et l'Italie spécule désormais sur l'inflation en faisant des emprunts à des taux délirants sans diminuer ses dépenses. C'est l'Italie qu'il faudrait virer de l'Europe de toute urgence.

La Grèce est depuis longtemps en faillite mais les politiques s'accrochent à leur chimères et ne veulent pas perdre la face. Une faillite bin gérée aurait été depuis longtemps la meilleure des solutions, on préfère les soins palliatifs, c'est la population qui paye.

Pour en revenir à la dévaluation, cela ne règlera pas le problème de l'exportation. L'Allemagne exporte avec un euro fort, l'euro fort n'est pas la source du problème. Par contre les premiers effets de l'euro faible que l'on voit poindre : augmentation du prix de l'énergie et notamment du carburant, puis augementation des prix à la consommation qui va suivre.

Pendant ce temps comme tout le monde dévalue sous l'impulsion des USA, la compétitivité n'aura rien gagné, et les vraies mesures pour régler ce problème n'auront pas été prises. Par contre tous les citoyens vont s'appauvrir, et le rythme pourrait s'accélérer.

La vraie question : l'Allemagne acceptera-t'elle de payer le prix de la dévaluation, à cause d'états qui ne veulent pas se réformer et réduire leurs dépenses ?
Observateur

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Liqueur a écrit :si l'on mutualise les déficits, ceux qui vont payer sont tout simplement ceux qui peuvent payer. Ils se réduisent comme peau de chagrin.

Pas du tout !
S'il y a des déficits, c'est parce qu'il y a aussi des profits...
Ceux qui font les profits ne veulent pas payer, et on ne dispose pas des moyens pour les y obliger...
En conséquence, ce ne sont pas ceux qui se sont enrichi dans le processus qui vont payer, mais les autres !
Liqueur

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taccagno a écrit :Une inflation qui redonnerait du pouvoir d'achat??
Mais ne sais tu pas que les hausses de salaires ont des années de retard sur l'inflation et sont toujours largement inférieures à l'inflation? J'ai le souvenir du premier choc pétrolier. Nous avons eu en France une inflation de plus de 10% par an, jusque dans les années 80. Nous avons aussi eu le chômage.

L'inflation, belle idée. Nous avons déjà le chômage, une inflation qui dérape, toujours plus forte que les hausses de salaires et tu veux donner un coup de fouet au chômage.

Bravo! :)-):



L'inflation n'est pas là pour redonner du pouvoir d'achat mais pour sauver le dollar.

Je m'explique. Je pense avoir suffisamment soutenu les US par le passé pour ne pas être perçu comme anti-américain. Mais le vrai démarrage de la crise du crédit en Europe on le doit aux US. Les USA se remettent des subprimes (en apparence, car le Foreclosure Gate n'est pas terminée et les grosses retombées sont encore à venir), mais la politique d'Obama patine, relance très couteuse plus réforme de la santé qu'il ne peut plus financer. Les comptes sont dans le rouge et la situation critique.

Mais comme par le passé, ressurgit le dicton "le dollar est notre monnaie, mais c'est votre problème", le déficit américain sera financé par les autres via la planche à billets grâce au statu de monnaie de réserve. Mais il y a un gros hic : l'euro. La chine n'est pas un problème, elle a besoin d'exporter et besoin du marché américain, son marché propre ne pouvant pas prendre le relais aujourd'hui pour maintenir la croissance. Elle suivra la dévaluation américaine. L'euro non. Les allemands ne veulent pas entendre parler de dévaluation, elle qui a mené l'Allemagne à la catastrophe. Et surtout la zone euro peut maintenir un euro fort.

Si rien ne change le dollar qui reste monnaie américaine devient aussi le problème américain. Faire plier l'euro devient la priorité et les agences de notation américaines rompe la règle tacite et dégrade la Grèce. Ayant mis la main dans l'engrenage, le reste suit. Portugal, Espagne, Italie, France, et le tout s'accélère. Fitch, agence française parle de dégarder les USA peut après la dégradation de la France par S&P.

Il est trop tard. Certes, les US n'ont fait que mettre le doigt là où ça fait mal, et les emprunts d'état vue la situation des finances publiques, auraient explosé de toutes façons. Mais la BCE change peu à peu sa politique, Draghi est nommé et le sacro saint euro fort semble passé d'actualité. Les USA ont gagné cette bataille, mais leurs problèmes demeurrent inchangés et la dévaluation qu'ils mettent en place est hautement dangereuse.

L'europe n'a plus le choix, pour sauver l'euro il faut accepter la dévaluation, mais au prix d'une récession de l'ensemble de la zone, et possiblement de troubles sociaux. Ou alors il faut abandonner l'euro et sauver ce qui peut l'être (ou ceux qui peuvent l'être). J'espère que l'Allemagne fera le seconde choix.

PUTAIN D'OBAMA DE MERDE!!! (ouf, ça fait du bien ::p:
).
Liqueur

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Observateur a écrit :S'il y a des déficits, c'est parce qu'il y a aussi des profits...



N'importe quoi ! :lol:

Vous pouvez faire des déficits sans faire aucun profit !
julos

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Les grecs ... Tous des pedes ...
taccagno Avatar de l’utilisateur

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Liqueur a écrit :La vraie question : l'Allemagne acceptera-t'elle de payer le prix de la dévaluation, à cause d'états qui ne veulent pas se réformer et réduire leurs dépenses ?
Encore faudrait il savoir ce que signifie l'Allemagne?

Son parlement qui renâcle, qui trépigne, mais qui accorde une majorité saddamo-staliniennne à Merkel lorsqu'il s'agit de payer?
Ou le peuple? Lui, il se murmure qu'il est remonté.

Si on veut savoir ce qui se passe en Grèce, inutile de lire la presse francaise, fut elle économique, il vaut mieux la presse allemande où l'on peut "se construire son opinion"....

Bild ..... Dir Deine Meinung.
Et cette presse est vent debout contre toute aide à la Grèce.


Moi aussi d'ailleurs, mais de moi on ira dire que je propage des propos de comptoirs populistes (stammtsich rechtspopulistische Parole).
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Liqueur a écrit :
Observateur a écrit :S'il y a des déficits, c'est parce qu'il y a aussi des profits...

N'importe quoi ! :lol:

Vous pouvez faire des déficits sans faire aucun profit !

Je n'ai pas dit que c'était les mêmes ! mais quand quelqu'un dépense plus qu'il ne gagne, il y a forcément quelqu'un d'autre qui profite de ces dépenses...
Observateur

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Liqueur a écrit :
taccagno a écrit :Une inflation qui redonnerait du pouvoir d'achat??
Mais ne sais tu pas que les hausses de salaires ont des années de retard sur l'inflation et sont toujours largement inférieures à l'inflation? J'ai le souvenir du premier choc pétrolier. Nous avons eu en France une inflation de plus de 10% par an, jusque dans les années 80. Nous avons aussi eu le chômage.

L'inflation, belle idée. Nous avons déjà le chômage, une inflation qui dérape, toujours plus forte que les hausses de salaires et tu veux donner un coup de fouet au chômage.

Bravo! :)-):

L'inflation n'est pas là pour redonner du pouvoir d'achat mais pour sauver le dollar.

Je m'explique. Je pense avoir suffisamment soutenu les US par le passé pour ne pas être perçu comme anti-américain. Mais le vrai démarrage de la crise du crédit en Europe on le doit aux US. Les USA se remettent des subprimes (en apparence, car le Foreclosure Gate n'est pas terminée et les grosses retombées sont encore à venir), mais la politique d'Obama patine, relance très couteuse plus réforme de la santé qu'il ne peut plus financer. Les comptes sont dans le rouge et la situation critique.

Mais comme par le passé, ressurgit le dicton "le dollar est notre monnaie, mais c'est votre problème", le déficit américain sera financé par les autres via la planche à billets grâce au statu de monnaie de réserve. Mais il y a un gros hic : l'euro. La chine n'est pas un problème, elle a besoin d'exporter et besoin du marché américain, son marché propre ne pouvant pas prendre le relais aujourd'hui pour maintenir la croissance. Elle suivra la dévaluation américaine. L'euro non. Les allemands ne veulent pas entendre parler de dévaluation, elle qui a mené l'Allemagne à la catastrophe. Et surtout la zone euro peut maintenir un euro fort.

Si rien ne change le dollar qui reste monnaie américaine devient aussi le problème américain. Faire plier l'euro devient la priorité et les agences de notation américaines rompe la règle tacite et dégrade la Grèce. Ayant mis la main dans l'engrenage, le reste suit. Portugal, Espagne, Italie, France, et le tout s'accélère. Fitch, agence française parle de dégarder les USA peut après la dégradation de la France par S&P.

Il est trop tard. Certes, les US n'ont fait que mettre le doigt là où ça fait mal, et les emprunts d'état vue la situation des finances publiques, auraient explosé de toutes façons. Mais la BCE change peu à peu sa politique, Draghi est nommé et le sacro saint euro fort semble passé d'actualité. Les USA ont gagné cette bataille, mais leurs problèmes demeurrent inchangés et la dévaluation qu'ils mettent en place est hautement dangereuse.

L'europe n'a plus le choix, pour sauver l'euro il faut accepter la dévaluation, mais au prix d'une récession de l'ensemble de la zone, et possiblement de troubles sociaux. Ou alors il faut abandonner l'euro et sauver ce qui peut l'être (ou ceux qui peuvent l'être). J'espère que l'Allemagne fera le seconde choix.

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Obama n'y est pour rien, le processus de déclin a commencé bien avant son investiture. On pourrait lui reprocher de ne pas faire suffisamment pour redresser la barre, mais vu l'obstruction du Congrès, sa marge de manoeuvre est pratiquement nulle. Et il n'est même pas certain qu'il se rende compte de l'étendue du problème, vu qu'il reste conseillé sur le plan économique par des gens qui n'avaient pas vu venir la crise.

Tout le problème vient de la désindustrialisation des pays occidentaux consécutive à la mondialisation. Et à partir du moment où on produit moins de richesses, aucune manip financière ne pourra enrayer le déclin économique.
arnold

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Liqueur a écrit :
taccagno a écrit :Une inflation qui redonnerait du pouvoir d'achat??
Mais ne sais tu pas que les hausses de salaires ont des années de retard sur l'inflation et sont toujours largement inférieures à l'inflation? J'ai le souvenir du premier choc pétrolier. Nous avons eu en France une inflation de plus de 10% par an, jusque dans les années 80. Nous avons aussi eu le chômage.

L'inflation, belle idée. Nous avons déjà le chômage, une inflation qui dérape, toujours plus forte que les hausses de salaires et tu veux donner un coup de fouet au chômage.

Bravo! :)-):



L'inflation n'est pas là pour redonner du pouvoir d'achat mais pour sauver le dollar.

Je m'explique. Je pense avoir suffisamment soutenu les US par le passé pour ne pas être perçu comme anti-américain. Mais le vrai démarrage de la crise du crédit en Europe on le doit aux US. Les USA se remettent des subprimes (en apparence, car le Foreclosure Gate n'est pas terminée et les grosses retombées sont encore à venir), mais la politique d'Obama patine, relance très couteuse plus réforme de la santé qu'il ne peut plus financer. Les comptes sont dans le rouge et la situation critique.

Mais comme par le passé, ressurgit le dicton "le dollar est notre monnaie, mais c'est votre problème", le déficit américain sera financé par les autres via la planche à billets grâce au statu de monnaie de réserve. Mais il y a un gros hic : l'euro. La chine n'est pas un problème, elle a besoin d'exporter et besoin du marché américain, son marché propre ne pouvant pas prendre le relais aujourd'hui pour maintenir la croissance. Elle suivra la dévaluation américaine. L'euro non. Les allemands ne veulent pas entendre parler de dévaluation, elle qui a mené l'Allemagne à la catastrophe. Et surtout la zone euro peut maintenir un euro fort.

Si rien ne change le dollar qui reste monnaie américaine devient aussi le problème américain. Faire plier l'euro devient la priorité et les agences de notation américaines rompe la règle tacite et dégrade la Grèce. Ayant mis la main dans l'engrenage, le reste suit. Portugal, Espagne, Italie, France, et le tout s'accélère. Fitch, agence française parle de dégarder les USA peut après la dégradation de la France par S&P.

Il est trop tard. Certes, les US n'ont fait que mettre le doigt là où ça fait mal, et les emprunts d'état vue la situation des finances publiques, auraient explosé de toutes façons. Mais la BCE change peu à peu sa politique, Draghi est nommé et le sacro saint euro fort semble passé d'actualité. Les USA ont gagné cette bataille, mais leurs problèmes demeurrent inchangés et la dévaluation qu'ils mettent en place est hautement dangereuse.

L'europe n'a plus le choix, pour sauver l'euro il faut accepter la dévaluation, mais au prix d'une récession de l'ensemble de la zone, et possiblement de troubles sociaux. Ou alors il faut abandonner l'euro et sauver ce qui peut l'être (ou ceux qui peuvent l'être). J'espère que l'Allemagne fera le seconde choix.

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Du mal a vous suivre sur ce coup la. Si effectivement la devaluation ou l'hyperinflation nous guette de ce cote de l'Atlantique, je ne vois pas ce en quoi il faut voir un complot Amerloque contre l'Europe. L'hyperinflation est une facon simple rapide et indolore pour payer ses dettes. Et en plus ca ne gene que ceux qui ont epargne. BHO n'est vraiment pas ma tasse de the mais la il ferait tres fort.
jyld

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Pontikas a écrit :
jyld a écrit :
Pontikas a écrit :Pas si simple tout de même. Si les négociations en cours n'aboutissent pas avec la Grèce avant le 13/02 elle devra se déclarer en faillite. Au vu de l'avancement de ce matin... on s'y approche. Dans ce cas, la zone euro sera au bout du gouffre et les répercutions iront bien au delà de la Grèce et toucheront les autres pays, y compris la France.
L'Allemagne raide sur ses principes aura du mal à exporter en € vers ses clients européens et se faire payer en Drachmes, Lires, Pesetas et FF ..!



Là pour une fois nos avis divergent. je crois qu'il faut tout faire pour maintenir une zone Euro. je sais que le rêve , à peine secret des USA c'est de voir disparaître la zone Euro pour supprimer un concurrent qui fait quand même de l'ombre au Dollar... Maintenant est ce que nos gouvernements européens sont assez intelligents pour comprendre çà.... On peut parfois en douter. :B):


Salut Jyld,

Je ne vois pas en quoi nos avis divergent ... Ce n'est pas un jugement que je porte sur ce que je décris et je ne souhaite pas la fin de l'€.
Simplement, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un choix, mais bel et bien ce qui va arriver.
La situation et les prises de positions des uns et des autres (chacun dans son bon droit et surtout dans le sens des ses propres intérêts) n'aboutiront sans doute pas une solution viable. Pour moi il est trop tard ...

Bon... t'es toujours en vadrouille toi ... tu rentres à n'importe quelle heure :lol:


:salut:



Une amie de douze ans! :lol:
je reste optimiste ...En vadrouille , en vadrouille...; Hier soir on fêtait les 30 ans du gamin! :-_-:
Ca ne me rajeunit pas!
Irishbuda Avatar de l’utilisateur

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Je n'ai pas envie de trop m'étaler sur des explications qui risquent d'être très longues, mais je ne veux pas essentiellement parler des problèmes économiques et de politiques internes à l'Europe mais dire combien le jeu des USA est très complexe depuis ces dernières années (diviser pour mieux régner ou à présent pour ne pas trop perdre !).


Il en va de même pour d'autres pays qui voient et ont vu que les USA peuvent aussi avoir un genou à terre et qui aimeraient bien en profiter, quitte à faire plier les deux genoux!


En fait, lorsque je parle ainsi, c'est surtout dans une vision plus globale, plus géo-politique. Nous avions parlé de redistribution des cartes, dans nos différents échanges passés, nous sommes en plein dedans, sauf que pour corser la chose, les problèmes économiques et structurels des différents pays ou régions du monde viennent perturber le processus de cette redistribution.


Les USA ont perdu la main, et beaucoup aimeraient prendre la place de n°1..., mais ce que je pense le plus, c'est que c'est en fait la "Finance" qui est passée en tête et c'est elle à présent qui joue à la chaise musicale, qui coupe la musique quant elle veut, ceci à l'échelle planétaire et à tous les niveaux... les ressources en énergie, l'eau, l'alimentation, les matériaux, etc... C'est la Finance (elle n'a ni frontière ni patrie) qui redistribuera les cartes, elle choisira juste qu'elles seront les meilleures vaches à lait !


Ce n'est qu'un point de vue !


Irishbuda :zen:
Wǒmen bìxū kàn kàn bì yǎn, nàme xīnlíng shì kāifàng de. 我们必须看看闭眼,那么心灵是开放的。
Un esprit a besoin d’un corps pour l’accueillir.... un corps a besoin d’un esprit pour le guider.... Irishwind
https://www.casimages.com/i/210817053829711140.jpg.html
Liqueur

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arnold a écrit :Du mal a vous suivre sur ce coup la. Si effectivement la devaluation ou l'hyperinflation nous guette de ce cote de l'Atlantique, je ne vois pas ce en quoi il faut voir un complot Amerloque contre l'Europe. L'hyperinflation est une facon simple rapide et indolore pour payer ses dettes. Et en plus ca ne gene que ceux qui ont epargne. BHO n'est vraiment pas ma tasse de the mais la il ferait tres fort.



Je ne pense pas à un complot mais plus à une guerre des monnaies. Le déficit américain est particulier car le dollar étant monnaie de réserve et de référence il est financé par l'étranger. Tant que la confiance dans le dollar demeure, la FED peut imprimer et écouler ses dollars en toute "sérénité". Les autres monnaies suivent même en générale la tendance afin de ne pas léser leurs exportations. C'est le cas de la Chine qui dépend des exportations et ne peut pas se retourner sur son marché intérieur, insuffisant, pour attendre la fin de l'orage.

L'inflation, si elle peut permettre à un pays de purger ses déficits, a pour contre effet de ruiner la population. C'est un impôt grandeur nature dissimulé. Tant que l'inflation ne dérape pas, elle reste insidieuse et relativement indolore. Mais la gangrène commence à se propager, ramené au prix de l'or, on peut constater l'envolée des prix ces dernières années. Bien sûr les états parlent de spéculation sur ce métal, le fait est que ce sont les monnaies qui dégringolent plutôt que l'or qui monte. Imaginez devoir payer vos importations de pétrole en or et non en dollar... ce serait douloureux.

Donc pour en revenir au dollar, les USA sont dans l'impasse, soit ils prennent des mesures drastiques et Reagan à côté passerait pour un rigolo, soit ils se lancent dans la dévaluation (ce qui es beaucoup plus dangereux d'après moi, mais c'est un autre problème). Clairement Obama et ses conseillers sont pour l'option deux. Celle ci peut fonctionner à moindre frais, à condition que le dollar conserve sa valeur référence.

Or les temps ont changé, une monnaie fiable, qui s'appuie sur une zone de libre échange supérieure au marché américain est apparue : l'euro. Et l'Allemagne qui a fait les frais historique de l'hyper-inflation ne veut pas entendre parler de dévaluation. L'euro a monté face au dollar à des niveaux historiques et si les USA mettent le pied sur l'accélérateur de la planche à billets ce n'est pas prêt de s'inverser.

Certains états (Chine, Russie, Japon) commencent à constituer des réserves en euro et boudent le dollar. Le vent tourne et la politique d'inflation menée par la FED devient suicidaire. Imaginez que demain le prix du baril soit négocié en euro et plus en dollar, avec un dollar en perdition ? Ce serait pour les USA le coup de grâce que certaines monarchies pétrolières ne seraient pas forcément réticentes à donner.

Il faut donc faire plier l'euro, cela devient presque vital. Je ne pense pas à un complot, mais le sujet a très certainement été discuté dans des réunions ministérielles ou économiques au plus haut niveau. Impossible de faire plier l'Allemagne là dessus, par contre l'euro a des faiblesses de par sa constitution même, et la dégradation des notes est à mon avis partie de là.

Maintenant tout ceci n'est que mon avis personnel et les suppositions que je fais par rapport au déroulement des évènements, notamment le jeu de poker menteur entre S&P agence américaine et Fitch agence française (je te dégrade, tu me dégrades).

Si les USA ont aujourd'hui plus de latitude pour dévaluer ils sont loin d'être tirés d'affaire, et la dégradation de la Grèce etait à mon sens salutaire, car cela aurait explosé un jour ou l'autre. Plus on s'y prend tôt, plus on peut limiter les dommages collatéraux. Politique que l'on est malheureusement pas en train de suivre. Mais c'est là un autre débat.
jyld

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Liqueur a écrit :
arnold a écrit :Du mal a vous suivre sur ce coup la. Si effectivement la devaluation ou l'hyperinflation nous guette de ce cote de l'Atlantique, je ne vois pas ce en quoi il faut voir un complot Amerloque contre l'Europe. L'hyperinflation est une facon simple rapide et indolore pour payer ses dettes. Et en plus ca ne gene que ceux qui ont epargne. BHO n'est vraiment pas ma tasse de the mais la il ferait tres fort.



Je ne pense pas à un complot mais plus à une guerre des monnaies. Le déficit américain est particulier car le dollar étant monnaie de réserve et de référence il est financé par l'étranger. Tant que la confiance dans le dollar demeure, la FED peut imprimer et écouler ses dollars en toute "sérénité". Les autres monnaies suivent même en générale la tendance afin de ne pas léser leurs exportations. C'est le cas de la Chine qui dépend des exportations et ne peut pas se retourner sur son marché intérieur, insuffisant, pour attendre la fin de l'orage.

L'inflation, si elle peut permettre à un pays de purger ses déficits, a pour contre effet de ruiner la population. C'est un impôt grandeur nature dissimulé. Tant que l'inflation ne dérape pas, elle reste insidieuse et relativement indolore. Mais la gangrène commence à se propager, ramené au prix de l'or, on peut constater l'envolée des prix ces dernières années. Bien sûr les états parlent de spéculation sur ce métal, le fait est que ce sont les monnaies qui dégringolent plutôt que l'or qui monte. Imaginez devoir payer vos importations de pétrole en or et non en dollar... ce serait douloureux.

Donc pour en revenir au dollar, les USA sont dans l'impasse, soit ils prennent des mesures drastiques et Reagan à côté passerait pour un rigolo, soit ils se lancent dans la dévaluation (ce qui es beaucoup plus dangereux d'après moi, mais c'est un autre problème). Clairement Obama et ses conseillers sont pour l'option deux. Celle ci peut fonctionner à moindre frais, à condition que le dollar conserve sa valeur référence.

Or les temps ont changé, une monnaie fiable, qui s'appuie sur une zone de libre échange supérieure au marché américain est apparue : l'euro. Et l'Allemagne qui a fait les frais historique de l'hyper-inflation ne veut pas entendre parler de dévaluation. L'euro a monté face au dollar à des niveaux historiques et si les USA mettent le pied sur l'accélérateur de la planche à billets ce n'est pas prêt de s'inverser.

Certains états (Chine, Russie, Japon) commencent à constituer des réserves en euro et boudent le dollar. Le vent tourne et la politique d'inflation menée par la FED devient suicidaire. Imaginez que demain le prix du baril soit négocié en euro et plus en dollar, avec un dollar en perdition ? Ce serait pour les USA le coup de grâce que certaines monarchies pétrolières ne seraient pas forcément réticentes à donner.

Il faut donc faire plier l'euro, cela devient presque vital. Je ne pense pas à un complot, mais le sujet a très certainement été discuté dans des réunions ministérielles ou économiques au plus haut niveau. Impossible de faire plier l'Allemagne là dessus, par contre l'euro a des faiblesses de par sa constitution même, et la dégradation des notes est à mon avis partie de là.

Maintenant tout ceci n'est que mon avis personnel et les suppositions que je fais par rapport au déroulement des évènements, notamment le jeu de poker menteur entre S&P agence américaine et Fitch agence française (je te dégrade, tu me dégrades).

Si les USA ont aujourd'hui plus de latitude pour dévaluer ils sont loin d'être tirés d'affaire, et la dégradation de la Grèce etait à mon sens salutaire, car cela aurait explosé un jour ou l'autre. Plus on s'y prend tôt, plus on peut limiter les dommages collatéraux. Politique que l'on est malheureusement pas en train de suivre. Mais c'est là un autre débat.


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Clair et expliqué bien plus nettement que je ne l'ai fait.
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