

MODE ISLAMIQUE : COMPLEXIFIONS LE DÉBAT !
Par Guillaume Erner - 06/04/2016
Une précision : toute mode islamique n'est pas nécessairement pudique. Souvenez-vous de la collection du couturier Hussein Chalayan en 1997, une collection qui proposait des tchadors de plus en plus court, certains laissant voir le pubis, tandis que d'autres dévoilaient le corps tout entier. Mais il n'y a pas que la mode islamique dans la vie, il y a aussi le style rabbi chic. Jean Paul Gaultier avait baptisé ainsi sa collection 1993, composée de longs caftans en cuir et de très beaux chapeaux mettant en valeur les papillotes.
Plus compliquée encore, la mode judaïque peut-elle être une manière de se racheter d'insultes antisémites ? C'est la question que l'on s'est posée en 2013 lorsque le créateur de mode John Galliano a été surpris dans les rues de New York déguisé en Rabbin. Quelques années plus tôt, le couturier convenablement chargé en produit et en alcool, avait proféré des insultes antisémites. D'où une grande controverse pour savoir si s'habiller en rabbin compensait les insultes précédentes ? Ce à quoi le porte parole de John Galliano a très sérieusement répondu qu'il n'était pas déguisé en rabbin puisqu'il portait, je le cite, une veste dolce gabbana et une chemise brook brothers. Une réponse tout de même très insatisfaisante : pourquoi les rabbins n'auraient-ils pas le droit de porter du Dolce Gabbana ? C'est pas un peu antisémite comme réponse ?
CHASSEURS DE PRIMES
Par Iegor Gran - 08/04/2016
Ainsi la gestion des radars mobiles sera confiée à des boîtes privées. Diantre ! Vos fonctionnaires ont-ils donc une si mauvaise productivité, monsieur Cazeneuve ?... Ou s'agit-il de faire rentrer de l'argent au plus vite par un impôt déguisé en mesure d'utilité publique ?... Les deux, sans doute, et ça promet ! Souci de rentabilité, besoin de faire du chiffre...
Le taylorisme appliqué au contrôle routier se terminera en chasse au gibier. Flasher plus pour gagner plus. Ce ne seront plus les endroits les plus dangereux qui seront contrôlés, mais les routes qui rapportent, celles où l'automobiliste, se sentant en sécurité, se laisse aller sur la pédale des gaz, sans se rendre compte qu'il est déjà dans la ligne de mire d'un chasseur de primes.
Étape suivante : partage des routes juteuses entre intérêts privés, en bonne diligence, comme les mendiants se partagent la sortie des églises. Taïaut les flasheurs !
LE NOUVEAU MESSAGE PAPAL
Par Gérard Biard - 11/04/2016
Ceux qui s'obstinent à croire que le pape François est « de gauche » sous prétexte qu'il répète en boucle que la misère, c'est mal, devraient feuilleter sa dernière production littéraire, Amoris Laetitia - en français : « La joie de l'amour », cool -, où il fait le point sur les très sensibles questions liées à la famille. Ils y constateront, sans doute un peu déçus, que le Vatican sera toujours le Vatican. Le mariage, ce n'est pas pour les pédés - « seule l'union exclusive et indissoluble entre un homme et une femme remplit une fonction sociale pleine » -, l'éducation sexuelle à l'école, c'est sale - « l'éducation sexuelle se focalise sur l'invitation à se "protéger", en cherchant du "sexe sûr " [et pousse les jeunes à] jouer avec leurs corps et leurs sentiments, comme s'ils avaient la maturité » -, l'IVG conduit toujours en enfer - « la famille protège la vie à toutes ses étapes, y compris à ses débuts » - et l'Église « rejette de toutes ses forces les interventions coercitives de l'État en faveur de la contraception, de la stérilisation ou même de l'avortement ». Bon, ses groupies inconditionnelles pourront toujours se consoler avec le message d'espoir et de progrès qui traverse ce bel opuscule : l'amour, c'est beau.
ATTENTAT TESTICULAIRE
Par Antonio Fischetti - 12/04/2016
D'habitude, c'est avec des kalach' et des explosifs que les terroristes veulent nous effrayer. Mais en bons communicants, ils explorent toujours de nouvelles méthodes. La semaine dernière, le journal belge La dernière heure citait une note de la police selon laquelle l'Algérien Abderrahmane Ameuroud, arrêté à Bruxelles, transportait un sac contenant « des défécations et des testicules d'animaux ». Le parquet belge n'a pas vraiment démenti, mais s'est juste contenté de déclarer que le contenu de ce sac n'a « à aucun moment pu servir à la fabrication d'une arme biologique ».
Sur le fond de l'affaire, on ne tranchera pas. Mais on peut néanmoins estimer que si les fous d'Allah espèrent contaminer une ville avec des couilles et des crottes de moutons, c'est finalement assez rassurant. Ils peuvent nous faire chier encore longtemps, mais pour une fois que nous avons de bonnes raisons de nous foutre de leur gueule, on ne va pas s'en priver.
CLAUDE GUÉANT, LE HÉROS QU'IL LUI FAUT
Par Fabrice Nicolino - 13/04/2016
On va faire gaffe, car un procès est vite arrivé, et donner ne serait-ce qu'un euro à cet excellent républicain ferait quand même mal au cul. Qui est Guéant ? Une créature de Sarkozy bien sûr, qui l'a fait reine consort de sa si belle monarchie. Avant, le gueux était préfet, et il en serait mort si Sarkozy ne l'avait fait secrétaire général de l'Élysée, puis ministre des flics et des embrouilles. On a du mal à le croire, mais Guéant a vraiment eu la main sur les 100 000 policiers de France.
Depuis qu'il ne tient plus les rênes, il est menacé de la taule, où on lui souhaite bien du plaisir. Combien d'affaires au cul ? Les primes en liquide de son ministère ; la foutrerie des tableaux flamands ; le soutien à Tapie contre l'État ; l'histoire des sondages de l'Élysée ; le salaire de Philippe Pemezec, etc. La dernière est sublime : la DGSE, dont il avait nommé le directeur - un vieux pote - a enquêté sur un autre mec de droite qui essayait de lui piquer en 2012 sa place de député. Bien sûr, Guéant est « présumé innocent ». Mais comment dire ? Ça aussi, ça fait mal au cul.
HISTOIRE EN PLAQUES
Par Iegor Gran - 15/04/2016
A chaque jour, sa plaque. Après les plaques commémoratives très réussies pour fêter dignement les attentats de janvier, la mairie de Paris vient d'en dévoiler une nouvelle pour... commémorer les massacres de la Saint-Barthélemy. Il y avait bigrement urgence ! Cela faisait 444 ans qu'on vivait sans elle, qu'elle nous manquait, qu'on l'espérait comme manne céleste, et là, bingo ! ce cadeau du fonctionnaire zélé, une grande plaque que l'on pourra lire à ses heures perdues « pour ne jamais oublier ».
A l'ère où rapetissent les manuels d'histoire au point où la Saint-Barthélemy est à peine évoquée en toute fin de la classe de cinquième (donc zappée dans la plupart des collèges, car on est systématiquement en retard sur le programme), les plaques correspondantes s'allongent et remplacent utilement les livres, ces trucs lourds, écrits en tout petit. A quand des sorties scolaires en autocar pour visiter et lire nos plus belles plaques ?
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