Questions existentielles - page 179

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Australie : découverte d'une ville de poulpes au fond de l'océan
Dans la baie de Jervis, une nouvelle "ville" de poulpes a été découverte. Cette trouvaille confirme une théorie publiée en 2009.
Ce sont près de 20 000 poulpes qui ont été découverts par des biologistes marins dans la baie de Jervis en Australie. Tous appartiennent à la même espèce : les poulpes tetricus, connus pour vivre en ermites ne se croisant que lors des périodes de reproduction, relate 20minutes.

Pourtant, David Sheel et son équipe ont étudié une quinzaine de spécimens résidant et communiquant ensemble dans une zone définie. Une découverte qui a d'ailleurs poussé les scientifiques à renommer ce lieu "Octlantis".

Interrogé par le magazine Quartz, David Scheel a parlé de "surprise". Il précise que "ces comportements sont le produit d’une sélection naturelle et peuvent être remarquablement similaires au comportement social complexe des vertébrés. Cela suggère que quand les bonnes conditions sont réunies, l’évolution peut produire des résultats très similaires dans divers groupes d’organismes".

"Ces piles de coquilles ont été sculptées pour créer des abris"

Cette trouvaille confirme donc une théorie de 2009. À cette date, une première "ville" de poulpes avait été découverte dans l'océan Pacifique : Octopolis. Ce qui laisse penser aux scientifiques que lorsque des invertébrés, réputés solitaires, se rassemblent en une sorte de société ils se rapprochent des animaux vertébrés vivant en meute.
En plus de se rassembler, les scientifiques ont également relevé une drôle de pratique dans les deux "colonies" de poulpes connues. "En plus des affleurements rocheux, les poulpes qui habitent la région ont construit des piles avec les coquilles des crustacés qu’ils ont mangés, notamment les palourdes et les pétoncles. Ces piles de coquilles ont été sculptées pour créer des abris, ce qui fait de ces poulpes de véritables ingénieurs environnementaux", déclare Stephanie Chancellor, docteure en sciences biologiques à l'université de Chicago
Cependant, David Scheel tempère. Selon lui, cette forme d'organisation n'est pas la norme, car d'autres spécimens continuent de parcourir les fonds marins en solitaires. Rien n'indique non plus que ces "villes" de poulpes soient des modes d'organisations récentes. D'après lui, ce serait plutôt l'évolution des techniques scientifiques et des moyens humains d'observer les animaux qui permettraient aujourd'hui de découvrir quelques-uns de leurs comportements sociaux encore inconnus.
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Les glaciers des Alpes bientôt transformés… en lacs ?
Selon une étude de l’Université de Fribourg, 90% des glaciers auront disparu en Suisse centrale d’ici 2090. Changement climatique et hausse des températures peuvent se mesurer ici quasiment d’année en année. Et le scénario d’un massif alpin sans glaces éternelles se vérifiera si la température augmente de 2 à 4 degrés, comme c’est probable, d’ici à l’an 2100.

Ces 150 dernières années, les glaciers alpins ont déjà perdu un tiers de leur longueur et la moitié de leur volume.

(Source : Euronews)
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photos a écrit : Les glaciers des Alpes bientôt transformés… en lacs ?
Selon une étude de l’Université de Fribourg, 90% des glaciers auront disparu en Suisse centrale d’ici 2090. Changement climatique et hausse des températures peuvent se mesurer ici quasiment d’année en année. Et le scénario d’un massif alpin sans glaces éternelles se vérifiera si la température augmente de 2 à 4 degrés, comme c’est probable, d’ici à l’an 2100.

Ces 150 dernières années, les glaciers alpins ont déjà perdu un tiers de leur longueur et la moitié de leur volume.

(Source : Euronews)

2090 !
J'irai prendre des photos du nouveau paysage !
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Et l'ère glaciaire qui doit commencer en 2050 faute d'éruptions solaires qu'en faites vous ?
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Comprendre le vécu subjectif de contact avec un défunt
Vous est-il déjà arrivé de sentir la présence d’un proche décédé ? Si tel est le cas, il est fort probable que vous ayez expérimenté un « vécu subjectif de contact avec un défunt », ou VSCD. Qu’en pense la science ? Récits et entretiens étonnants, extraits du livre « Quand les défunts viennent à nous » de Evelyn Elsaesser.

Quelle serait votre réaction si vous viviez un VSCD ? Seriez-vous effrayé ? Sidéré ? Incrédule ? Ébranlé par le fait de vivre un événement qui paraît complètement inconcevable ?
Pour surprenant que cela puisse paraître à première vue, il· s’avère que dans leur très grande majorité, les personnes vivent cette expérience comme un événement naturel et heureux, sans effroi et avec reconnaissance. Nous l’avons vu, dans certains cas, les VSCD – surtout les apparitions – peuvent effrayer certains récepteurs. Tout en étant conscients que le défunt ne leur veut que du bien, l’étrangeté de l’événement peut les amener par exemple à quitter la pièce en courant pour échapper à l’apparition. Par la suite, ils regrettent souvent leur réaction irréfléchie et souhaitent ardemment un nouveau contact.
Les effets du vécu subjectif de contact avec un défunt peuvent être analysés sous trois angles :
– l’intime conviction que l’expérience est réelle ;
– l’importance accordée aux VSCD et le réconfort ressenti par les récepteurs ;
– la conviction que le proche décédé continue à exister et l’implication pour le système de croyances.

Intime conviction que l’expérience est réelle

Contrairement à beaucoup de peuples du monde, les défunts ne font pas partie du quotidien des citoyens des pays occidentaux matérialistes. Les individus meurent à l’hôpital, si possible derrière des portes hermétiquement closes et le plus rapidement possible. Une fois décédés, on fleurit leur tombe une fois l’an si tout va bien, la Toussaint étant un jour de prédilection pour cette activité. On ne peut pas dire que la majorité des Occidentaux font coexister leurs proches décédés dans leur vie de tous les jours, s’en remettent à eux en cas de décision importante à prendre ou quémandent leur aide en situation de détresse, comme c’est le cas dans d’autres civilisations (voir dans le chapitre 6, « Entretien avec Natalie Tobert – Accueil des VSCD dans d’autres civilisations »). La rupture avec nos chers disparus semble irrévocablement définitive, et c’est peut-être pour cette raison que les deuils se prolongent parfois de manière déraisonnable et que la peur de la mort soit si fortement présente dans nos sociétés.

Dans ce contexte, comment est-il possible qu’un VSCD soit immédiatement perçu par les récepteurs comme une expérience bouleversante, mais heureuse et qu’ils ne doutent pas un instant de son authenticité ? D’où vient cette conviction fulgurante si intrinsèquement en contradiction avec le paradigme ambiant ?
S’agirait-il d’un savoir ancestral enfoui au plus profond de nous-mêmes et qui résonnerait instantanément avec cette expérience, lui conférant d’emblée un statut d’authenticité ? Le fait est que vivre un VSCD est un événement marquant. Que ces contacts soient la réponse à un désir intime ou qu’ils se produisent de manière complètement inattendue, leur impact est tel que les récepteurs ne pensent pas un instant avoir été victimes d’une illusion, voire d’une hallucination. Dans l’ensemble) ces expériences, souvent considérées comme spirituelles, sont reçues comme un cadeau. Elles constituent des souvenirs qui sont chéris toute une vie et intégrés dans l’histoire familiale. Dans un deuxième temps et après réflexion, ils peuvent se demander comment un tel événement est possible, tant il est en contra­ diction avec la pensée dominante et peut-être avec leurs propres convictions antérieures, et s’étonner d’avoir accueilli l’expérience avec tant de naturel et de bonheur.

Certains stipulent que les communications avec les défunts se produisent, ou sont ressenties comme se produisant, en réponse au désespoir de la personne en deuil. La supposition que les endeuillés vivent un tel contact quand ils sont submergés par le chagrin et ne supportent plus la souffrance de devoir continuer à vivre sans l’être aimé n’est pas du tout confirmée par la recherche. On ne vit pas cette expérience quand on le désire, elle ne se commande pas. Les témoignages indiquent au contraire que les VSCD ont lieu quand le récepteur est calme, ne pense pas à la personne décédée et vaque à ses activités quotidiennes. Le contact se produit tout à coup, sans raison apparente. Il ne répond pas à une attente, mais constitue un élément de surprise.

On ne vit pas cette expérience quand on le désire

Laissons la parole à nos témoins :
Brigitte F. a partagé son vécu avec sa belle-mère décédée sous « VSCD de ressenti d’une présence » :

« Oui, cette expérience a été importante pour moi, car je me suis rendu compte que cette présence n’était pas le fruit de mon imagination, ni d’un trouble mental quelconque. Ma belle-mère qui avait des dons de médiumnité avait promis de me faire partager son expérience. La maladie ne lui en a pas laissé le temps. Elle savait que j’étais ouverte sur le sujet et que j’avais une perception affinée de ce qui m’entoure.
Cette expérience m’a donné encore plus envie de me documenter sur le sujet et de me rendre compte que beaucoup de personnes vivaient des situations similaires. Cette expérience m’a aussi prouvé que tous ceux qui la vivent ne sont pas des illuminés en mal de sensations ou des originaux. Nous sommes tous des gens ordinaires qui vivons des choses extraordinaires. »

Nous retrouvons Jacqueline T. qui nous avait fait part de plusieurs expériences, dont celle citée « sous VSCD pratiques ».

« Tous ces témoignages et tous les faits relatés dans ces confidences sur ma vie sont vrais ! Hélas, ils ne sont pas renouvelables en laboratoire ! Ils sont peut-être la preuve que nous, pauvres humains aux sens limités, pouvons tous un jour baigner sans le savoir dans l’étrange, l’insolite, l’inexplicable au moment où nous nous y attendons le moins.
C’est un peu comme si des forces supérieures nous prenaient par la main pour nous obliger à ouvrir les yeux et les oreilles sur des évidences inexplicables, mais qui n’en restent pas moins troublantes… même pour ceux qui les ont vécues. »

Christine H., la femme qui a perdu son bébé de quelques mois, témoigne en quelques mots :

« Jan et moi sommes tous les deux des personnes très rationnelles et nous ne sommes absolun1ent pas portés sur l’ésotérisme ou d’autres choses de ce genre. Il n’empêche que nous n’avons pas douté une seconde de la véracité des visites de Nina. J’en suis absolument convaincue. »

Pour terminer, voici quelques paroles de Michèle H. qui a ressenti la présence de son ex-mari décédé :

« J’ai l’intime conviction que ce qui s’est passé était réel parce que le bonheur et le bien-être ressentis après cette expérience, je ne les ai pas inventés, mais bien ressentis de tout mon être. Je croyais déjà avant cette expérience qu’une autre vie sur un tout autre plan existait. »

Difficulté de relater le VSCD

Le premier élan d’exaltation et la certitude que le VSCD est réel peuvent être douloureusement ébranlés si l’entourage réagit négativement à l’évocation de l’expérience. Certains récepteurs ont peur de se ridiculiser et préfèrent se taire. D’autres se mettent à douter de leur perception et même de leur santé mentale. La peur d’être « pris pour une personne dérangée » est très forte et peut les plonger dans une grande confusion. La dichotomie entre leur certitude subjective et la représentation courante de la « réalité » leur fait penser qu’ils ont vécu quelque chose « qui n’est pas possible », « qui ne peut pas se produire ». C’est la pensée dominante des sociétés occidentales matérialistes, hermétiquement fermées aux expériences transpersonnelles, qui plonge ces personnes dans le désarroi. Informer le public du phénomène des VSCD, quel qu’en soit le statut ontologique, est primordial.

Nous avons découvert l’expérience de Marie-Claire B. dans le chapitre 1. Elle décrit sa joie, ainsi que la difficulté de partager ce genre de vécu :

« Pour ma part, j’étais comblée. Le lien était toujours là. C’était un sentiment merveilleux qui m’a accompagnée tout au long de ma journée ; j’avais l’impression d’être sur un nuage. Je ne pouvais le partager avec personne, pourtant, j’aurais tellement aimé le dire. Je ne l’attendais plus et pas de cette façon, mais quel beau cadeau d’amour de la vie. Ne sachant que faire de cela, je suis allée à Notre-Dame de la Peinière (chapelle près de chez nous) y faire brûler un cierge pour remercier de ce merveilleux cadeau. Je me sentais privilégiée. Je ne pouvais pas avoir imaginé une telle chose, ressenti une telle chose. C’était merveilleux, j’aurais aimé m’endormir chaque soir avec cette sensation. […]

C’était un sentiment merveilleux

Par la suite, j’ai essayé d’en parler autour de moi, car c’était difficile de contenir en soi une telle joie, de l’intégrer dans sa vie. Ce fut catastrophique.]’ai dû y renoncer, car on réussissait à me faire douter de moi, à me faire croire que la dépression s’installait. Je ne voulais pas qu’on m’enlève ça. Je me sentais perdue entre la réalité et mon ressenti, le raison­ nable et le besoin, entre ces deux mondes.»

Vous avez découvert l’expérience de Jacqueline T. dans « VSCD pratiques ». Partager ses différents vécus a été une impossibilité pour elle pendant longtemps :

« Ce que je n’ai jamais osé dire… Pour mon fils et mes petits-enfants, j’ai envie de raconter des faits troublants qui ont jalonné ma vie et que j’ai gardés secrètement en moi pendant des années. J’avais peur en les dévoilant que mes amis me traitent de « folle » après avoir écouté le récit de mes expériences paranormales. Pourtant, toutes sont véridiques, même si parfois elles semblent difficilement croyables. Ce n’est pas à mon âge, bientôt 79 ans, que je vais commencer à mentir ou affabuler ! »

Parler d’un vécu subjectif de contact avec un défunt à son entourage signifie prendre le risque de ne pas être cru, de devoir se justifier, voire d’être considéré comme confus ou dépressif Nous l’avons vu, la peur de se ridiculiser peut également empêcher les récepteurs de partager leur vécu. La joie peut vite se transformer en détresse si on cherche une validation de son vécu et si on veut à tout prix convaincre son interlocuteur de l’authenticité de l’expérience. À l’instar d’autres expériences transpersonnelles

par exemple les expériences de mort imminente-, le partage de ces vécus subtils, intimes, et si importants pour les personnes qui les ont vécus, est souvent très problématique. Ainsi, après une tentative ou deux de partager leur expérience, les récepteurs s’abstiennent d’en parler, comme en témoigne l’une des personnes citées plus haut :
« Je suis heureuse de pouvoir [vous] confier ces choses-là que je n’ose confier à personne ou presque.» (Eliette S.)
Deux personnes interrogées par Peter et Elizabeth Fenwick se sont également heurtées à de l’incompréhension, mais elles en ont pris leur parti :
« À moins d’en faire vous-même l’expérience, je peux comprendre que les gens ne puissent ni y croire ni en saisir la signification. Tout ce que je sais, c’est que je n’ai aucun doute. »
« Je ne sais pas comment expliquer [le VSCD], peut-être vaut-il mieux le laisser inexpliqué et juste être heureux que quelqu’un que vous avez beaucoup aimé se préoccupe toujours de vous »
Pour terminer, quelques mots de sagesse du professeur de sociologie australien Allan Kellehear : «On peut attribuer une signification à n’importe quel événement. La ligne entre l’auto­ illusion et une signification personnelle est étroite, bien sûr, mais ne laissez jamais les autres en décider pour vous. Seul vous savez qui vous aime. Et certaines lettres d’amour sont, et seront toujours, un code secret. Certains messages ne sont destinés qu’à vous. Même dans la mort ».

(Source : INREES)
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Angleterre : une fillette retrouve une épée à l'endroit où Excalibur aurait été jetée !
Alors qu’elle se promenait au lac de Dozmary Pool en Angleterre, une petite fille de 7 ans a mis la main sur une étrange épée. Elle a fait cette trouvaille à l’endroit même où Excalibur aurait été jetée.
Une drôle de trouvaille pour une jeune britannique de 7 ans. En vacances dans le sud de l’Angleterre avec ses parents, Matilda Jones se baignait au lac de Dozmary Pool quand elle a découvert une épée. Celle-ci ressemble étrangement à la légendaire Excalibur, a indiqué The Star. L'histoire des chevaliers de la Table ronde raconte que l’épée aurait été abandonnée à cet emplacement par le chevalier Bédivère afin que la Dame du lac la récupère après la mort du roi Arthur, comme le précise Europe 1.
Sûrement un accessoire de cinéma

Alerté par Matilda de sa découverte, le père de la fillette a d’abord pensé qu’il s’agissait d’un déchet. Il a ensuite constaté que l’objet était bien une épée : "Je lui ai dit de ne pas faire l'idiote (...) et puis j'ai regardé et réalisé que c'était une épée. Elle était là, au fond du lac. Elle fait 1m20, exactement la taille de Matilda", a-t-il indiqué aux journaux britanniques, cité par France Info.

En sortant l’arme des eaux, ce dernier s’est aperçu que l’épée semblait être récente. Pour lui, il ne s’agit que d’un "accessoire de cinéma", a précisé France Info. Ironie de l’histoire, le père de Matilda venait de raconter à sa fille la légende du roi Arthur.
Comme l’a indiqué Europe 1, l’aventure de la fillette a fait grand bruit outre-Manche. Une professeure d’histoire médiévale, Sarah Peverley, a même contacté Matilda pour obtenir des informations sur l’épée.
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Quelle belle expérience pour cette petite fille, trouver l'épée juste après le récit de son papa... ::):
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Si j’étais un fumeur dans le monde
Prix, contraintes liées à l’espace public, mœurs… Si j’étais un fumeur dans le monde, comment je me porterais ?

L’État peut instaurer des règles concernant le tabagisme, notamment pour protéger les non-fumeurs du tabagisme passif. Mais ce qui est sûr, c’est que c’est l’un des produits les plus taxés au monde : en France, une augmentation de quelques centimes du prix d’un paquet rapporte des millions d’euros à l’État en une année.

Les États qui freinent la consommation

En Australie, le paquet de vingt cigarettes coûte 25 dollars australiens, soit environ 16,80€. C’est actuellement le paquet le plus cher au monde.

Au Bhoutan, il est tout bonnement interdit de fumer. Depuis 2005, la vente de cigarettes y est interdite, en effet, dans la religion bouddhiste, fumer est un péché. Les Bhoutanais souhaitant tout de même fumer doivent en acheter à l’étranger et en ramener pas plus de vingt par mois et les allumer doit se faire chez soi.

Une bouffée d’air pour les fumeurs ?

Au Japon, la règle diffère totalement de notre législature : interdiction de fumer dans la rue sauf dans des endroits indiqués, mais autorisation dans tous les endroits publics fermés : bars, restaurants, aéroports… À l’approche des Jeux Olympiques de Tokyo de 2020, certains hommes politiques essayent de durcir la législation.

Aux États-Unis, certains États autorisent les syndicats d’immeuble à bannir la cigarette de la propriété, même quand l’individu souhaite fumer dans son appartement. Loi amusante : dans l’Ohio, la loi conseille de s’éloigner de 6 mètres de son lieu de travail pour s’en griller une.

En France, la paquet de cigarettes passera à 10€ en 2020. 30% de la population fume, un chiffre stable depuis 7 ans.

Le tabagisme fait 7 millions de victimes chaque année.

(Source : France Info)
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Une « Grande muraille verte » en construction en Afrique
Le Sahel est confronté à un problème de sécheresse et le nord du Sénégal n’en n’est pas exempt. Or la sécheresse, combinée à des facteurs humains comme les feux de brousse ou le surpâturage, a rompu l’équilibre écologique : les ressources naturelles se dégradent et les productions agricoles diminuent. Pour restaurer cette région, le projet panafricain de la Grande Muraille Verte avait été adopté au Sommet de l’Union africaine en 2007.

Les objectifs de la Grande Muraille Verte sont de planter une coulée verte de 7 600 km de long sur 15 km de large à travers le continent africain, de la Mauritanie à Djibouti, pour ralentir l’avancée du désert, améliorer la gestion des ressources naturelles et lutter contre la pauvreté.

Aujourd’hui, le résultat est contrasté, l’instabilité politique de certains pays les ayant empêchés de faire leur part du travail. Mais au nord du Sénégal, c’est l’action qui a prévalu et qui montre aujourd’hui ses premiers résultats.

La Grande Muraille est un projet participatif qui rassemble les populations locales, l’Agence sénégalaise de la Grande Muraille, qui dépend du ministère de l’Environnement, et des scientifiques notamment du CNRS, de l’UCAD et de l’Observatoire Hommes-Milieux Téssékéré.

L’eau, un problème récurrent

Le Ferlo est une zone sylvo-pastorale dans le nord du Sénégal. Pour Aboubacar Dieng, éleveur Peul du côté de Widou Thiengoly : « Depuis la sécheresse de 1973, nous avons remarqué qu’il y a une diminution drastique des plantes. Et ces 3 dernières années non plus, la pluviométrie n’était pas bonne. Ça a seulement commencé à reprendre cette année. »

Les sécheresses successives et l’accroissement de la population ont eu raison de l’herbe comme de l’eau. A la fin de la saison sèche, les troupeaux n’ont plus rien à brouter et les éleveurs transhument. Les puits, qui ont été forés dans les années 1960, sont éloignés les uns des autres d’une trentaine de kilomètres et les femmes, qui ont pour mission de s’occuper de l’eau, quittent les campements le matin avec des containers, sur une charrette tirée par des ânes, et ne rentrent qu’à la tombée de la nuit.

Aménager l’espace par petits morceaux

Dans cette vaste région parsemée de villages, où les troupeaux de zébus ou de chèvres sont importants, l’aménagement se fait en accord avec les populations. On plante de nouvelles parcelles dans des endroits boisés existant auparavant, et l’avancée des plantations s’arrête quand il y a un village.

D’autre part, le choix des parcelles à replanter s’effectue en accord avec les éleveurs et leur disposition laisse des couloirs libres pour que le bétail puisse circuler. Les arbustes sont cultivés par les villageoises, dans des pépinières, puis replantés par des jeunes qui sont rémunérés pour cette tâche.

L’eau est rare dans cette zone et les jeunes arbres ne sont pas arrosés. Mais pour profiter au maximum de l’eau de pluie, des sillons sont tracés entre les plans tout au long des parcelles pour conserver cette eau.

Planter des arbres, mais pas n’importe lesquels !

Le choix des espèces à replanter repose sur plusieurs paramètres. D’abord, l’arbre doit déjà être présent dans la zone, sa résistance à la sécheresse scientifiquement démontrée, les habitants doivent en connaître les propriétés et si possible en avoir une utilisation traditionnelle – pharmacopée, pour un usage domestique etc – d’autant que les plantations sont supposées apporter de nouvelles ressources économiques.

Parmi les espèces championnes aujourd’hui, il y a l’acacia Sénégal, qui est notamment utilisé pour ses vertus anti inflammatoire et fournit la gomme arabique, un ingrédient très prisé dans la confiserie, et le dattier du désert – Balanites aegyptiaca -, dont l’écorce a des propriétés vermifuges et le bois est utilisé en construction.

Les bénéfices associés

En complément du reboisement, des jardins polyvalents ont été créés. A Widou-Thiengoly, le jardin de 7 Ha est cultivé par 249 femmes regroupées en association. On y cultive des légumes : pastèques, niébé et aubergines amères à la saison des pluies. Pendant la saison sèche, ce jardin est irrigué par un système de goutte à goutte et l’on y fait alors pousser des oignons, des carottes, des tomates, des pommes de terre, des salades.

Le surplus de légumes qui n’est pas consommé par les familles des cultivatrices est vendu au marché – ces légumes sont très prisés parce qu’ils sont sans pesticides ni engrais chimique – et l’argent est utilisé notamment pour des prêts au sein de l’association. Il y a aussi quelques arbres fruitiers, des manguiers, citronniers et orangers, qui ne produisent pas encore suffisamment dans l’optique de vendre les fruits, mais assez pour régaler celles qui cultivent !

Ces nouveaux jardins ont permis une diversification de la nourriture bénéfique pour l’ensemble de la population.

Des résultats positifs

Les villageois et les éleveurs rencontrés témoignent d’un progrès depuis que les arbres ont commencé à pousser : les nouvelles plantations conservent l’humidité et l’herbe qui pousse au pied des arbres est plus riche, donnant un meilleur fourrage pour les animaux. Et quand les grillages qui protègent les premières parcelles – celles de 2008 et 2009 – vont être ôtés, ce qui ne devrait pas tarder, le bétail pourra s’en régaler librement. Du côté de la faune, des espèces d’oiseaux qui avaient disparu depuis des années reviennent, et même des renards ont été aperçus dans les bosquets.

Et tout le monde a remarqué que ces nouveaux arbres ont pour vertu d’arrêter le vent qui vient du Sahara en transportant des nuages de sable et de poussière parfois jusqu’à Dakar. Or cette poussière est responsable de maladies pulmonaires et d’allergie. La Grande Muraille a donc également des retombées positives sur la santé.

Améliorer l’environnement, un projet à long terme

Mais au Sénégal, la Grande Muraille mesure 545 km de long sur 15 km de large, autrement dit : 817.500 Ha ; et même si compte tenu des activités humaines, 45% seulement du territoire doit être reboisé, il reste environ 340.000 Ha à restaurer effectivement. Pour le colonel Pap Sarr, directeur technique de l’Agence de la Grande Muraille, au rythme actuel de 5000 Ha reboisés par an, une petite dizaine d’années semble encore nécessaire pour toucher au but.

(Source : RFI Afrique)
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Une alternative plus sûre au scanner
La tomodensitométrie ou scanner est l’une des grandes avancées dans l’imagerie médicale. Mais elle expose les patients à une dose de rayons qui peut être forte, voire nocive.

Au Portugal et en France notamment, les chercheurs du projet VOXEL développent justement une alternative plus sûre.

Pour trouver cette nouvelle option, des scientifiques participant à un projet de recherche européen baptisé VOXEL ont dû s’attaquer à un problème inhérent à l’imagerie par rayons X : pour produire une vue 3D, la caméra du scanner doit effectuer une rotation complète autour de sa cible en prenant parfois des milliers de radiographies.

À Lisbonne, Marta Fajardo, coordinatrice du projet et spécialiste de la physique des plasmas à IST-ID, institution portugaise partenaire du projet, nous en dit plus : “L’alternative que nous cherchons à concevoir dans le cadre de ce projet, c’est ce qu’on appelle une caméra plénoptique dotée d’un système optique qui permet d’enregistrer une image 3D en maintenant la caméra au même endroit. Il a déjà été prouvé, ajoute-t-elle, qu’on pouvait utiliser ce type de caméras à la lumière visible. Nous, on essaie de la faire fonctionner dans le spectre des rayons X.”

Grâce à des lasers, les chercheurs produisent des rayons X spécifiques. Le faisceau passe à travers des lentilles et des miroirs avant de traverser l’objet à observer. Résultat : une image radiographique prise par un détecteur qui peut s’apparenter à un appareil photo numérique.

Matrice de microlentilles

Mais comment obtenir une image 3D en une seule prise de vue ? Nous nous rendons dans une PME française installée en région parisienne qui participe à VOXEL. Son équipe teste sa solution avec deux bouchons en liège.

Une matrice de microlentilles permet de changer de point de focale après la prise de la photo grâce à de tout nouveaux algorythmes de calcul dédiés à la reconstruction d’images.

“Le fait de coupler la lentille principale à cette matrice va nous permettre de récupérer les rayons avec toute l’information en angle et en espace, indique Ombeline de La Rochefoucauld, ingénieure chez Imagine Optic. Donc à partir de l’image brute, elle obtient toute l’information spatiale et directionnelle qui va nous permettre de faire cette reconstruction 3D,” assure-t-elle.

Cellules vivantes

Vu la complexité à travailler sur des rayons X, des années de recherche sont encore nécessaires pour que cette approche permette de produire des radiographies 3D d’objets relativements grands.

Mais à l‘échelle microscopique, elle offre déjà une alternative compacte et économique comme nous le constatons à Palaiseau, au Laboratoire d’optique appliqué (LOA), autre partenaire du projet. Les rayons X mous utilisés dans l’un des dispositifs sur place préservent mieux les cellules, elles peuvent donc être observées vivantes.

“En général, la tomographie cellulaire nécessite de travailler dans des conditions cryogéniques : ce qui ne permet pas d’enregistrer les mouvements cellulaires, précise Elena Longo, doctorante en physique au LOA. Par comparaison, poursuit-elle, des systèmes comme le nôtre permettent de garder la cellule vivante, on n’a pas besoin de la congeler.”

Mise sur le marché

Plusieurs applications de ce projet de recherche sont prêtes pour une mise sur le marché. Par exemple, ce nanoscope numérique ne dispose pas de la résolution et du contraste des appareils à rayons X, mais il fonctionne sans lentilles ou oculaires onéreux : il produit des hologrammes de petits objets grâce à la lumière ultraviolette.

“On utilise la lumière visible parce que c’est moins dangereux que les rayons X : ce qui peut être utile pour la reconstruction d‘échantillons biologiques 3D, explique Ramona Corman, physicienne du Laboratoire Interactions, Dynamiques et Lasers du Commissariat à l’Energie atomique. Il peut aussi y avoir un intérêt dans le cas de tissus, de mitochondries ou de différentes organelles biologiques,” souligne-t-elle.

Ce projet doit encore passer des vidéos de cellules vivantes à l’imagerie médicale du futur en milieu hospitalier. Il ouvre en tout cas, la voie à une alternative au scanner plus sûre et moins coûteuse.

(Source : Euronews)
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« C’est bizarre mais je vois un chef indien »

Quand Sitting Bull apparaît mystérieusement dans sa cuisine, Claire Barré, scénariste parisienne et mère de deux enfants, cherche à décrypter le sens de cette vision… Ce périple insolite en terre sioux permet à Claire Barré de nous raconter, non sans humour, sa découverte du chamanisme. Extrait de son ouvrage…

Quatorze mois plus tôt, il m’est arrivé une chose étrange. L’adjectif est sans doute un peu faible.
Ma vie est sortie de son axe, comme une funambule qui aurait décidé de faire un pas de côté. Sans prévenir, ni envoyer de signaux annonciateurs de métamorphose, elle a quitté les rails de la raison. Me déposant au cœur d’un paysage inconnu. Sans boussole. À la merci des tempêtes et des aurores boréales.

Un samedi midi, je déjeunais tranquillement en famille, quand un visage d’Indien m’apparut.
L’apparition en elle-même n’est pas évidente à décrire. Une fine paroi transparente, courbée comme la rétine d’un œil, se plaça subitement entre le monde et moi, et sur cette paroi était imprimé le visage d’un chef indien. En transparence. Car derrière lui, ou plutôt, à travers lui, je voyais encore le mur de la cuisine, les objets posés sur la table.
Un peu comme si des phosphènes s’étaient rassemblés, pour former une image claire, nette, présente: le visage d’un Indien au regard intense qui me contemplait en silence.
Il n’était pas exactement en face de moi. Juste un peu à côté. Sur la gauche.
Quand je fixais l’horizon, je percevais sa présence, comme un papillon épinglé à la périphérie de mon champ de vision, mais quand je tournais le regard vers lui, je plongeais dans ses prunelles.
J’avais la nette impression qu’il avait quelque chose à me dire. À me transmettre, peut-être.
Il m’observait. Imperturbable. Insistant, mais pas menaçant.
Plus sur prise qu’effrayée, j’annonçai la chose à E. et à nos enfants. « C’est bizarre, mais je vois un Chef Indien. »
Cette phrase commença par les faire rire, je crois, ce qui semble assez normal. Aucunement offensée par cette réaction, je délaissais mon assiette de spaghettis et me plantais devant l’ordinateur du salon, pour chercher « Chef Indien » sur Google Images, dans l’espoir, sans doute un peu fou, d’identifier cette ombre surgie des limbes.
Le choc fut grand, car j’ai immédiatement reconnu mon Indien dans les photos apparues sur l’écran. En cliquant sur l’image, j’ai même découvert l’identité de celui qui flottait toujours à la gauche de mon regard Sitting Bull.

Je connaissais ce nom, bien sûr, mais n’aurais su l’associer à un visage précis.
Je fis part de ma découverte à mes proches : « C’est Sitting Bull. Celui que je vois. Sitting Bull.»

E. m’a rejointe au salon. Il est resté derrière moi, alors que je parcourais, avide, la page Wikipédia du célèbre chef indien, cherchant à déceler, entre les lignes, les raisons de sa présence fantomatique.
E. a dû me dire quelque chose comme : « Qu’est-ce que tu racontes?» Et j’ai sans doute dû lui répéter la même information, aussi invraisemblable fût-elle :
« Je vois Sitting Bull. Il est là. »
Montrant le vide, un peu à gauche : « Là. »
Mes enfants vinrent à leur tour. Se demandant si c’était un jeu. Mais ils comprirent vite que je ne plaisantais pas. Sans aller, peut-être, jusqu’à croire en la réalité de cette vision (mais peut-on parler de réalité quand il s’agit d’images surgies des mondes invisibles ?), ma famille réalisa que j’étais sincèrement persuadée qu’elle était là. Devant moi.

Il n’est pas nécessaire que les Aigles soient des Corbeaux

S’en inquiétèrent-ils ? C’est probable. Mais ils ne le laissèrent pas paraître. Se résolvant, probablement pour dédramatiser la situation, à mettre cette lubie sur le dos de mon imagination trop vive. De ma sensibilité un poil exacerbée, je l’admets.
Je passai mon samedi après-midi sur Internet à lire des témoignages sur Sitting Bull, à regarder des documentaires sur sa vie, puis, par extension, à m’abreuver jusqu’à la nausée de l’histoire des Amérindiens, grâce aux synapses étoilées de la Toile virtuelle.
De temps en temps, mes enfants passaient dans le salon : « Toujours tes Indiens ? » Et je hochais la tête, sans pouvoir, pour autant, quitter des yeux l’écran où défilaient ces mots, ces images que je cherchais à décrypter, sans comprendre exactement ce que j’y cherchais.
Une clé. Un début de réponse.

(Mais quelle était la question qui m’avait été posée ?).

Au cours de ces explorations, une phrase, attribuée à Sitting Bull, entra en résonnance avec moi, sans que je puisse expliquer tout à fait pourquoi.
Cette phrase disait (en parlant du Grand Esprit, ou Grand Mystère) : Each man is good in His Sight. It is not necessary for Eagles to be Crows. Ce qu’on pourrait traduire ainsi : « Chaque homme est bon dans Son Regard. Il n’est pas nécessaire que les Aigles soient des Corbeaux. » Ces mots firent resurgir deux instants de mon passé, gravés dans ma mémoire.
À neuf ans, je vivais aux États-Unis. Nous avions fait un road trip en famille lors des vacances d’été, et un aigle royal avait fendu le ciel au-dessus de ma tête, quelque part en terre indienne, justement.
Cette vision m’avait bouleversée. Je croyais me souvenir – mais peut-être mélangeais-je plusieurs événements survenus dans des déserts américains – que, peu après cette apparition, des flots de sang s’étaient mis à couler de mon nez. Chose qui m’arrivait fréquemment quand je prenais trop le soleil.
Dans mon esprit, quoi qu’il en soit, tout paraissait lié, comme une étoile à trois branches : l’apparition de l’aigle, l’émotion qui me submergeait – qui aurait presque pu me faire perdre connaissance -, puis mes petites mains recueillant le sang chaud qui s’écoulait, les emplissait, comme pour sceller la beauté de cette rencontre essentielle.
Des années plus tard, j’avais, je crois, dix-neuf ans, et passais deux mois à Moscou, ville dans laquelle je faisais un stage pour parfaire ma connaissance du russe.
En rentrant du bureau, en fin d’après-midi, alors que j’empruntais un immense pont, non loin des murs du Kremlin,
un corbeau me précéda durant toute la traversée reculant de quelques coups d’ailes chaque fois que je m’avançais et me dévisageant tout au long du chemin.
C’est sur ce pont, dans un état curieux, proche d’une forme de transe, fascinée par ce corbeau qui semblait tout à la fois m’attendre et me fuir, que je m’aperçus que je connaissais par cœur, sans jamais l’avoir appris, un poème de Roger Gilbert-Lecomte, « Je veux être confondu… ou la Halte du prophète ».
Vous vous trompez je ne suis pas celui qui monte
Je suis l’autre toujours celui qu’on n’attend pas
Ma face sous ce masque rouge gloire et honte
Tourne au vent que je veux pour seul guide à mes pas.

Les vers se déversaient un à un dans mon cœur, alors que je parcourais cet interminable pont – déserté des hommes et habité par cet étrange oiseau.

J’assumerai l’immobilité des statues
Sous la colère de l’orage aux gestes tors
Qui rompt au sol vos fronts ruines abattues
Mais me laisse debout n’ayant raison ni tort

À mesure que les mots de Lecomte me revenaient, mes larmes coulaient et des sanglots essoraient mon ventre.

Qu’espérez-vous de moi seul droit dans la tourmente
Terriblement absent roide et froid sans sommeil
Pour parler aux vieux morts il faut trouver la fente
Par où filtre un rayon noir de l’autre soleil.

J’avais l’impression d’être le poème. Il habitait chacune de mes cellules, me pétrissait de son antique douleur. La mélancolie qui me transperçait était telle, que je craignais de ne pouvoir survivre à ce périple. Si mon corps n’avait pas été si lourd – lesté par une force inconnue – j’aurais presque pu sauter du pont, pour en finir, pour ne plus avoir à supporter la souffrance métaphysique que les vers infusaient dans les fibres de mon être.
La phrase de Sitting Bull me remémora ces deux instants de vie. Deux rencontres inoubliables avec un aigle et un corbeau.
Il n’est pas nécessaire que les Aigles soient des Corbeaux.
Qu’étais-je, moi ? Aigle ou corbeau ? Difficile à dire. Ces oiseaux reflétaient peut-être des parts différentes de ma personnalité. Représentaient deux aspects de ma présence au monde.
Cette phrase du chef indien résonnait en boucle dans ma tête et je postai, sur le mur Facebook de Trixie-Rose, l’héroïne de mon premier roman qui allait paraître dans quelques mois, un dessin trouvé sur le Net, sur lequel figurait cette citation, représentant Sitting Bull, entouré d’un corbeau et d’un aigle.
Une espèce de pudeur m’interdisait de le poster sur mon propre mur, de peur que tout ce monde comprenne que quelque chose ne tournait pas rond. Cela dit, je ne pouvais pas ne rien poster. Un besoin brutal, viscéral, me poussait à exprimer un peu de ce mystère qui m’obsédait, dont je ne savais que faire, mais qu’il me fallait partager, fût-ce avec des moyens codifiés. Je fis également un photomontage que je mis en photo de profil, sur lequel on me voyait, visage remplacé par un engrenage d’horlogerie, entourée de vers de Roger Gilbert-Lecomte, tirés de son poème. Nuit morte d’Alexandrie.

Massacres, promesses non tenues, trahisons

Où chantaient les parfums, râle un goût de poussière;
Et l’astre vacillant dont blêmit la, lumière,
Sur ce néant qui baille est une porte ouverte !
Une porte s’était bien ouverte, oui… Mais où menait­-elle ?

Un rien apaisée par ces actes – rituels magiques compréhensibles de moi seule – je repris mes lectures.
Versai des larmes amères en me plongeant dans l’historique du génocide efficace dont les Amérindiens ont été les victimes, au sud comme au nord des Amériques.
Génocide d’autant plus terrible, peut-être, qu’il n’a jamais été reconnu comme tel.
Christophe Colomb et les conquistadors ne sont-ils pas encore présentés, dans nos livres d’histoire, comme de courageux explorateurs ayant « découvert » de nouveaux continents ?
Aurait-on oublié de nous préciser que la conquête de l’Ouest – héroïsée dans les westerns de mon enfance – avait été bâtie sur des charniers ? Massacres, promesses non tenues, trahisons. Couvertures distribuées dans les premières réserves, portant dans leurs fibres le virus de la variole. On jouait les généreux pour mieux tuer en douce.
J’appris qu’Hitler se serait inspiré de la manière dont les Américains avaient scientifiquement éradiqué les Natifs pour construire son propre programme de destruction massive. En l’améliorant, en quelque sorte.
Découvris l’inhumanité des internats dans lesquels on emprisonnait les enfants, dès la fin du XIXè siècle, pour les couper de leur culture et les forcer à ingurgiter l’American way of life, assené par des hommes blancs, violents, crucifix cloués à la main. Et par des femmes blanches, intransigeantes ou charitables, Bible greffée à la place du cœur.

Un lavage de cerveaux en bonne et due forme, avec obligation d’oublier leur langue natale (par les coups, s’il le fallait), leurs croyances ancestrales et de détruire tout lien avec les racines profondes de leurs peuples.

Ethnocide impeccable.
Et au passage, on leur distillait une bonne louchée de honte, pour qu’ils se sentent à jamais inférieurs. Marqués par le sceau de l’infamie.
Des Peaux-Rouges. Des sales Peaux-Rouges. Ignorants. Barbares. Sauvages. Primitifs. Incapables de penser par eux-mêmes. À rééduquer d’urgence. Une lie de l’humanité à parquer dans des réserves. Et à noyer sous un flot de whisky, histoire qu’ils ne retrouvent pas la mémoire. Qu’ils oublient que cette terre était à eux.
Même si, cette terre, ils ne la considéraient pas leur, justement. Au contraire. Ils n’y plantaient pas de barrière pour délimiter des territoires, estimant que tous, hommes, animaux, végétaux, nous appartenions à cette étendue fertile : notre mère nourricière.
Les blancs débarquent. Le canon ! Il faut se soumettre au baptême, s’habiller, travailler.
Et alors que je pleurais sur toutes ces tragédies, Sitting Bull continuait à m’observer.
Impassible.
Je lui lançais quelquefois des coups d’œil pleins de compassion, tout en me demandant ce que je pouvais bien faire pour lui…
Moi, frêle, blanche, de la lignée des agresseurs moi, si peu intéressée par ce qui ne touche pas à l’art, née dans une France bourgeoise, tranquille, élevée loin des guerres dans un confort absolu d’esprit et de corps. Que me voulait-il ? Qu’attendait-il de moi, cet homme resurgi du passé ?
Le soir, au dîner, dans un état d’esprit fébrile, j’essayais de raconter à ma famille ce que j’avais appris de Sitting Bull, chef indien et holy man d’origine Lakota. (Nous les nommons « Sioux », mot qui vient de serpent et qui reflète le regard que les Blancs posaient sur eux. Ce sont des « Lakotas ».)
Né dans le Dakota du Sud, Sitting Bull, homme de paix à l’intelligence vive, prit part aux guerres indiennes, refusant de se soumettre à l’autorité du gouvernement américain qui, sous couvert de traités, volait, peu à peu, toutes les terres des Indiens, et particulièrement leurs terrains de chasse : gage de leur survie.
Réfugié avec son peuple dans les Black Hills, vaste territoire montagneux s’étendant sur plusieurs États qui, d’après le traité de Fort Laramie signé en 1868, devait appartenir exclusivement aux tribus lakotas et cheyennes, Sitting Bull vit les Américains envahir les lieux, alors qu’une ruée vers l’or attirait des hordes d’hommes sans foi ni loi sur les terres sacrées des Indiens.
Hautement charismatique, Sitting Bull parvint à rassembler plusieurs tribus ennemies dans une sorte de coalition et, en 1876, il inspira, grâce à un rêve prophétique, la stratégie de la bataille de Little Big Horn, au cours de laquelle les Américains furent battus, et le lieutenant-colonel Custer, tué.
Custer, à la tête du 7è régiment de cavalerie, avait été envoyé dans le Dakota du Sud pour surveiller la bonne avancée d’un nouveau chemin de fer, que les investisseurs de Wall Street craignaient de voir détruit par les tribus Indiennes, hostiles au passage du train sur les terres qui leur avaient été promises. Custer devait aussi « pacifier » par les armes les tensions grandissantes entre colons et Natifs. Grande figure de la guerre de Sécession, sa mort à la bataille de Little Big Horn fut un choc énorme. Même si Sitting Bull n’était pas sur le terrain et n’a fait qu’inspirer la bataille, il fut dès lors considéré comme le « tueur de Custer ».

Le public se déplaçait en masse pour le voir

Recherché par le gouvernement qui voyait en lui un dangereux agitateur, Sitting Bull s’exila au Canada. Là-bas il se lia d’amitié avec le major James Walsh, chef de la police montée canadienne. Leur relation était vue d’un mauvais œil par les autorités américaines qui souhaitaient arrêter le chef la kota, et, rapidement, Walsh fut transféré dans une autre région. Sans appui, au cœur d’un hiver rude dont les bisons étaient absents, Sitting Bull et sa tribu revinrent aux États-Unis, pour ne pas mourir de froid et de faim.
Sitting Bull fut alors emprisonné pendant deux ans, puis envoyé à Standing Rock, une réserve du Dakota du Nord.
Plus tard, il a été embauché dans le Wild West Show de Buffalo Bill, sorte de parodie à paillettes des guerres indiennes, y jouant son propre rôle, celui du « tueur de Custer » . Le public se déplaçait en masse pour le voir et Sitting Bull signait des autographes à ceux qui l’avaient chassé de ses terres et qui le considéraient à présent comme une espèce d’attraction de foire.
Ce point de sa biographie me semblait amer. Quelle cruauté que de devoir rejouer une version pré-hollywoodienne des drames qui avaient frappé et décimé les siens. Endosser le masque d’une marionnette qui lui ressemblait étrangement, accepter de devenir ce figurant prestigieux – « sauvage » vaincu mais fier – que l’on observait en famille, en dévorant une glace. La réalité crue, violente, se travestissait en spectacle à succès, dans lequel les cow-boys avaient le beau rôle. Attaques de diligence, bisons qui galopaient dans l’arène, « Peaux-Rouges » féroces armés de tomahawks. Et Sitting Bull faisait partie de la troupe.
That’s Entertainment…
Difficile de comprendre comment ce grand sage a pu accepter de rejoindre la troupe clownesque de Buffalo Bill. Certains ont dit que son statut de prisonnier d’État ne lui laissait pas de choix. D’autres, qu’il a fait ça pour nourrir les membres de sa tribu, vivant dans un état d’extrême pauvreté. Les cachets des spectacles lui permettant de gagner quelques dollars : nouveaux dieux des lieux.
Sitting Bull tourna un temps avec le spectacle, mais le gouvernement refusa qu’il suive la troupe en Europe, craignant qu’il ne s’échappe.
Le chef des Lakotas retourna donc à Standing Rock.
En 1889, se répandit dans les réserves indiennes un mouvement mystique et politique, appelé Ghost Dance, ou « Danse des Esprits » : certains Indiens étaient persuadés que s’ils dansaient avec les esprits, dans une sorte de transe extatique, un déluge s’abattrait sur les Blancs et les éradiquerait. Ils croyaient aussi à la venue d’un messie qui devait les sauver. Sitting Bull ne participa pas directement au mouvement, mais le soutint philosophiquement. Les Américains craignaient une nouvelle révolte et le surveillaient de près, effrayés par le pouvoir spirituel qu’il avait encore sur les Natifs. On lui interdit formellement de quitter sa réserve.
Le 15 décembre 1890, à l’aube, des membres de la police indienne de Standing Rock – sortes de « kapos » lakotas travaillant pour le gouvernement américain – encerclèrent sa maison, pour l’arrêter. La cavalerie était postée autour de la réserve, prête à intervenir. Les proches de Sitting Bull jugèrent cette arrestation abusive et, très vite, une violente révolte éclata.
Le chef lakota fut tué : une balle dans la poitrine et une autre dans la tête. Son fils, quelques-uns de ses amis et des membres de la police indienne perdirent également la vie ce matin-là. L’arrivée – tardive – de la cavalerie arrêta le massacre.
C’est ainsi que s’acheva la vie de Sitting Bull : assassiné par les siens.
On peut lire sur la Toile que le chef indien savait qu’il serait tué par des Lakotas, sa mort lui ayant été annoncée par une sturnelle: alouette aux ailes tigrées, au ventre jaune et au chant mélodieux.
Ma famille m’écouta attentivement, alors que je ressortais, assez chaotiquement sans doute, toutes ces informations apprises le jour même, mais dont j’étais si imprégnée, qu’il me semblait les connaître depuis toujours.
Quand ma fille me demanda si Sitting Bull était toujours là, je hochai la tête. Il n’avait pas bougé. Brillait même avec plus d’intensité.
« Mais pourquoi? »
Impossible de lui donner une réponse cohérente, car je n’en avais pas.
Seule la phrase sur les aigles et les corbeaux avait l’air d’avoir un sens secret, que je devais déchiffrer.
Après dîner, je m’attelai à faire un nouveau photo­montage. Je partis d’un portrait de moi et y ajoutai, en transparence, le visage de Sitting Bull (sur la gauche). Au-dessus de moi, je fis apparaître la tête d’un corbeau, et au-dessous, la tête d’un aigle. Leurs becs m’entouraient comme un cadre organique.

Pressée de partager cette nouvelle image – sorte de talisman, trace concrète de ma vision-, je décidai de la poster sur Instagram. Ce compte étant à peu près vide et ne possédant qu’un nombre très limité d’abonnés, j’avais l’impression, en agissant ainsi, de brouiller les pistes, de ne pas donner trop d’indices.
À ce stade, je me posai, bien entendu, des questions sur ma santé mentale. Et entre de nouvelles recherches sur les Amérindiens, j’interrogeais Google avec une certaine angoisse, tapant des mots-clés comme « apparition », « hallucination visuelle », ou encore « symptômes tumeur cerveau ».

Cette apparition était une énigme

Le mot « apparition » me conduisit vers des sites plus ou moins mystiques. Je me demandais, entre deux cigarettes, si les prêtres et les nonnes qui se sentaient appelésavaient tous vécu une expérience semblable à la mienne. Jésus ou Marie remplaçant mon chef indien.
Je finis par aller me coucher, en espérant secrètement que le monde des rêves absorberait en son sein l’image entêtante de Sitting Bull.
Lectrice assidue de Nerval et Daumal, j’ai toujours été à peu près persuadée que le monde des morts était visitable en songe. Je me disais que mon revenant profiterait peut-être de mon séjour dans ce royaume pour regagner ses contrées.

Mais le lendemain, au réveil, le chef lakota était toujours là.
Il flottait à ma gauche, pendant mon petit-déjeuner.
M’accompagna sous la douche, où il gagna même quelques couleurs : un ciel bleu apparut derrière lui et sa peau (jusqu’ici en noir et blanc, légèrement sépia) prit une teinte plus ocre.
Il ne disparut pas quand je conduisis pour me rendre à la projection du film d’un ami, qui passait dans une salle de banlieue.
Je fus même à deux doigts d’avoir un accident sur le périphérique, quand le son se joignit brusquement à l’image entêtante. J’entendais des mots énigmatiques om me wani ou pani et autres sonorités que je ne parvenais pas à mémoriser, tant elles m’étaient étrangères. Des sons de tambour accompagnaient le tout.
Quand j’avouai la chose à E., il me conseilla de faire demi-tour, mais nous sommes finalement parvenus sans heurt jusqu’à la salle de cinéma.
Même si Sitting Bull ne me lâchait pas des yeux, je regardai le film avec plaisir. J’essayais de me concentrer sur l’écran, pour oublier quelques instants l’omniprésence de mon fantôme.
Quand la lumière se ralluma, j’eus comme une pressante envie de fuir. Me retrouver au milieu d’une foule m’incommodait, car je ressentais, à nouveau, l’impression dérangeante que tout le monde allait voir que j’avais un souci. Je félicitai rapidement mon ami, puis m’éclipsai.
De retour chez moi, je me replongeai aussitôt dans mes recherches. J’avais, à présent, une petite boule au ventre, m’inquiétant de la durée de cette vision, me demandant si elle me quitterait un jour, ou si je devais simplement m’habituer au fait d’avoir, à tout jamais, un visage d’Indien épinglé à la gauche de mon regard.
Les sons s’étaient tus, en tout cas. Ce qui était déjà une avancée. Ça devenait légèrement parasitant.
Sur Internet, je suis tombée sur un article parlant d’une coiffe ayant appartenu à Sitting Bull, conservée au Musée royal de l’Ontario, au Canada. De cette coiffe, dont l’archivage avait été perdu, les conservateurs savaient seulement qu’elle datait de la fin du XIXè siècle, période pendant laquelle le chef lakota vivait sur les terres canadiennes. Peut-être un cadeau que Sitting Bull aurait fait au major Walsh, pour le remercier de son soutien et de son amitié, lors de son exil forcé au Canada.
L’article faisait mention d’un certain Ernie LaPointe, arrière-petit-fils de Sitting Bull, qui aurait, en passant ses mains sur la coiffe, senti l’énergie de son ancêtre, et pu affirmer, ainsi, que la coiffe lui appartenait bien.
Heureuse (et surprise) d’apprendre qu’il existait encore un descendant direct de mon spectre, je googlisais Ernie, découvrit qu’il avait une page Facebook (magie du XXIè siècle) et qu’il avait écrit un récit sur son arrière-grand-père. Je commandai aussitôt son livre.
L’après-midi, puis la soirée s’écoulèrent. Une tristesse ancrée ne me quittait pas. Je continuais, au fil des pages de la grande bibliothèque virtuelle, à pleurer sur les atrocités commises contre le peuple Indien et ne parvenais pas à penser à autre e chose.
J’hésitais à prendre rendez-vous chez un neurologue, mais sentais, pourtant, que ça ne m’aiderait pas. Que ça endormirait peut-être la vision. Un temps. Mais que ça n’expliquerait rien.
Or, il me semblait que j’avais quelque chose à comprendre. Quelque chose de primordial. Cette apparition était une énigme. Ou plutôt, une clé.un ciel bleu apparut derrière lui Je devais trouver la porte qu’ouvrait cette clé et la pousser.
Et l’astre vacillant dont blêmit la lumière, Sur ce néant qui baille est une porte ouverte !

(Source : INREES)
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"Blue Monday" : les conseils les plus bizarres pour éviter la déprime hivernale
Le troisième lundi de janvier est considéré comme le jour le plus déprimant de l'année. Aucune étude ne le prouve scientifiquement, mais le sujet fait réagir.
On l'appelle le "Blue Monday", littéralement le "lundi bleu". Cette expression désigne le troisième jour de janvier, qui est censé être le plus déprimant de l'année. En décembre 2005, Cliff Arnall, un psychologue britannique se présentant comme docteur à l'université de Cardiff, annonce avoir fait cette découverte, formule mathématique à l'appui.

Mais cette affirmation n'a rien de scientifique : la formule est "absurde et stupide", comme le démontre le quotidien britannique The Guardian (en anglais) en 2006. Puis Cliff Arnall reconnaît lui-même avoir été payé par un voyagiste pour une campagne de promotion. Objectif : inciter à la réservation de billets et séjours pour de futures vacances.

Qu'importe. Lundi 16 janvier, le "Blue Monday" de l'année 2017, le mot-clé continue de faire réagir sur Twitter. Et chacun propose ses solutions pour lutter contre la déprime hivernale. Tour d'horizon des plus bizarres.

Manger du maquereau, de la choucroute et boire du thé noir

Mais pas forcément les trois en même temps ! Pour éviter la déprime de l'hiver, il faut soigner son alimentation, recommande le professeur Michel Lejoyeux, psychiatre et addictologue, interrogé lundi par 20 Minutes et Europe 1.

Pourquoi ce conseil ? Pour éviter la carence en vitamine D. "Quand les neurones du cerveau manquent de vitamine D, on ressent davantage de tristesse", explique Michel Lejoyeux. Selon lui, il faut donc privilégier les aliments qui en contiennent : le poisson en général, le maquereau et les sardines en particulier. 20 Minutes assure même, en citant des études, que les cornichons, les pickles et la choucroute seraient des aliments "alliés du sourire". "Le cornichon n'est pas un aliment magique ou une drogue", nuance cependant Michel Lejoyeux.

Faire du jardinage

C'est ce que recommande LCI. Qui a peut-être oublié qu'on est en plein hiver et qu'une vague de froid est annoncée à partir de mardi... Le site de la chaîne en continu cite l'étude de chercheurs des universités d'Essex et de Westminster (Royaume-Uni), qui ont découvert qu'une session hebdomadaire de jardinage de 30 minutes était un vrai plus pour la santé. Leurs conclusions ont été publiées dans le Journal of Public Health et reprises dans The Telegraph (en anglais) le 30 octobre 2015.

Pourquoi ce conseil ? En réalité, le plus important, c'est de faire de l'exercice physique pour doper la sécrétion de l'endorphine et de la sérotonine, deux neurotransmetteurs qui jouent un rôle dans l'humeur, comme l'explique France Culture. Si on n'a pas très envie de bêcher son jardin, on peut donc sauter à la corde pendant dix minutes, marcher ou courir.

Regarder "Pretty Woman", des vidéos de bébés et d'animaux

RTL a concocté une vidéo avec une sélection d'images d'animaux et de bébés "qui vous redonneront le sourire". Et elle l'a baptisée : "Petit kit de survie anti-déprime". De son côté, LCI (encore) a sélectionné "cinq films qui donnent envie d'être heureux le jour le plus triste de l'année". On y trouve Un Jour sans fin, Presque célèbre, Little Miss Sunshine, Arsenic et Vieilles dentelles et même Pretty Woman.

Pourquoi ce conseil ? On ne va pas se mentir : le choix de ces films et vidéos est subjectif. Et on n'a peut-être pas envie de revoir Pretty Woman pour la 10e fois. Mais l'important, c'est de sourire ! Et, surtout, de ne pas prendre au sérieux cette histoire de jour le plus déprimant de l'année.
franceInfo
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Extraterrestres : 8 théories pour expliquer le silence
Pourquoi les extraterrestres ne se montrent-ils pas ? Plusieurs théories peuvent expliquer le silence des extraterrestres. on vous en présente ici 8. Rentrez dans le secret…

Si la vie est fréquente dans l’univers, alors de nombreuses planètes de notre galaxie, la Voie lactée, devraient porter ou avoir porté des civilisations extraterrestres. Or, mis à part de témoignages douteux et jamais vérifiés d’incursions très brèves (et aux objectifs mystérieux), force est de constater qu’aucune observation, sur Terre ou dans le ciel, ne vient prouver l’existence de grandes sociétés technologiquement avancées.

Pourquoi ? La question alimente facilement les discussions entre amis, préférentiellement le soir, idéalement sous un ciel étoilé. On l’appelle le « paradoxe de Fermi », du nom d’Enrico Fermi. Ce spécialiste de physique nucléaire aurait évoqué cette question dans les années 1930, lui aussi au cours d’un dîner. Elle a ensuite été popularisée par Carl Sagan, astronome éclectique, qui a lancé le programme Seti.

Les civilisations E. T. : un très bon sujet de discussion

De multiples réponses sont possibles devant le silence des autres intelligences. Les huit principales sont posées ici mais il en existe d’autres. Lors des discussions, l’impression vient vite que chacun arrive avec ses propres convictions et tente de les imposer aux autres. Cette étape passée, il devient bien plus intéressant de lister, objectivement, toutes les réponses auxquelles on peut penser. L’exercice devient alors un jeu.

Une bonne idée est d’explorer les nombreuses observations réalisées depuis quelques décennies dans le domaine que l’on peut appeler exobiologie ou astrobiologie. De la composition chimique des nébuleuses (où se formeront les étoiles et leurs planètes) jusqu’aux idées sur l’apparition de la vie sur Terre en passant par les océans cachés des satellites de Jupiter et de Saturne sans oublier les exoplanètes, la réalité, souvent, dépasse nos imaginations…
https://youtu.be/aRBKrg1pmZI
(Source : Futura Sciences)
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Faut-il avoir peur des rats ?
Il traîne une bien triste réputation. Et pourtant, le rat d’égout ne serait pas si nuisible pour l’homme. Explications de l’ingénieur pédagogique Pierre Falgayrac, expert en hygiène et sécurité et auteur des ouvrages Des rats et des hommes et Le grand guide de lutte raisonnée contre les nuisibles urbains.

Depuis la nuit des temps, les rats ont mauvaise presse en Occident. Faut-il vraiment les craindre?

Il faut bien sûr s’en méfier, car ils provoquent d’irrémédiables dégâts. N’oubliez pas que le rat est avant tout un rongeur: ses dents croissent en permanence et il n’a d’autre choix que de les user. Du coup, il grignote à peu près tout ce qu’il trouve -bois, plastique, et même certaines boites en métal-, son pécher mignon restant les fils électriques.

Il est ainsi à l’origine de nombreux incendies et pannes électriques, aussi bien domestiques qu’industriels. Souvenez-vous de la collision de trains qui avait fait une quarantaine de blessés à Denguin, près de Pau, en 2014: l’enquête avait révélé des dégradations de rongeurs dans les guérites (les coffrets abritant les équipements électriques du système de signalisation). En endommageant les gaines d’isolement des câbles, les bestioles avaient réussi à dérégler les feux.
Dans le secteur du transport aérien, on ne compte plus le nombre d’avions cloués au sol en raison de la présence de nuisibles à bord. Mais en dehors des sinistres, aux conséquences parfois dramatiques, que ces petits mammifères peuvent occasionner, il n’y a pas de véritable raison d’avoir peur d’eux. D’un naturel plutôt craintif, les rats ne sont pas des conquérants, ni des bêtes immondes. Ils n’attaquent jamais l’homme, hormis, évidemment, s’ils se sentent acculés ou menacés. Leur (mauvaise) image tient uniquement à l’inculture de notre société en matière murine.

Ils présenteraient, d’ailleurs, une certaine utilité pour l’homme…

C’est vrai. Contrairement au rat noir qui s’avère omnivore à tendance granivore -il se régalait jadis des grains stockés dans les greniers-, son cousin le rat d’égout (ou surmulot), aujourd’hui largement majoritaire dans les villes, est omnivore à tendance carnivore. Il a grosso modo les mêmes goûts que l’homme et se nourrit de ses restes alimentaires. Ce qui, croyez-moi, n’est pas négligeable dans une société qui peine à gérer ses déchets.

Prenons l’exemple de Paris

Sachant qu’un rongeur mange en moyenne 25 grammes par jour, soit 9 kilos par an, ce sont plus de 30 000 tonnes de détritus qui sont consommés chaque année par les 3,8 millions de rats présents dans la capitale. En circulant dans les grilles d’avaloirs et en faisant leurs terriers dans le limon des descentes de collecteurs, limon qui est lessivé lors de forts épisodes orageux, les murinés évitent bien des bouchons.

Plus anecdotique, et beaucoup moins su, les ONG se servent des rats pour repérer les mines anti-personnel et la médecine les utilise même pour détecter la tuberculose dans certains hôpitaux. Des exercices dans lesquels les rongeurs sont d’une efficacité remarquable.

Le rat ferait également preuve d’une intelligence exceptionnelle…

Il me semble infondé de dire qu’une espèce animale est plus intelligente qu’une autre. Chacune dispose de l’intelligence nécessaire à son rôle dans la biodiversité terrestre. Il n’empêche: la capacité du rat à réguler sa population en fonction des ressources vitales disponibles reste fascinante. Lorsque la nourriture vient à manquer, les femelles dominantes repoussent les mâles, y compris ceux qui s’approchent des jeunes rattes, voire tuent leurs bébés, pour restreindre les effectifs.

Mais quand les denrées alimentaires abondent -lors des grèves des éboueurs, notamment- la vigilance n’est plus de mise et l’on enregistre systématiquement un pic de natalité dans les deux mois qui suivent le mouvement de débrayage. Les rats sauvages sont capables d’interrompre leur sommeil à midi, s’ils comprennent que la nourriture arrive tous les jours quand le soleil est au zénith (cas vécu sur un dépôt d’ordures dans les années 1980), ou à 16 heures s’ils savent qu’elle disparait avant le coucher du soleil (cas vécu dans des espaces verts parisiens où les poubelles étaient vidées à 17 heures).

Doté de grandes capacités cognitives, le rat apprend à une vitesse fulgurante. Avec un peu d’entraînement, il saura vite appuyer sur un bouton ou même identifier des figures géométriques. Il est donc facilement apprivoisable. En témoigne l’étonnant spectacle de cirque de Günter Sacckman Jr, dans lequel on peut voir des rongeurs slalomer entre des poteaux et même sauter en parachute depuis un avion miniature.

Éradiquer les rats ne serait donc pas une solution souhaitable?

Ce n’est ni tout à fait possible, ni franchement souhaitable, et ce pour toutes les raisons évoquées précédemment. Certaines villes -Monaco, Zürich, Levallois Perret…- ont drastiquement réduit les populations de rats en bétonnant les égouts, pour empêcher les rongeurs de creuser des terriers, et en maintenant une propreté urbaine irréprochable. Mais refaire tous les égouts de Paris serait extrêmement compliqué et aurait un coût pharamineux. Quant à laver chaque jour, à grande eau potable, les trottoirs et rues de la ville, cela reste très discutable en termes de développement durable.

Plutôt que de chercher à éradiquer les rats, il vaudrait mieux organiser un « vivre-ensemble » raisonné, en gérant pragmatiquement nos déchets et en rénovant progressivement les égouts anciens.

(Source : L’Express)
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